Archive dans 2022

Mathieu Sbai Hand to Hand l’association humanitaire qui prône la transparence totale

Les dons humanitaires ne bénéficient pas toujours aux nécessiteux. Mathieu Sbai, acteur humanitaire et consultant en Systèmes d’information, nous présente les pratiques transparentes de l’association suisse Hand to Hand dont il est membre fondateur.

Hand to Hand est une association suisse de bienfaisance. Une énième association caritative au financement opaque penseriez-vous ! Vous avez raison d’être méfiant, c’est même souhaitable et recommandé. Mais l’association Hand to Hand se distingue par la totale transparence de son mode opératoire et par la qualité de ses standards de gestion. Ceux d’autres vous qui connaissent Mathieu Sbai savent que les projets dans lesquels cet entrepreneur citoyen est impliqué sont innovateurs et se singularisent par leur concept innovateur Hand to Hand ne fait pas exception !
De la malfaisance sous couvert de l’Humanitaire

Mathieu Sbai association hand to Hand .
Mathieu Sbai


Acteur humanitaire et consultant en Systèmes d’information

Hand to Hand est une association suisse de bienfaisance. Une énième association caritative au financement opaque penseriez-vous ! Vous avez raison d’être méfiant, c’est même souhaitable et recommandé. Mais l’association Hand to Hand se distingue par la totale transparence de son mode opératoire et par la qualité de ses standards de gestion. Ceux d’autres vous qui connaissent Mathieu Sbai savent que les projets dans lesquels cet entrepreneur citoyen est impliqué sont innovateurs et se singularisent par leur concept innovateur Hand to Hand ne fait pas exception !
De la malfaisance sous couvert de l’Humanitaire

Mathieu Sbai Hand to Hand

Avant de vous présenter l’association Hand to Hand, nous allons commencer par un sujet douloureux, notamment pour les personnes charitables, habituées ou désireuses d’aider d’autres personnes dans le besoin.
Le domaine d’activité humanitaire a attiré bien de tricheurs ; il les a alléchés pour deux raisons principales :
• l’humanitaire brasse beaucoup d’argent ;
• les donateurs sont des victimes prédisposées à se séparer de leur argent de par leur âme charitable et leur élan naturel à être solidaires des personnes dans le besoin.
Les tromperies sous bannière humanitaire se multiplient partout et prennent plusieurs formes. Constant l’ampleur de ces fraudes, l’ONU a même lancé une alerte sur son site.
Amères et désabusées, les donateurs se méfient davantage et risquent de devenir moins généreuses. Face à cette menace, les associations de bienfaisance doivent prêcher la clarté des procédures, la transparence des comptes et la communication permanente : c’est ce que fait l’association Hand To Hand.


Hand To Hand : visibilité totale et zéro intermédiaire

Tirant des leçons de ces constats malheureux, l’association Hand To Hand, fondée par plusieurs citoyens suisses et étrangers , s’est fixée comme objectif de mettre en place une infrastructure pour que les dons de ses membres servent à financer des besoins précis et identifiés à l’avance par les donateurs.
Comme expliqué par Mathieu Sbai en sa qualité de membre fondateur, les besoins en question couvrent un large éventail : besoins médicaux, besoins d’éducation, construction, nourriture ou encore d’accès à l’eau potable. Les champs d’intervention de l’activité humanitaire sont larges et s’élargissent davantage.
Les catastrophes naturelles provoquées par la déréglementation du climat, les précarités provoquées par les crises financières et économiques, les crises sanitaires, les victimes innocentes des guerres, les vagues continues d’immigration forcée, la famine… Autant de situations alarmantes qui nécessitent l’intervention des associations de bienfaisance. Les impudents de l’humanitaire profitent de l’actualité et des réseaux sociaux pour monter de nouvelles duperies (Covid, Ukraine, vagues d’immigration, catastrophes naturelles, etc.).


La suppression des intermédiaires comme mesure anti-fraude

Souvent, le bénéficiaire supposé d’un don humanitaire se trouve dans un pays géographiquement lointain de celui du donateur. Par exemple, un bienfaiteur suisse est sollicité pour financer plusieurs types de projets :

• envoyer des aliments à un pays asiatique touché par la famine ;
• permettre l’accès à l’eau potable dans une zone de sécheresse en Afrique ;
• financer des soins médicaux en Amérique latine ;
• reconstruire les écoles ou les maisons dans une région dévastée par la guerre.

L’intermédiaire charlatan mendigote les passants en pleine rue ou utilise les technologies de l’Internet pour embobiner les donateurs internautes. Il prétend être sur place, avoir des contacts locaux ou encore posséder une antenne régionale. Habitués à ce mode de collecte de dons pratiqué depuis des années par des associations et des organismes honorables, les bienfaiteurs acceptent de verser de l’argent ou de signer un chèque au bénéfice de l’intermédiaire sans se méfier de l’usage réservé à ces dons.

