« Pour faire face à l’IA qui menace l’emploi, il faut un nouveau partage du coût salarial »

Le 28 octobre, le géant Amazon annonçait la suppression prochaine de 14 000 emplois, rendue possible par l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA). Pour la même raison, la banque Goldman Sachs vient d’informer ses équipes qu’ils doivent s’attendre à une nouvelle vague de suppressions d’emplois cette année. D’une façon plus générale, près de la moitié des entreprises disent avoir déjà réduit leurs effectifs à cause de l’IA, selon une étude du groupe Adecco.

Cette nouvelle technologie produira les mêmes effets que les précédentes : une augmentation de la productivité qui réduit les coûts pour l’ensemble des consommateurs au prix de la disparition de certains métiers et de nombreuses entreprises, ce que l’économiste Joseph Shumpeter appelait la « destruction créatrice ». Les innovations précédentes telles que le machinisme, le travail à la chaîne, la robotique, la bureautique et le big data ont détruit des emplois faiblement qualifiés. Cette nouvelle révolution s’en prend désormais à des emplois intellectuels.

Il serait vain de rejeter par principe cette innovation capable, comme les précédentes, de nous assurer une meilleure qualité de vie. Cependant, cela ne peut pas se faire au détriment des travailleurs et de notre cohésion sociale. Or les précédentes innovations ont détruit des emplois qui n’ont été que partiellement retrouvés. Le chômage de masse reste une réalité et de plus en plus de personnes ont les plus grandes difficultés à vivre des revenus de leur travail. L’IA ne fera qu’aggraver une situation déjà critique.

Afin de faire face, il nous faut repenser les règles du jeu en matière d’emploi. Aujourd’hui, chaque entreprise supporte seule le coût salarial. Nous proposons d’instaurer une nouvelle règle selon laquelle ce coût serait partagé : l’entreprise n’en assumerait qu’une partie, tandis que le reste serait pris en charge collectivement par l’ensemble des autres entreprises. Un tel mécanisme créerait un puissant levier d’incitation à l’embauche et entraînerait une forte augmentation des offres d’emploi.

Il vous reste 55.73% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Assurance-chômage : les partenaires sociaux réclament l’abandon du projet de réforme lancé par François Bayrou

Le ministre du travail, Jean-Pierre Farandou, à l’Elysée, à Paris, le 14 octobre 2025.

Le message adressé à Sébastien Lecornu est bref et pressant : il invite « solennellement » le premier ministre à enterrer le très controversé projet de réforme de l’assurance-chômage qui avait été lancé durant l’été par le précédent gouvernement. C’est le sens de la lettre commune que lui ont adressée, dans la soirée du vendredi 14 novembre, les principaux acteurs sociaux – à l’exception du Medef, qui n’a pas souhaité s’associer à la démarche. Tout porte à croire que le locataire de Matignon va donner une suite favorable à cette requête.

Sur l’en-tête du courrier, révélé par l’AFP et que Le Monde s’est procuré, figurent les logos des cinq principaux syndicats – CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO – et de deux mouvements patronaux : la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et l’Union des entreprises de proximité (U2P). Ces sept organisations réclament « le retrait de la lettre de cadrage » qui leur avait été envoyée, le 8 août, par François Bayrou, alors premier ministre.

Il vous reste 82.7% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Comment l’étude scientifique de l’islam est progressivement sortie de l’ombre depuis les attentats djihadistes de 2015

Autrefois fleuron de la recherche française, l’islamologie a connu un décrochage à partir des années 1980. Les attaques de 2015 ont obligé les pouvoirs publics à se remobiliser dans ce domaine de la connaissance. Si la discipline a depuis retrouvé des couleurs, la rémission reste précaire pour ce sujet académique, mais aussi très politique.

Emploi et handicap : un testing révèle des discriminations lors du recrutement

Ce n’est pas une surprise, plutôt la confirmation chiffrée d’une discrimination persistante, à quelques jours de la 29e Semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap, qui commence lundi 17 novembre. « On arrive à prouver de façon statistique qu’elles ont moins de chances et qu’elles restent pénalisées », résume Naomie Mahmoudi, maîtresse de conférences en sciences économiques à l’université Claude-Bernard Lyon-I. Elle a réalisé, avec Marion Goussé, professeure d’économie à l’Ecole nationale de la statistique et de l’analyse de l’information, une étude qui démontre qu’à profil égal, les réponses positives d’un recruteur baissent de près de 50 % lorsque la candidature mentionne un handicap physique, et peuvent même être divisées par quatre avec un CV vidéo.

