Un livreur pour Uber Eats, à Paris, en 2020. PHILIPPE LOPEZ / AFP
Anxiété, isolement, troubles du sommeil : le par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), se penche sur les conséquences du management algorithmique sur leur santé mentale, tout en rappelant les nombreux risques physiques du métier (accidents, troubles musculosquelettiques, maladies cardiovasculaires…).
Cette étude permet d’étayer le ressenti que partagent les livreurs depuis des années de manière croissante : « L’absence de rémunération des temps d’attente, l’opacité des règles d’attribution des courses et la multiplication des métriques d’évaluation (données de géolocalisation, notations, etc.) créent une situation anxiogène, qui incite à essayer en permanence “d’en faire plus” pour dégager un revenu correct », écrivent les experts de l’Anses.
Tous les jours ou presque, après sa journée de travail dans un hypermarché Leclerc à Haudainville (Meuse), Sophie Depuiset « fait du Shopopop » : elle récupère les commandes d’autres clients au drive, et les livre à leur domicile, contre quelques euros. Pour compléter un salaire au smic, cette mère qui élève seule ses deux enfants énumère une panoplie d’autres applications : Roamler, « où on prend des rayons de magasin en photos pour vérifier qu’un produit est là – c’est entre deux et dix euros la mission », WeWard, une application qui compte les pas en échange de bons d’achat – « or je fais entre 15 000 et 25 000 pas par jour au magasin », ou encore une coopérative en ligne « où on achète des cartes cadeaux, et, en échange, on récupère une partie de la somme ». « J’ai fait un tableau, tout ça me rapporte 500 euros par mois. »
Cotransportage (Shopopop, Yper, Tuttut), voisins relais qui stockent et dispatchent des colis à leur domicile pour 25 ou 40 centimes pièce (Pickme, Welco), travailleurs du clic qui entraînent les intelligences artificielles (Yappers) ou répondent à des sondages en ligne (Moolineo, Toluna)… Toutes ces microtâches ont deux points communs : elles paient peu, et ne relèvent d’aucun statut. A l’inverse des traditionnels Blablacar, Vinted ou Leboncoin, où l’utilisateur doit déclarer son activité en tant qu’autoentrepreneur à partir d’un certain seuil de revenus, Shopopop et consorts sont autant de trous dans la raquette : ils s’inscrivent dans une zone grise.
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Manifestation du 1er-Mai à Dunkerque (Nord). AIMÉE THIRION POUR « LE MONDE »
La fanfare joue « L’Internationale » ; un sidérurgiste en habit argenté, cagoule et tenue de protection contre les projections de métal en fusion, brandit un fumigène ; le cortège s’élance derrière deux banderoles « Industries en danger, Dunkerque résiste », « Du métal sans Mittal ». La manifestation du 1er-Mai avait une coloration particulière jeudi matin à Dunkerque (Nord), une semaine après l’annonce par ArcelorMittal France d’un plan de suppressions de 636 postes qui touche particulièrement le site de la cité portuaire, l’un des plus importants hauts-fourneaux d’Europe, où 295 postes sont menacés.
Le délégué CGT du site, Gaëtan Lecocq, avait appelé à une « mobilisation exceptionnelle ». Plus d’un millier de personnes ont répondu à son appel – trois fois plus qu’à l’ordinaire selon les habitués qui n’avaient jamais vu autant de leaders politiques, dont les trois candidats au poste de premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, Boris Vallaud et Nicolas Mayer-Rossignol, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, les députés Aurélie Trouvé (LFI) ou Benjamin Lucas (groupe Ecologiste et social), la députée européenne Majdouline Sbaï (Ecologiste) mais aussi le maire de Dunkerque, Patrice Vergriete. Autant de signes que l’affaire prend une tournure symbolique et une dimension nationale.
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Imaginez un monde du travail où le salarié apporterait lui-même son outil de travail : l’ouvrier installerait sa propre machine dans l’atelier, l’employé brancherait son propre PC et fournirait son papier et ses stylos. Mieux encore, imaginez maintenant que ces mêmes salariés fassent venir sur leur lieu de travail de nouveaux collègues, travaillant pour eux ou avec eux sans même que ceux-ci aient signé un contrat de travail et que l’employeur soit vraiment au courant.
Dystopie ? C’est pourtant ce qui se passe aujourd’hui avec l’introduction de l’intelligence artificielle (IA) dans nos vies professionnelles. Loin des fantasmes ou du vertige que provoquent les débats sur les perspectives d’utilisation massive des IA, de plus en plus de salariés utilisent chaque jour, concrètement, une IA générative pour les assister dans leur travail. Ici pour peaufiner une présentation, là pour créer une tâche à accomplir dans un tableur Excel, là encore pour rédiger une réponse à un client mécontent, ou trouver des informations sur un thème encore mal maîtrisé.