C’est de ce constat qu’a émané l’idée de supprimer les intermédiaires entre les donateurs et les bénéficiaires chez les fondateurs de Hand To Hand.


Comment opère l’association caritative Hand To Hand ?

Pour l’instant, toutes les mises en relation et les contrôles se font manuellement. Les membres de l’association recherchent constamment des personnes en situation de nécessité dans leur entourage plus ou moins proche et proposent ces occasions de faire des dons à leurs pairs et connaissances.
L’association propose un suivi de l’utilisation des fonds collectés. Par exemple, un donateur qui a décidé de donner des fonds pour construire une maison à une famille défavorisée pourra suivre l’avancement des travaux en temps réel et accéder à un décompte précis des dépenses et des achats effectués. Pour éviter les abus, ces opportunités de dons sont contrôlées par d’autres membres volontaires. L’anonymat du donateur vis-à-vis du bénéficiaire est préservé.
La transparence et le contrôle des dépenses sont de rigueur chez Hand To Hand, mais les gestionnaires de l’association cherchent à mieux faire.

Mathieu Sbai Hand to Hand


Hand To Hand : la technologie au service de la transparence

Matieu Sbai est un consultant en projets informatiques de grande envergure et fondateur d’un centre innovant de formation en informatique (Village de l’emploi). Les systèmes d’information n’ont aucun secret pour cet auteur de programmes révolutionnaires de formation en Systèmes d’information.
Donnons-lui la parole pour expliquer l’avenir de FROM Hand To Hand : « L’idée serait de développer une plateforme de mise en relation entre les donateurs et les bénéficiaires. Les donateurs anonymes auraient accès à une liste de besoins mise à jour en temps réel et pourraient contrôler l’utilisation de leurs fonds directement depuis l’application. Cette application permettrait de généraliser l’approche et de faire de From Hand To Hand une référence en matière de dons transparents et sécurisés. »

Ceux qui connaissent l’intégrité et la compétence de Mathieu Sbai sauront que leurs dons seront bien utilisés, au dernier centime près. Les plus méfiants ont la possibilité de tracer le parcours de leur argent en temps réel grâce à la haute technologie et aux meilleurs standards de management de l’humanitaire.
Vos dons sont entre de bonnes mains et finiront entre les bonnes mains !

Mathieu Sbai

Pénibilité au travail : la Cour des comptes critique la réforme sous le premier quinquennat Macron

Les pouvoirs publics et les entreprises ne prennent pas assez en considération le sort des personnes abîmées par leur activité professionnelle. C’est l’un des constats dressés par la Cour des comptes dans un rapport, publié mardi 20 décembre, au sujet des politiques « de prévention en santé au travail ». La haute juridiction suggère même que certaines initiatives prises au début du premier mandat d’Emmanuel Macron ont été contre-productives. Ses appréciations entrent en résonance avec la réforme des retraites actuellement portée par l’exécutif, l’une des priorités affichées étant de renforcer les actions en faveur des salariés qui exercent des métiers éprouvants physiquement.

Les auteurs du rapport reviennent sur des changements décidés en 2017 par le gouvernement d’Edouard Philippe. Celui-ci avait refondu le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P), créé sous la législature précédente et critiqué par le patronat, qui y voyait une « usine à gaz » impossible à faire fonctionner. Le dispositif incriminé avait pour ambition de mesurer l’exposition des salariés à dix « facteurs de risques professionnels » (températures extrêmes, travail de nuit, etc.) avec un système de seuils et de points offrant trois possibilités, à terme : partir à la retraite plus tôt, passer à temps partiel tout en conservant sa rémunération, suivre une formation.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Compte prévention de la pénibilité : le patronat traîne des pieds

Finalement, le pouvoir en place, il y a cinq ans, avait choisi de retirer du mécanisme quatre facteurs (manutention à la main de charges, vibrations mécaniques, etc.) et de supprimer la cotisation afférente au dispositif. Au passage, le C3P avait été rebaptisé, devenant le C2P – pour compte professionnel de prévention – et effaçant le mot « pénibilité », dont M. Macron ne raffole guère quand il s’applique au travail.

Des pistes pour limiter la pénibilité

Bilan de ces transformations ? Il n’est pas fameux, à en croire la Cour des comptes. En 2019, le C2P avait été utilisé à 4 598 reprises depuis sa mise en place, « ce qui est très réduit ». Le chiffre a progressé sur la période récente, se rapprochant de la barre des 12 000, selon les données diffusées en octobre par le ministère du travail. Mais l’impact se révèle, à ce stade, extrêmement faible.

