Travail : « La crise de confiance est assez profonde pour ne pas en rajouter »

Travail : « La crise de confiance est assez profonde pour ne pas en rajouter »

Le gouvernement vient de répondre positivement à une demande forte de la CFDT entre autres, d’organiser les « Assises du travail ». Emmanuel Macron et le gouvernement semblent envoyer un signe pour renouer avec le dialogue social, en mettant le travail au cœur de la discussion. Le travail, son organisation, les conditions de sa réalisation selon les professions, la place qu’il a dans la société et dans la vie de chacun et chacune, constituent un enjeu majeur.

Enjeu d’autant plus important que le travail et son environnement ont beaucoup changé ces dernières décennies. Ces transformations, ces évolutions sont venues bousculer les formes de travail, les statuts et contrats qui régissent notre rapport au travail mais également le rapport entre les relations entre la vie professionnelle et la vie personnelle…

Sous l’effet de la presque disparition des grosses unités au profit de petites entités, accélérée par les nouvelles technologies et notamment le numérique, le travail s’est éclaté. Il perd ainsi de son effet intégrateur dans des dynamiques collectives qui ont marqué la société industrielle, et pose des questions nouvelles quant à la relation entre individu et collectif, dans notre manière de faire société.

Le travail ce n’est pas qu’un emploi

De ce point de vue, aborder la question du travail est essentiel pour repenser aussi nos systèmes de protection sociale pour qu’ils répondent aux besoins d’aujourd’hui et soient acceptés par tous. Le travail, ce n’est pas seulement un emploi, ce sont des qualifications, des conditions et des organisations du travail qui ont des impacts sur la vie des hommes et des femmes, et évidemment sur notre système de protection sociale.

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  • Le déficit de formation en amont de la vie active rend difficile l’accès au travail de plusieurs milliers de jeunes chaque année, qui se retrouvent dans des situations de précarité difficile.
  • Le manque de formation dans les entreprises engendre des déqualifications pouvant conduire au chômage, et met des séniors en situation de fragilité extrême sur le marché du travail.
  • La faiblesse des politiques de préventions génère des maladies professionnelles, des accidents du travail, pouvant conduire à des affections de longue durée, des inaptitudes au travail qui se traduisent par des arrêts de travail long, des mesures d’invalidités.
  • Des conditions de travail difficiles usent ceux et celles qui les réalisent, rendant impossible l’exercice d’une activité prolongée au-delà de 55 ans ou 60 ans.
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  • Les pressions, les injonctions contradictoires entre rentabilité et réponses aux besoins, peuvent conduire à transformer des métiers passionnants en galère générant une envie de partir le plus rapidement en retraite.

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