Nous imaginions jusque-là souvent nous faire imposer les IA, tel Elon Musk prenant le contrôle de nos vies ; la réalité est différente : les salariés maîtrisent bien plus la machine que nous le pensions. Certains y verront les travailleurs façonner eux-mêmes les chaînes qui les asserviront à la machine, j’y vois plutôt l’occasion pour eux d’améliorer leur environnement de travail. Les directions ont souvent – et pour une fois – un train de retard sur l’IA : beaucoup d’entreprises l’ont placée au cœur de leurs priorités pour 2025, sans savoir encore précisément quels sont les besoins et les cas d’usage. Elles misent sur « l’innovation spontanée », et attendent que leurs salariés remontent leurs besoins et les applications possibles de l’IA.
Au-delà des premiers usages basiques décrits plus haut, la tendance aujourd’hui est de permettre aux IA d’exercer davantage de tâches expertes en exploitant les données des entreprises et sans les faire fuiter. En somme, que le collègue utile mais un peu trop généraliste qu’est l’IA générative aujourd’hui devienne un assistant expert de l’activité d’une entreprise ou d’un métier. En ce sens, l’IA n’est donc pas juste un sujet technique, mais bien davantage une problématique du travail.
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A Scranton (Pennsylvanie), dans les années 2000, la branche locale de l’entreprise Dunder Mifflin est spécialisée dans la vente de papier. A la manière d’un documentaire parodique, la série The Office [2005-2013, 201 épisodes] suit le quotidien de ses salariés durant neuf saisons, à « ras de moquette ».
On y trouve notamment Jim, un commercial désabusé qui, décrivant son métier, conclut : « Je m’ennuie rien que d’en parler. » Il y a aussi Michael, le manageur, qui multiplie maladroitement les initiatives (remises de trophées, goûters d’anniversaire…) pour favoriser la cohésion interne, et, surtout, gagner l’affection de ses employés. Au fil des épisodes se dessinent un collectif de travail et toute la complexité de ses interactions, faites de liens et de tensions.
La série, qui place la question managériale au cœur de sa narration, a connu un vif succès. Au point de devenir, comme d’autres productions appréciées du public (Breaking Bad, Engrenages…), un objet d’étude pour la recherche scientifique. Que donnent-elles à voir du management ? En quoi sont-elles « bonnes à penser » et permettent-elles d’enrichir la connaissance du grand public, mais aussi des chercheurs, sur le monde de l’entreprise et de la gestion d’équipe ? Leur contenu et leur apport ont notamment été analysés lors d’un colloque, « Management en séries », en 2023, à l’université Gustave-Eiffel. Une partie des actes a été publiée dans la revue Saison, et ces contributions ont abouti à un ouvrage, « Management en séries – Saison 1 », publié en février 2025 aux éditions EMS.
Les participants mettent en premier lieu en lumière la capacité de ces séries à offrir une « lecture critique » des pratiques gestionnaires et, par ricochet, à « construire une culture politique populaire ».
Un rôle d’aiguillon
C’est le cas par exemple d’Engrenages qui va, dans la saison 7, « fai[re] entrer le spectateur dans la boîte noire de la politique hospitalière », explique Jean-Paul Domin, professeur en sciences économiques à l’université de Reims Champagne-Ardenne. Elle met en scène une « dictature du chiffre » et une « taylorisation de l’hôpital public » qui fait écho aux mutations managériales du secteur en France, soulignant en particulier leurs conséquences délétères sur les conditions de travail du personnel et sur les soins apportés aux patients.
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Astrid Panosyan-Bouvet, mInistre du travail et de l’emploi, à Paris, le 28 avril 2025. LUDOVIC MARIN/AFP
La réforme de l’apprentissage est une indéniable réussite du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Mais c’est un succès qui coûte cher à l’Etat. Après cinq mois de concertation avec les partenaires sociaux, la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a présenté, mercredi 30 avril, une réforme du financement du dispositif, afin de le rendre plus soutenable.
Le gouvernement le dit et le répète, l’objectif est de « poursuivre la dynamique du développement de l’apprentissage » lancé en 2018 avec la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Le nombre de contrats signés dans le privé est ainsi passé de 290 000 en 2017 à 854 000 en 2024. Un engouement qui pèse toutefois sur les finances publiques, comme l’a notamment signalé plusieurs fois la Cour des comptes.