Une telle situation « peut s’expliquer par la montée en charge forcément progressive du dispositif », reconnaissent les auteurs du rapport. Cependant, enchaînent-ils, la logique initiale du compte était d’« inciter les employeurs à réduire l’exposition de leurs salariés à la pénibilité en faisant peser sur eux une cotisation spécifique ». « Or, cette ambition a été abandonnée dès 2017 », avec la disparition du prélèvement, ordonnée par le gouvernement d’Edouard Philippe. Dès lors, le C2P n’a « plus aucune vertu de prévention » et « n’est pas à la hauteur des objectifs qui lui étaient assignés ».

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Grève à la SNCF à Noël : le gouvernement s’insurge contre le mouvement des contrôleurs

2 TGV sur 5 devraient être annulés ce weekend, selon les prévisions de la SNCF.

Le gouvernement monte au créneau. Exprimant sa « colère pour les clients privés de vacances de Noël », le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, a exigé, jeudi 22 décembre sur Sud Radio, de la direction de la SNCF qu’elle résolve « dans les prochaines heures » la grève de contrôleurs qui a conduit à l’annulation de nombreux TGV durant le week-end de Noël, les 23, 24 et 25 décembre :

« Ce que nous attendons de la direction de la SNCF aujourd’hui, c’est qu’elle trouve une solution dans les prochaines heures, je dis bien dans les prochaines heures. C’est ça la responsabilité de la direction de la SNCF, elle a le soutien de l’Etat, elle doit trouver les voies et moyens de sortir de ce conflit. »

D’autres ministres se sont relayés dans les médias tôt ce matin, fustigeant cette grève, et appelant à « la responsabilité » des grévistes. « Ce n’est pas digne » et cela « abîme le droit de grève », s’est insurgé sur France 2 le ministre de la cohésion des territoires, Christophe Béchu :

« Je pense que décider de faire grève un 24 et un 25 décembre, cela abîme le droit de grève. Après les années que l’on a connues, il y a ce besoin de se retrouver. (…) 200 000 Français qui ne vont pas pouvoir prendre leur train pour passer Noël avec leurs proches, ce n’est pas digne »

Lire notre reportage : Avant la grève à la SNCF pour le week-end de Noël : « Je vais dépenser plus de 300 kg de CO2 pour faire 1 200 kilomètres »

« Vous avez une responsabilité »

« Travailler à la SNCF, ce n’est pas travailler n’importe où. Vous avez une responsabilité » vis-à-vis du public, a souligné le ministre, indiquant que le président de la SNCF « annoncera de nouvelles initiatives dans la matinée » sans donner plus de précisions. Et de regretter :

« C’est une situation perdante-perdante pour tout le monde. On a à la fois des Français qui vont être privés de trains, un mouvement qui n’est pas bon pour l’image de l’entreprise, mais qui n’est aussi pas bon pour les grévistes ni pour les revendications qu’ils portent ».

Alors que 2 TGV sur 5 devraient être annulés ce weekend, selon les prévisions de la SNCF, le ministre estime que l’enjeu, « c’est maintenant de faire en sorte qu’on ne se retrouve pas avec le même scénario la semaine prochaine » pour le weekend du Nouvel An.

Le mouvement de grève a été lancé par un collectif de contrôleurs hors de tout cadre syndical. Ce collectif s’est appuyé sur les syndicats pour porter ses revendications et déposer des préavis mais n’a pas réussi à trouver un accord avec la direction. Les syndicats ont donc ensuite maintenu leur préavis – sauf l’Unsa-Ferroviaire – tout en n’appelant pas à la grève.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés SNCF : le mouvement de grève des contrôleurs risque de perturber les week-ends de Noël et du Nouvel An

Une grève évaluée à une « centaine de millions d’euros »

Le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, a quant à lui affirmé sur Franceinfo que la grève des contrôleurs SNCF coûterait « sans doute une centaine de millions d’euros à l’entreprise » publique, appelant à la reprise des discussions.

« Il y a heureusement des dizaines de milliers de cheminots (…) qui voient bien que c’est mauvais pour l’entreprise. Ça va coûter sans doute une centaine de millions d’euros à l’entreprise, on n’a pas besoin de ça en ce moment et donc il faut que chacun reprenne cette discussion. »

M. Beaune a toutefois balayé l’idée d’une éventuelle réquisition du personnel de la SNCF. « Il ne faut pas vendre des illusions », les réquisitions étant « encadrées juridiquement et même constitutionnellement », a-t-il dit.

« Le seul moyen de ne pas pénaliser les Français (…) c’est le dialogue social », a insisté le ministre des transports.