Ce « testing », mené à l’initiative de l’association APF France Handicap, consistait à répondre à près de 2 000 annonces réelles, pour des postes de secrétaire-réceptionniste ou d’assistant comptable, avec quatre profils fictifs de candidates : l’une en fauteuil roulant, l’autre avec un appareil auditif, la troisième cumulant les deux et la dernière ne présentant aucun handicap.

Dès la mention d’un handicap dans la candidature, le taux de réponse positive passait de 27,6 % à 22 %, soit un décalage de 5,6 points, avec un écart plus significatif (8,6 points) pour les réceptionnistes que pour les comptables (2,8 points). « Le contact avec le public peut être un problème pour les recruteurs, qui anticipent les préjugés des clients », considère Marion Goussé. Lorsque le handicap n’était mentionné que dans la lettre de motivation, cet écart était réduit, ce qui suggère qu’elle n’est peut-être pas lue attentivement. En revanche, l’ajout d’un CV vidéo, lorsqu’il est visionné, amplifie nettement le décalage, qui atteint 50 points entre le taux de réponses positives reçues par une jeune femme sans handicap visible et une autre en fauteuil et avec un appareil auditif. « Avec la vidéo, on se rapproche de ce qui pourrait avoir lieu au moment de l’entretien », estime Mme Mahmoudi.

Il vous reste 47.58% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Le travail vu d’Europe : 18 % des travailleurs de l’Union européenne affirment qu’un programme informatique suit leur activité de manière extensive ou partielle

La déferlante du numérique dans la vie professionnelle franchit une nouvelle étape avec l’intelligence artificielle (IA) générative et les programmes informatiques : des algorithmes qui suivent, contrôlent et évaluent l’activité des travailleurs. Ce sont justement ces deux aspects quel’étude 2024 d’Eurofound entreprend d’explorer.

L’IA générative a beau susciter des débats passionnés sur la manière dont elle va révolutionner le monde du travail, son usage demeure très limité : seulement 12 % des actifs de l’Union européenne affirment l’utiliser au moins occasionnellement dans un cadre professionnel, constate Eurofound.

Mais ce chiffre pourrait être minoré, explique le sociologue du travail Arnaud Mias, de l’université Paris-Dauphine : en effet, selon une étude conjointe de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) et de la direction générale du travail (DGT), « l’écrasante majorité des usages professionnels de l’IA relèverait en France du “Shadow AI”, à savoir un usage clandestin d’un outil non validé par la direction ». Il est possible qu’une partie des répondants, et pas seulement en France, omettent donc de signaler cet usage.

De larges disparités

Quoi qu’il en soit, de larges disparités émergent entre pays, dessinant une nouvelle forme de fracture numérique : au moins 20 % des travailleurs en Suède, en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark et jusqu’à 25 % au Luxembourg y recourent, mais le taux d’utilisation tombe à moins de 6 % en Grèce, en Italie, au Portugal et en Roumanie.

Avec 9 % d’utilisateurs, la France occupe une position intermédiaire, loin derrière l’Allemagne (18 %) à laquelle elle se plaît à se comparer. Cette hiérarchie renvoie notamment au poids respectif, dans ces différents pays, des secteurs et métiers du tertiaire fortement utilisateurs d’IA (recherche, finance, droit, numérique…), avance Arnaud Mias.

Eurofound constate en outre un recours variable par âge et par genre. Par rapport aux précédentes vagues de l’enquête, où les jeunes actifs adoptaient plus vite les innovations que leurs aînés, le score des 16-29 ans (15 %) est équivalent à celui des 30-54 ans, mais les 55-64 ans décrochent, avec seulement 9 % d’usagers.

Il vous reste 48.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Le chômage absent des débats, malgré une légère hausse

Des ouvriers à bord du « MSC World Asia », paquebot en construction à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 12 novembre 2025.

Qui s’intéresse encore aux chiffres du chômage ? S’il a longtemps été l’alpha et l’oméga des discours politiques, cet indicateur a presque disparu de l’agenda des différents partis. Il n’en a quasiment pas été question lors des élections législatives de 2024, par exemple. Il n’y a pas si longtemps encore, la baisse du chômage faisait pourtant l’actualité. En 2022, pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait fait du plein-emploi − un taux de chômage autour de 5 % de la population active − un objectif à atteindre pour 2027.

Cette époque paraît désormais bien lointaine. La situation économique s’est dégradée et l’ambition s’est envolée depuis plusieurs mois. Les dernières données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), jeudi 13 novembre, viennent confirmer la tendance. Au troisième trimestre, on compte 44 000 chômeurs de plus en France (hors Mayotte), au sens du Bureau international du travail (BIT), par rapport aux trois mois précédents, pour un total de 2,4 millions de personnes. Le taux de chômage, lui, augmente légèrement, en atteignant 7,7 % de la population active − 0,1 point de plus par rapport au deuxième trimestre, pour lequel l’Insee a un peu rehaussé son estimation (de 7,5 % à 7,6 %). Sur un an, la hausse est de 0,3 point.