La réforme présentée mercredi repose sur deux piliers : la priorisation des financements de l’apprentissage en fonction des besoins du marché du travail et l’amélioration de la soutenabilité financière du dispositif. Après avoir réduit depuis janvier les primes à l’embauche d’un apprenti, passées à 5 000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés et à 2 000 euros pour toutes les autres, le gouvernement cible désormais le financement des centres de formation des apprentis (CFA) et lance un plan de lutte contre la fraude. Au total, ce sont entre 450 millions et 500 millions d’euros d’économies qui sont attendus en 2025.
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Dans l’entrepôt logistique du groupe de vente à distance La Redoute, à Wattrelos (Nord), le 28 juin 2022. ALEXIS CHRISTIAEN (PIB)/PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP
C’était deux jours après la fin des soldes d’hiver. Le 6 février, les salariés de l’entrepôt logistique de La Redoute, Quai 30, à Wattrelos (Nord), ont été rassemblés dès leur prise de poste. « On nous a annoncé de but en blanc qu’on allait être externalisé. Ça a été brut et sauvage »,raconte Pascal, 53 ans, et toute une vie à La Redoute, comme sa mère avant lui.Le 1er juin, il continuera à emballer les mêmes articles, au même endroit, mais sa fiche de paie changera d’en-tête : il sera désormais rémunéré par le groupe IDLogistics.
Ce « véritable projet industriel » vise à « développer le plein potentiel » de ce site, à la pointe de l’automatisation et de la robotisation, mais qui ne tourne qu’à 50 % de ses capacités, explique La Redoute. Spécialisé dans les colis de moins de 3 kilos, pour des articles de prêt-à-porter et de linge de maison, Quai 30 subit la baisse des ventes d’habillement depuis le Covid-19 – celles, en hausse, de meubles et de décoration pour la maison, sont gérées ailleurs.
La mission du groupe IDLogistics (42 000 salariés dans 18 pays, 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires) sera donc de continuer à assurer la préparation de commandes pour La Redoute avec les 322 ex-salariés de l’enseigne – ils lui seront refacturés avec une marge – mais aussi de trouver de nouveaux clients et volumes pour rentabiliser l’entrepôt. Un « partenariat » qui doit « pérenniser le site et ses emplois »,insiste La Redoute.
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Certains experts s’attendaient à ce que la fin de la crise sanitaire s’accompagne d’un net reflux du télétravail. Rien de tel ne s’est produit : dans son étude parue le 17 avril, intitulée « Les accords d’entreprise sur le télétravail : quels changements à la suite de la crise sanitaire ? », la direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail constate l’inverse. Le nombre d’accords de télétravail conclus en 2023 (2 080) demeure très supérieur à celui observé avant la crise sanitaire en 2019 (1 300), quand bien même il a reculé par rapport au pic de 2021 (3 940).
Les signatures d’avenants (nouvelles clauses) à des accords existants suivent une tendance similaire en 2023. La part de ces avenants, parmi l’ensemble des textes conclus (accords et avenants), croît sans discontinuer depuis la crise sanitaire pour s’établir à 25,2 % en 2023. Ce renforcement tient manifestement à deux causes : les entreprises non encore dotées d’un accord de télétravail sont de moins en moins nombreuses.
Et quand les accords existants arrivent à échéance, les partenaires sociaux préfèrent les affiner par des avenants. Et ils n’envisagent pas d’interdire cette pratique tant elle recueille un large consensus. « Les salariés et les cadres en particulier considèrent le télétravail comme un acquis. Beaucoup seraient même prêts à démissionner si on leur enlevait cette possibilité », rappelle Maxime Legrand, secrétaire national de la CFE-CGC.
En se penchant sur le nombre de jours de télétravail autorisés, la Dares relève par ailleurs que la proportion des accords qui prévoient deux jours de télétravail s’accroît à partir de 2017 pour culminer en 2021 et régresser ensuite. La même courbe en bosse s’observe pour les durées de trois, quatre ou cinq jours entre 2017 et 2023. « Les entreprises qui étaient allées trop loin dans le tout-télétravail reviennent à quelque chose de plus équilibré »,observe M. Legrand.
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Le centre de distribution d’Amazon LIL1, à Lauwin-Planque (Nord), le 3 décembre 2024. MATTHIEU BOTTE/PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP
Une enceinte Bluetooth, une ampoule LED, un DVD Star Trek, une coque de téléphone rose, des filtres à café… dans cet entrepôt de 95 000 mètres carrés, soit treize terrains de football,vingt millions de produits transitent sur des kilomètres de rayonnages.