Lire aussi : Grève à la SNCF : deux trains sur trois circuleront le week-end de Noël

Farandou espère un accord pour le week-end du Nouvel an

Depuis novembre, la SNCF peine à nouer le dialogue avec le collectif de contrôleurs à l’origine de ce mouvement social. Ils réclament une meilleure reconnaissance de la spécificité de leur métier et rejettent toute accointance avec les syndicats, même s’ils ont dû s’appuyer sur ces derniers pour déposer des préavis.

La direction a déjà proposé d’augmenter la « prime de travail » des chefs de bord (nom officiel des contrôleurs) de 600 euros par an, dont une partie intégrée au salaire en 2024, ainsi qu’une indemnité supplémentaire de 600 euros brut par an. Des propositions que les grévistes ont jugées insuffisantes.

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De son côté, le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou en a lui aussi appelé à « la responsabilité des chefs de bord TGV » pour qu’ils ne maintiennent pas leur mouvement de grève le week-end du Nouvel an. « Pour ce week-end, c’est malheureusement trop tard (…) mais il n’y a pas de raison de punir deux fois les Français », a-t-il insisté sur RTL en évoquant le dernier week-end de l’année.

« Je ne comprends pas cette grève. Il n’y a aucun appel à la grève d’aucun syndicat », a-t-il ajouté, précisant qu’il les recevrait dès vendredi pour tenter de trouver une issue à la crise. « J’ai plus de 40 ans de maison, j’en ai vu des grèves, mais je n’en ai pas beaucoup vu le jour des départs comme ça », a conclu le patron du groupe public : « C’est quand même très inédit ». Il a enfin rappelé l’offre d’un bon d’achat équivalent au double du billet pour chaque voyageur dont le train a été annulé, une « première » en France.

Lire aussi : Grève à la SNCF : deux TGV sur cinq annulés pour le week-end de Noël, les voyageurs bénéficieront d’un bon d’achat équivalent à deux fois le montant de leur billet

Le Monde avec AFP

Les Etats-Unis reprennent goût à l’usine

L’entrepreneur en série, Ken Rosenblood, patron d’obVus Solutions, était en Chine en 2019. Ce patron américain voulait y produire des bureaux ergonomiques qu’on peut utiliser assis ou debout. Il avait passé commande pour deux conteneurs, capables de transporter 16 000 unités. Et puis il a entendu parler du Covid-19. Son fournisseur a fermé ses portes… et les a rouvertes en mars. M. Rosenblood espérait alors récupérer sa commande. Mais ce fut plutôt « le début de la grande odyssée », s’amuse-t-il.

Le dirigeant, qui aime tout contrôler, a suivi le trajet de ses conteneurs sur l’océan. Un jour, on lui disait qu’ils étaient « à Shanghaï en partance vers le Vietnam. Ensuite, c’était Pékin et la Corée du Sud ». Puis les prix du transport ont explosé. Le coût du conteneur a été quasiment décuplé, de 2 500 dollars avant la crise à 20 000 dollars. Celui du travail et des matières utilisées a lui aussi grimpé.

M. Rosenblood s’est dit qu’il serait plus judicieux de produire aux Etats-Unis, en automatisant au maximum la production pour réduire le coût du travail, comparativement très cher aux Etats-Unis. Il a acheté des machines en Chine, converti un showroom en usine à Rochester dans l’Etat de New-York et trouvé des fournisseurs… bref, il a organisé la production des trois cents composants de son bureau. Il emploie aujourd’hui quinze personnes dans son usine. L’écart de coûts entre l’Asie et les Etats-Unis s’est réduit à 10 %. Et il fabrique en trois semaines ce qui serait arrivé de Chine six mois plus tard.

Gros coup de pouce de Washington

Ce retour de la production aux Etats-Unis n’a pas été facile, mais évite les ruptures de stocks. Et permet de servir la clientèle américaine plus rapidement. Un choix qu’obVus Solutions n’est pas la seule entreprise à avoir fait. Un nombre croissant de groupes américains et étrangers s’installent sur le sol de l’Oncle Sam.

Scott Paul, président de l’Alliance for American Manufacturing (« alliance pour la production américaine »), constate la montée en puissance des projets locaux, s’appuyant sur les aides financières fédérales. Les lois sur la réduction de l’inflation, l’énergie propre et l’industrie des semi-conducteurs ont permis de lancer des investissements milliardaires à long terme.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Aux Etats-Unis, une reprise économique paradoxale

Ici le groupe First Solar s’installe en Alabama pour produire de l’énergie solaire en 2025. Sept cents emplois sont annoncés. Là, c’est Micron qui plante son drapeau à New-York pour fabriquer des semi-conducteurs, tandis qu’Intel choisit l’Ohio et que la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company construit son usine en Arizona. Pendant ce temps-là, Archer Aviation promet de fabriquer ses avions électriques près de l’aéroport de Covington en Géorgie. Et le français Pernod Ricard étend sa production de whisky et de vodka à Fort Smith dans l’Arkansas.