Il vous reste 79% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

« L’IA et l’emploi » : un impact très incertain sur le marché du travail

L’intelligence artificielle (IA) est un sujet d’inquiétude pour de nombreux travailleurs, mais aussi pour beaucoup d’observateurs du monde du travail. « Les discours contemporains autour de l’emploi sont empreints d’une profonde anxiété envers les progrès spectaculaires des nouvelles technologies, en particulier ceux de l’intelligence artificielle », écrit Gregory Verdugo, professeur des universités en sciences économiques à CY Cergy Paris Université, dans son ouvrage L’IA et l’emploi (Presses de Sciences Po, 122 pages, 9 euros).

D’aucuns anticipent « une crise inédite de l’emploi et un chômage technologique de masse pour ceux dont le travail deviendrait obsolète ». Au-delà du pessimisme ambiant, quel futur se dessine sur le front de l’emploi ? Pour tenter de répondre à cette délicate question, l’économiste a réalisé une importante revue de la recherche récente sur le sujet.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’IA s’invite en trompe-l’œil dans les accords sur l’emploi

Premier constat : la prudence est de mise pour aborder les liens entre IA et emploi, tant le recul manque. « Les révolutions technologiques ont toujours surpris leurs contemporains », complète l’auteur. En outre, ces mêmes révolutions (autour de la machine à vapeur, de l’électricité, de l’informatique) ont, par le passé, pénétré l’entreprise très progressivement, les organisations ayant besoin de temps notamment pour évaluer la meilleure manière d’utiliser les technologies émergentes et pour évaluer les conséquences sur les gains de productivité et sur l’emploi. Il pourrait en être de même pour l’IA.

Si les certitudes font défaut, des études montrent tout de même quelques tendances, recensées par M. Verdugo. Elles privilégient notamment une approche par tâches, tentant de déterminer celles qui seront en priorité automatisées (reconnaissance visuelle, reconnaissance de la parole, traduction, compréhension et écriture de texte).

« Capacités de surveillance » décuplées

Dans ces travaux, le calcul du pourcentage des tâches automatisées par métier apparaît comme un indicateur déterminant. Plus ce taux est élevé, plus l’IA devrait avoir un impact important sur l’emploi. « Dans quelques rares professions, l’IA supplante déjà le travail humain, ne laissant aucune tâche non automatisée », précise l’auteur, citant notamment l’exemple des agents de stationnement. En pareil cas, les travailleurs sont « remplacés » par la machine.

Il vous reste 35.23% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Ruptures conventionnelles : un dispositif victime de son succès tant dans le privé que dans le public

Au menu des sujets polémiques du budget 2026, la rupture conventionnelle a été montrée du doigt comme source de coûts pour les finances publiques, évalués à un montant global de plus de 9 milliards d’euros en 2024. La question de relever de 30 % à 40 % la contribution patronale à l’indemnisation versée au salarié lors d’une rupture a ainsi été posée dans le cadre des débats parlementaires, au motif qu’il y aurait des abus, aux frais de la société.

La rupture conventionnelle peut être demandée à l’initiative de l’employeur ou du salarié, qui conviennent ensemble des conditions d’interruption du contrat de travail dans un intérêt mutuel bien compris.

Créée en pleine crise financière en 2008, pour faciliter la séparation à l’amiable entre un salarié en CDI et son employeur, et ainsi fluidifier le marché du travail, le dispositif est aujourd’hui soupçonné de détournements : par les dirigeants, d’une part, pour faire partir un salarié sans faire de vagues, et par les salariés, d’autre part, pour pouvoir quitter l’entreprise avec une indemnité et la protection de l’assurance-chômage.

Depuis sa mise en place, la rupture conventionnelle fait toujours plus d’adeptes : de 40 363 en 2008 à près de 250 000 en 2010, et plus de 500 000 par an depuis 2022 (515 000 en 2024), selon la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail (Dares). Seul le Covid-19, en 2020, a freiné temporairement cet engouement. A ces chiffres correspond un coût certain pour l’Unédic, puisque les trois quarts des ruptures sont majoritairement des démissions déguisées, selon une note de l’Institut des politiques publiques publiée mardi 4 novembre.

Sortie en douceur

Seule une rupture conventionnelle sur quatre remplacerait un licenciement pour motif personnel, déjà couvert par l’assurance-chômage. Choisir de négocier une rupture au lieu de démissionner est légal, mais fait peser sur l’Unédic la charge de l’indemnisation de ceux qui ne seraient pas à nouveau en emploi dans les six mois, à savoir 14 % des démissionnaires, selon la Dares. Ce qui pourrait représenter 50 000 personnes par an.

