Les bonus de la Silicon Valley ont perdu de leur lustre
L’éditeur de logiciels de gestion Salesforce avait placé la barre très haut. En février 2022, le géant de la Silicon Valley annonce à ses employés qu’ils peuvent se rendre dans un ranch de 30 hectares au sud de San Francisco. Ce lieu de retraite rêvé de 140 pièces, avec amphithéâtre et étang, est le lieu d’accueil des nouvelles recrues. C’est aussi là que se rencontrent les équipes pour apprendre à mieux collaborer, en pratiquant ensemble des séances de méditation, du yoga, des cours de cuisine et autres promenades dans les bois. « Détachez-vous de la technologie, apprenez à vous connaître », conseille-t-on alors chez Salesforce.
Ce ranch est une illustration des généreux avantages annexes qu’ont offerts les acteurs majeurs de la Silicon Valley à leurs équipes pendant de nombreuses années. En pleine guerre des talents, rien n’est trop beau pour garantir la loyauté de ses troupes. Les entreprises alignent hauts salaires et petits à-côtés non négligeables.

Apple propose par exemple un concert gratuit de Stevie Wonder. La star du baseball Barry Bonds participe ainsi à un match de l’équipe d’Excite.com. Dernières illustrations, [l’application de prise de notes] Evernote envoie une femme de ménage au domicile de ses collaborateurs deux fois par mois, et Square [spécialisée dans les paiements numériques] propose dans ses bureaux les services d’un masseur, de l’acupuncture, du yoga et des séances de méditation.
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