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Compte personnel de formation : le reste à charge ne passe pas au sein de la majorité

Muriel Pénicaud, alors ministre du travail, lors de sa passation de pouvoirs au ministère, à Paris, le 7 juillet 2020.

Le compte personnel de formation (CPF) n’en finit plus de provoquer des remous au sein de la Macronie. Les critiques fusent dans le camp du chef de l’Etat, depuis que l’exécutif a décidé de faire payer les individus qui utilisent ce dispositif pour acquérir de nouvelles compétences. Parmi les voix qui s’élèvent, il en est une qui a retenu l’attention : c’est celle de Muriel Pénicaud, ministre du travail de mai 2017 à juillet 2020 – durant le premier mandat du président de la République. Dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD) du 18 décembre, elle considère que le choix du pouvoir en place constitue « une erreur sociale et économique. Et donc politique ».

Sa prise de parole fait suite à un amendement au projet de loi de finances pour 2023 déposé par le gouvernement samedi 10 décembre. Il vise à instaurer « une participation du titulaire » du CPF, quel que soit le montant des droits dont celui-ci bénéficie. Autrement dit, un reste à charge est imposé aux actifs qui veulent suivre une formation en mobilisant leur compte. Deux catégories n’ont pas à mettre la main à la poche : les chômeurs et les personnes qui ont recours au CPF dans le cadre d’un projet élaboré avec leur patron.

Mme Pénicaud considère que de tels changements tournent le dos à la réforme du CPF, qu’elle avait portée, en 2019, conformément à la « vision transformatrice » d’Emmanuel Macron. A l’époque, cet outil avait été libéralisé en créant un système de crédit en euros – et non plus en heures – adossé à une plate-forme en ligne qui ouvre la voie à un large éventail de titres, diplômes et certifications. Le but était de donner « à chacun » la possibilité « de se former tout au long de la vie », indique-t-elle dans les colonnes du JDD.

« Un problème de méthode »

Si les demandeurs d’emploi ne sont pas mis à contribution, l’ex-ministre déplore qu’une telle exonération ne joue pas également pour les travailleurs percevant de bas salaires : « Un reste à charge de 20 % à 30 % est évoqué. C’est énorme ! Imaginez quand vous êtes au smic ! Même 50 euros, c’est 50 euros de trop. » Avec ce ticket modérateur, le gouvernement veut contrôler la dépense imputable au CPF, qui s’est envolée (6,7 milliards d’euros au cours des trois dernières années). Mme Pénicaud estime, elle, qu’envisager le dispositif « comme un coût, et non pas comme un investissement, est une erreur stratégique ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le projet du gouvernement de faire contribuer financièrement les salariés en formation suscite l’incompréhension

Le 13 décembre, lors d’une réunion du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, plusieurs personnalités avaient déjà manifesté leur agacement, en interpellant vigoureusement Carole Grandjean, la ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels, qui était présente. La démarche du gouvernement posait « un problème de méthode », confie Jean-René Cazeneuve, député du Gers et rapporteur général de la commission des finances, en regrettant que l’amendement incriminé soit sorti du chapeau durant un week-end, sans discussion approfondie en amont. Sur le fond, il approuve la mesure, qui « ne change pas l’esprit du CPF », selon lui, tout en contribuant à combattre les « abus » et les « fraudes ».

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Travail : « La crise de confiance est assez profonde pour ne pas en rajouter »

Le gouvernement vient de répondre positivement à une demande forte de la CFDT entre autres, d’organiser les « Assises du travail ». Emmanuel Macron et le gouvernement semblent envoyer un signe pour renouer avec le dialogue social, en mettant le travail au cœur de la discussion. Le travail, son organisation, les conditions de sa réalisation selon les professions, la place qu’il a dans la société et dans la vie de chacun et chacune, constituent un enjeu majeur.

Enjeu d’autant plus important que le travail et son environnement ont beaucoup changé ces dernières décennies. Ces transformations, ces évolutions sont venues bousculer les formes de travail, les statuts et contrats qui régissent notre rapport au travail mais également le rapport entre les relations entre la vie professionnelle et la vie personnelle…

Sous l’effet de la presque disparition des grosses unités au profit de petites entités, accélérée par les nouvelles technologies et notamment le numérique, le travail s’est éclaté. Il perd ainsi de son effet intégrateur dans des dynamiques collectives qui ont marqué la société industrielle, et pose des questions nouvelles quant à la relation entre individu et collectif, dans notre manière de faire société.