« A première vue, vous pourriez avoir l’impression qu’on stocke nos produits n’importe comment. Mais tout est millimétré. On range où il y a de la place »,souligneJean Porcher, directeur du centre de distribution LIL1 d’Amazon, à Lauwin-Planque (Nord). En réalité, explique-t-il, mettre des produits qui n’ont rien en commun sur une étagère est plus efficace, car cela permet aux préparateurs de commandes, guidés par leurs « scanettes » (lecteurs de codes-barres), de les repérer plus facilement.
Rien n’est laissé au hasard par les algorithmes dans ce site qui emploie 2 600 salariés – soit pratiquement le double du nombre d’habitants de Lauwin-Planque. « Avec l’intelligence artificielle, on optimise les flux pour que tout le monde ait toujours du travail à un moment donné », ajoute Jean Porcher.
Du travail, mais quel travail ? « La logistique prend des jeunes qui cherchent un emploi, et leur dit : vous allez faire du sport, sept kilomètres par jour. Le résultat, ce sont des salariés de moins de 30 ans, qui, s’ils n’ont pas jeté l’éponge avant, sont licenciés pour inaptitude au bout de dix ans avec des lombalgies, des blocages du dos, des tendinites au niveau des épaules », déplore Khalid Oughzif, secrétaire fédéral FO-Transports.
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« Nous ne travaillons pas assez. » Cette phrase, lâchée par le premier ministre lors du lancement à la mi-avril de sa grande conférence sur les finances publiques, était une alerte sur la gravité de la situation budgétaire et la nécessité d’augmenter le taux d’emploi afin de produire davantage pour financer notre modèle social et nos investissements d’avenir, alors que la démographie décline.
Une vaste étude réalisée par l’Institut Montaigne, « Les jeunes et le travail : aspirations et désillusions des 16-30 ans », vient éclairer utilement ce débat, cependant que ce sujet est souvent considéré comme l’un des principaux leviers – avec le maintien en activité des plus de 50 ans – pour augmenter le taux d’emploi.
Le mérite de cette étude est de battre en brèche le cliché selon lequel la jeunesse entretiendrait un rapport distancié au travail. Une majorité de jeunes a une appétence à travailler plutôt supérieure à celle des plus âgés, et nombre d’entre eux considèrent que la valeur travail joue un rôle intégrateur fondamental dans leur vie.
Plus préoccupant est l’écart qui existe entre leurs aspirations et la réalité du monde du travail. Désillusions et déceptions entretiennent frustration, fatalisme voire rébellion pour une proportion importante de jeunes interrogés. Beaucoup se joue au moment de l’orientation, qui, en rétrécissant les champs des possibles et des ambitions, nourrit un désenchantement qui risque de se prolonger tout au long de la carrière. Ce moment charnière de la vie professionnelle doit faire l’objet de davantage d’accompagnement, notamment pour les jeunes issus des milieux les plus défavorisés, qui sont par ailleurs les moins bien soutenus par les dispositifs publics.
Une élève de terminale prépare son dossier Parcoursup, à Pantin (Seine-Saint-Denis), en janvier 2023. CAMILLE NIVOLLET/HORS FORMAT POUR « LE MONDE »
L’étude montre également que les préoccupations des jeunes concernent en priorité le niveau de rémunération, souvent jugé trop faible. Faire en sorte que le travail paye mieux conduit à explorer deux pistes de réflexion. La première concerne le financement de notre modèle social, qui pèse aujourd’hui essentiellement sur les salaires, expliquant l’écart entre salaire brut et salaire net. La seconde piste passe par une amélioration globale des compétences, à travers l’éducation et la formation, permettant d’occuper des postes plus qualifiés et de donner davantage de perspectives d’évolution de carrière.
Le bien-être au travail constitue l’autre priorité de la jeunesse. Celle-ci attend légitimement du management, qu’il soit public ou privé, reconnaissance, autonomie et respect. Or, comme le montre un rapport récent de l’inspection générale des affaires sociales, sur ces trois sujets, la France fait beaucoup moins bien que ses voisins européens.
Par ailleurs, selon une étude menée par Hélène Sultan-Taïeb, économiste de la santé au travail de l’université du Québec à Montréal, et Isabelle Niedhammer, épidémiologiste à l’Inserm, la France affiche également des mauvais scores sur les principaux facteurs de risques psychosociaux (pression au travail, horaires à rallonge, valorisation du travail fourni, insécurité de l’emploi et harcèlement moral).
Il incombe aux employeurs d’améliorer la situation. « A eux de répondre par des méthodes de management du XXIe siècle, et pas celles héritées du XXe siècle », préconise l’Institut Montaigne. Les jeunes ne cherchent pas à fuir le travail, mais ils veulent lui donner du sens. Tant que cette quête ne sera pas prise en compte, les appels à travailler davantage auront du mal à porter.