Il vous reste 64.29% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Guillaume Allègre, économiste : « Quand on lutte contre les pauvres, c’est la pauvreté qui gagne »

Un collectif de seize associations et syndicats a saisi le Conseil d’Etat afin d’abroger le décret du 30 mai 2025, qui prévoit des sanctions en cas de « manquement » aux devoirs des allocataires du revenu de solidarité active (RSA), parmi lesquels les fameuses quinze heures d’activité d’insertion. L’argument juridique du collectif est le suivant : les sanctions prévues sont manifestement disproportionnées par rapport à l’objectif d’intérêt général en termes d’insertion.

Le nouveau régime de sanctions prévoit en effet une suspension d’au moins 30 % et jusqu’à 100 % du montant du RSA pour une durée d’un à deux mois, jusqu’à ce que l’allocataire demandeur d’emploi se conforme à ses obligations. Si le manquement est répété, la suspension, voire la suppression partielle ou totale de l’allocation peut être étendue jusqu’à quatre mois, la sanction pouvant aller jusqu’à la radiation de l’allocataire.

Le ministère défend « une alternative à une suppression pure et simple du revenu ou des allocations, afin que la sanction favorise une remobilisation pour un retour rapide à l’emploi ». La question est donc de savoir si les moyens sont proportionnés aux fins, si la sanction favorise réellement la remobilisation. C’est une question empirique.

Les études s’étant intéressées à la question pointent un aspect contreproductif qui risque de l’emporter sur la mobilisation. En effet, il est clair aujourd’hui que le durcissement des régimes de sanctions augmente le non-recours aux prestations, et donc la grande pauvreté. Par peur du contrôle et des indus, certains allocataires renoncent à la prestation pour éviter d’en perdre 30 % ou d’avoir à rendre l’argent. Cet évitement est documenté, même si d’un point de vue économique, il peut paraître irrationnel.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés France Travail intensifie encore le contrôle des demandeurs d’emploi

Or, ce non-recours plonge les personnes concernées dans une plus grande pauvreté… ce qui les éloigne du marché du travail. Les sanctions ont donc deux effets : elles mobilisent certaines personnes, en moyenne plus proches du marché du travail, et accélèrent leur insertion ; elles démobilisent certaines personnes, en moyenne plus éloignées du marché du travail, et les éloignent encore plus de l’insertion sociale et professionnelle. Si, à très court terme, les effets peuvent paraître positifs sur l’emploi, à moyen et long terme, ces effets s’estompent voire deviennent négatifs.

Il vous reste 45.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Constance, humoriste et bipolaire : « J’ai failli crever, alors désormais je fais comme j’ai envie »

Constance, à Paris, en 2024.

Comédienne et humoriste, Constance a choisi de raconter sur scène son parcours psychiatrique. Dans Inconstance, un spectacle où l’on ne cesse de passer du rire aux larmes, elle revient sur le long processus d’acceptation de sa bipolarité et son sinueux parcours médical. Pour Le Monde, Constance explique comment elle a pu renouer avec son métier et gérer handicap et vie professionnelle.

C’est sur scène, début 2022, que vous vous êtes effondrée. Comment l’expliquez-vous ?

Je travaillais comme une folle. J’entamais une tournée importante de 80 dates. Je ne voulais pas lâcher le travail. Quand vous êtes comédienne, c’est déjà difficile d’en avoir. Le perdre fut une catastrophe. Les humoristes mettent plusieurs années avant de trouver un producteur, de se faire une réputation. C’était désespérant d’avoir autant travaillé et que tout soit terminé. J’avais tout gâché, tout planté, c’était terrible. Ne pas supporter d’être sortie du jeu participe beaucoup à l’envie de mourir.

Vous êtes-vous sentie soutenue dans votre milieu professionnel ?

C’est comme la vie. Il y a des gens formidables qui ont sincèrement de la peine, d’autres épouvantables qui se réjouissent que vous vous écrouliez, d’autres encore qui sont équipés pour vous tendre la main et enfin ceux qui sont terrifiés par la maladie. J’ai été très peu soutenue. Les gens vous balaient, vous gomment. Je n’ai eu aucune nouvelle du tourneur avec qui je travaillais avant de tomber en dépression. Mais j’ai eu la chance d’avoir Charline Vanhoenacker [Constance était chroniqueuse dans son émission]. Elle m’a dit : « Ça prendra le temps que ça prendra, on te garde ta place. » Elle a été extraordinaire.

Il vous reste 74.14% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.