Le travail ce n’est pas qu’un emploi

De ce point de vue, aborder la question du travail est essentiel pour repenser aussi nos systèmes de protection sociale pour qu’ils répondent aux besoins d’aujourd’hui et soient acceptés par tous. Le travail, ce n’est pas seulement un emploi, ce sont des qualifications, des conditions et des organisations du travail qui ont des impacts sur la vie des hommes et des femmes, et évidemment sur notre système de protection sociale.

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  • Le déficit de formation en amont de la vie active rend difficile l’accès au travail de plusieurs milliers de jeunes chaque année, qui se retrouvent dans des situations de précarité difficile.
  • Le manque de formation dans les entreprises engendre des déqualifications pouvant conduire au chômage, et met des séniors en situation de fragilité extrême sur le marché du travail.
  • La faiblesse des politiques de préventions génère des maladies professionnelles, des accidents du travail, pouvant conduire à des affections de longue durée, des inaptitudes au travail qui se traduisent par des arrêts de travail long, des mesures d’invalidités.
  • Des conditions de travail difficiles usent ceux et celles qui les réalisent, rendant impossible l’exercice d’une activité prolongée au-delà de 55 ans ou 60 ans.
Lire aussi : Une nouvelle réforme de l’assurance-chômage « plus incitative et plus protectrice », promet le gouvernement
  • Les pressions, les injonctions contradictoires entre rentabilité et réponses aux besoins, peuvent conduire à transformer des métiers passionnants en galère générant une envie de partir le plus rapidement en retraite.

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Salaires dans l’énergie : accord chez RTE, pas de sortie de crise chez GRDF

Au terme d’une année de tensions, entre craintes de pénurie et mouvements sociaux pour des hausses de salaires face à l’inflation, les négociations annuelles obligatoires (NAO) s’achèvent dans les entreprises de l’énergie. Dernière à négocier, RTE (gestionnaire du réseau de transport d’électricité) a trouvé un compromis vendredi 16 décembre, avec les quatre organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO).

Lire aussi : La consommation électrique en France baisse depuis le mois de septembre

Après la signature mi-octobre par les partenaires sociaux de la branche des industries électriques et gazières (IEG) d’un accord revalorisant de 3,3 %, en deux temps (1 % rétroactif au 1er juillet, 2,3 % au 1er janvier 2023) le salaire national de base, socle du calcul de la grille des salaires, chaque entreprise devait négocier en interne des mesures complémentaires.

« Partout, on a accouché dans la douleur, résume Sébastien Michel, secrétaire fédéral de la CFDT Chimie-Energie. Vu le contexte, on pensait que les directions seraient compréhensives, mais pas du tout ! Il a fallu faire monter la tension pour parvenir à des résultats honorables ! »

« Une année dramatique »

Chez EDF, Enedis, RTE, GRDF, plusieurs semaines de grève ont ainsi précédé les accords. Celui signé chez EDF mi-octobre prévoit, en plus de l’accord de branche, une revalorisation pour tous de 2,3 % S’ajouteront augmentations individuelles et une prime de 2 600 euros bruts.

Chez Enedis (gestionnaire du réseau de distribution d’électricité), l’accord, unanime, mi-novembre, prévoit 4,6 % pour tous, des mesures individuelles et une prime. Chez Engie, le 9 décembre, trois organisations ont validé 2,3 % pour tous, et 2 % pour des mesures individuelles.

A RTE, ce sera aussi 2,3 % pour tous au 1er janvier, plus une prime mensuelle de 2,7 % du salaire qui sera remplacée par une augmentation de 2,3 % au 1er janvier 2025. Dans un communiqué, la direction des ressources humaines de RTE s’est félicitée « de cette réussite qui fait suite à un dialogue social nourri et constructif ».

La validation de l’accord intervient cependant au lendemain du licenciement de quatre agents de RTE pour une intervention informatique sur le réseau cet été dans le cadre d’un mouvement social.

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Cet acte leur a valu près de quatre-vingt-seize heures de garde à vue à la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) et une convocation au tribunal correctionnel en février. Un niveau de sanction jamais vu, dénoncé par le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, dans une lettre ouverte à la première ministre, le 7 décembre.

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Chez Sanofi, un mois de conflit social qui laisse des traces

Le froid glacial n’a pas entamé leur détermination. Sur le site de production de Sanofi à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), le thermomètre affiche un degré à l’extérieur en cette mi-décembre. Mais les salariés en grève, rassemblés devant l’entrée de l’entreprise, bouillonnent de colère. « On n’abandonnera pas, la direction va devoir tenir compte de notre ras-le-bol », lâche Barbara, 47 ans, immédiatement approuvée par son voisin.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le vaccin contre le Covid-19 de Sanofi approuvé par l’Europe

Depuis un mois, cette salariée débraye presque chaque jour aux côtés de ses collègues pour réclamer une revalorisation des salaires. « Après des années sans augmentation collective, nous avons péniblement obtenu 1 % l’année dernière. Une miette pour un grand groupe comme Sanofi, qui réalise plus de 37 milliards d’euros de chiffre d’affaires », s’indigne Christophe.

A quelques semaines de la retraite, le technicien de production, « trente-huit ans de maison », est venu soutenir ses compagnons pour son dernier « baroud d’honneur ». Emmitouflés dans d’épais manteaux, bonnet vissé sur la tête, ils sont une quinzaine ce jour-là à s’être donnés rendez-vous autour du barbecue installé sur le trottoir.

A la surprise des syndicats

« Ne vous fiez pas au nombre, beaucoup de salariés soutiennent notre combat », assure Frédéric Dos Santos. Et le délégué syndical de la CGT de rappeler le « feuilleton » du mouvement de grève « inédit » qui agite le premier groupe pharmaceutique français depuis quatre semaines. Le thermomètre social du fleuron tricolore s’est embrasé à l’occasion des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires.

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Le 14 novembre, veille de la première réunion avec la direction, la CGT a appelé l’ensemble des syndicats (CFDT, FO, Sud, CFTC, CFE-CGC) et salariés de Sanofi dans l’Hexagone à se mettre en grève. Débutent alors les premiers piquets de grève. Le lendemain, une centaine de salariés manifestent devant le siège France du groupe, à Gentilly (Val-de-Marne). A la table des négociations, l’intersyndicale réclame une augmentation collective de 10 % pour 2023 pour répondre à l’inflation, une « prime Macron » de 10 000 euros et l’embauche des deux tiers des 3 700 salariés en contrats précaires (CDD, intérim, contrat d’apprentissage).

A Maisons-Alfort, la fabrication de seringues de Lovenox, un anticoagulant utilisé dans le traitement des thromboses, serait en retard de cinq millions de boîtes

« Depuis neuf ans, Sanofi avait quasiment coupé les vannes des augmentations collectives. Il n’y avait plus que des augmentations individuelles et par automaticité. Au vu de l’inflation pendant ce laps de temps, les salaires sont complètement à l’ouest », explique M. Dos Santos. Dans la foulée, la direction fait une première proposition, rejetée par les salariés. De nouveaux sites rejoignent la grève, qui s’installe dans la durée, à la surprise même des syndicats.

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JO 2024 : la Solideo assure déployer « tout ce qu’elle peut déployer » pour lutter contre le travail illégal

Chantiers en cours du village des athlètes des Jeux olympiques 2024, rue Ampère, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le lundi 28 novembre 2022.

« Nous déployons tout ce que nous pouvons déployer ! » Les propos de Nicolas Ferrand, le directeur général exécutif de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), traduisent, d’une certaine façon, les limites de son champ d’action pour lutter contre le travail illégal, sujet toujours d’actualité sur les chantiers de l’établissement public, ainsi que l’ont montré certains témoignages récents de travailleurs sans papiers.

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Face aux possibles fraudes à l’Urssaf et à des situations d’absence de titre de séjour, « nous pouvons juste nous assurer, à travers des contrôles des cartes de chantier [cartes d’identification professionnelles du BTP dont chaque personne sur un chantier doit disposer], que les compagnons disposent bien d’un dossier administratif complet (pièce d’identité, déclaration préalable à l’embauche, carte BTP et photo) », explique M. Ferrand.

Depuis le mois de juin et la découverte de cas de sans-papiers qui l’avait conduite à résilier un contrat avec une entreprise, la Solideo a mis en place un système de « contrôle systématique » : toutes les entreprises présentes sur les chantiers dont elle est maître d’ouvrage doivent, pour chaque travailleur, entrer dans une base de données les pièces constitutives du dossier administratif.

« Nous avons des prestataires qui vont sur les chantiers et scannent les cartes. Si un problème apparaît, les entreprises ont quarante-huit heures pour corriger [le problème] », détaille M. Ferrand, qui ajoute que « l’objectif est que tous les compagnons sur nos chantiers soient testés une fois par mois. On est en train de monter en puissance ».

Les données relatives à 1 088 travailleurs présents sur les sites pilotés par la Solideo ont été entrées dans cette base. Il y a environ 3 000 ouvriers en activité sur le village des athlètes, à Saint-Denis, par exemple – entre 5 000 et 6 000 sur l’ensemble des chantiers olympiques.

« Avoir le même niveau de lutte » lors du second œuvre

Le directeur général de l’établissement public convient des limites de ce système, soulignant qu’il n’a « pas la possibilité de vérifier » si ce qui est saisi correspond à la réalité et s’il y a adéquation entre porteur d’une carte et éléments liés à celle-ci. « En cas de suspicion, c’est l’inspection du travail ou la police qui peuvent faire des contrôles », précise-t-il.

L’inspection du travail a procédé à quelque cinq cents contrôles depuis deux ans, selon la Solideo. Ceux-ci auraient conduit à des suspicions de cinquante à quatre-vingts cas litigieux. Début décembre, l’inspection du travail avait raconté au Monde « l’utilisation de fausses cartes d’identité européennes, la minoration des déclarations sociales, le prêt de main-d’œuvre illicite ou le recours à l’intérim en infraction aux règles du code du travail ». Une enquête préliminaire a été ouverte en juin par le parquet de Bobigny pour « travail dissimulé », « emploi d’étrangers sans titre en bande organisée » et « blanchiment aggravé » de ces délits.

La Solideo n’est toutefois pas au bout de ses peines. Le gros œuvre étant achevé à près de 95 %, les chantiers vont basculer dans la phase de second œuvre, avec un nombre et des strates d’entreprises plus importants. « Il va falloir avoir le même niveau de lutte, que tous les sous-traitants soient soumis aux mêmes contrôles », avance M. Ferrand, qui souligne aussi le rôle que peuvent jouer les syndicats pour « garantir l’exemplarité du travail ».

Les branches construction des cinq confédérations disposent de permanences sur les chantiers, en plus de celles tenues par les syndicats maison des groupes de BTP. Leur cible : les salariés des sous-traitants, où les PME sont nombreuses avec, souvent, une faible représentation syndicale, voire pas du tout.

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La CGT devance FO et la CFDT dans la fonction publique

Force ouvrière prend la deuxième place, devant la CFDT, dans les élections professionnelles de la fonction publique qui se sont tenues du 1er au 8 décembre. Marqué par une participation en forte baisse (43,7 %, contre 49,8 % en 2018), le scrutin consacre la CGT, qui demeure le premier syndicat du public avec 20,8 % des voix (– 1,1 point par rapport à 2018), devant Force ouvrière (18,7 %, + 0,6 point) et la CFDT (18,5 %, – 0,5 point). Ces « premiers résultats », publiés par la direction générale de l’administration et de la fonction publique, jeudi 15 décembre, devaient être présentés officiellement vendredi.

Double surprise, donc. Avant la consultation des agents publics, la plupart des acteurs s’inquiétaient pour la participation. L’élection des représentants des 5,1 millions d’électeurs inscrits au sein des 20 000 comités sociaux de la fonction publique était passée sous la barre des 50 % de participation en 2018. Mais personne n’envisageait une chute aussi brutale : – 6,1 points. Le public, qui accuse une abstention de 66,3 %, se rapproche donc de plus en plus du privé (62 %).

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Quelques jours avant le scrutin, le politiste Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, rappelait que, « récemment, les journées de protestation organisées par les syndicats ont été des échecs ». De fait, note le chercheur au Centre de recherches politiques de Sciences Po, « le mode d’action traditionnel, cela ne marche plus autant qu’avant. Quelque chose s’est grippé. Les gens n’y croient plus ». Le chercheur estimait également que les organisations syndicales n’étaient sans doute plus considérées « comme efficaces pour régler les problèmes de conditions de travail, parce que la loi [sur la fonction publique] de 2019 a rogné leurs pouvoirs ».

« Défaut d’information »

La deuxième surprise concerne la CFDT. La fédération, qui avait ravi le titre de premier syndicat national (secteurs privé et public confondus) à la CGT en 2018, espérait, certes prudemment, imposer sa suprématie dans la fonction publique. Mais c’est finalement elle qui s’est fait doubler par Force ouvrière, laquelle demeure première dans la fonction publique d’Etat (avec une forte progression au ministère de la justice, notamment) et a fortement progressé dans les hôpitaux. L’UNSA obtient 11,7 % (+ 0,6 point), la FSU 9,2 % (+ 0,6 point), Solidaires 5,7 % (– 0,7 point), la CFE-CGC (3,9 %, + 0,5 point), puis la FA-FP (3,1 %, – 0,4 point).

Dans un communiqué publié jeudi 15 décembre, la CFDT assure vouloir lancer, « dès les prochains jours, une analyse approfondie pour [nous] permettre de répondre encore mieux aux attentes des adhérents et des collègues ». Mais c’est après avoir relativisé le résultat du scrutin, en soulignant « une stabilité dans les équilibres entre grandes organisations représentatives » et en dénonçant la préparation et le déroulement « particulièrement chaotiques » des élections. Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, déplore « de nombreuses difficultés » dans l’organisation : « établissements des listes électorales, non prise en compte des alertes syndicales sur les risques techniques, multiplication des plates-formes de vote, des bureaux de vote uniques dans certaines collectivités éloignés des lieux de travail des agents… », sans compter « un défaut d’information ».

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