Archive dans août 2018

Le patron du « Financial Times » devra rendre son augmentation de salaire

John Ridding, le patron du « Financial Times », à Londres,  le 30 novembre.

C’est une petite ligne à la page 20 du rapport annuel du Financial Times, publié discrètement sur le registre du commerce britannique le 27 juillet, qui a mis le feu aux poudres. Conformément à la loi, le salaire du directeur général, John Ridding, y était inscrit : 2,6 millions de livres (2,9 millions d’euros) pour 2017. Soit une hausse de 25 % par rapport à l’année précédente, de 50 % par rapport à 2015 et de 170 % par rapport à 2012.

De quoi provoquer la bronca chez les salariés. Si le quotidien financier britannique est un journal qui va plutôt bien et est en train de réussir son virage numérique, les budgets sont malgré tout serrés. Les journalistes peinent à faire approuver leurs notes de frais et la trésorerie est surveillée de près. « M. Ridding a empoché 2,6 millions de livres la même année qu’on a demandé au FT d’économiser 2,5 millions de livres sur son budget éditorial, provoquant une réduction de vingt emplois de journalistes », s’agace un syndicaliste, dans un courriel interne que Le Monde s’est procuré.

Mercredi 15 août, M. Ridding a dû reconnaître sa défaite. Quelques heures avant une réunion syndicale qui risquait d’être houleuse, il a annoncé qu’il rendait son augmentation de 510 000 livres. Etant donné qu’il a déjà payé des impôts sur cette somme, il ne retournera précisément que 280 000 livres.

Dans un courriel interne au ton agacé, il s’est d’abord justifié de sa rémunération, soulignant les bons résultats du Financial Times. En particulier, le nombre d’abonnés (en ligne et sur papier) a augmenté de 65 000 personnes en 2017, à 910 000. Puis, M. Ridding admet : « Bien que nos résultats aient été solides, je reconnais que la taille du bond dans ma rémunération en 2017 paraît anormale et a provoqué la contrariété. De nombreuses décisions importantes me reviennent, mais le dur travail collectif du FT sous-tend notre succès. »

Un soupçon d’hypocrisie

Lequel succès reste cependant mince : d’après le bilan 2017, le bénéfice opérationnel de la bible de la City était de 4 millions de livres. Le salaire de son patron représentait donc plus de la moitié de ce bénéfice. Le Financial Times, qui a été racheté par l’entreprise de presse japonaise Nikkei en 2015, rétorque que les résultats publiés au registre du commerce britannique sont incomplets, ne comprenant pas l’ensemble des ressources internationales : le vrai bénéfice opérationnel serait de 20 millions de livres.

Quelle que soit la vérité des chiffres, l’augmentation du salaire de M. Ridding a provoqué le malaise. Elle pointe aussi vers un soupçon d’hypocrisie, le Financial Times se montrant régulièrement dur contre l’envolée des salaires des grands patrons. Le 1er janvier de cette année, son éditorial était limpide. « Le capitalisme a besoin d’un nouveau contrat social. (…) Les salaires disproportionnés des patrons restent une menace incendiaire pour la confiance (envers les entreprises). Les sociétés, leurs conseils d’administration et les patrons doivent faire preuve de sens de la mesure et d’autocontrôle s’ils veulent éviter de se voir imposer des limites législatives plus lourdes. » On ne saurait mieux dire.

Sauver la planète, ensemble

« Petit manuel de résistance contemporaine », de Cyril Dion (Actes Sud, 160 pages, 15 euros).

Livre. On vous répète à l’envi que prendre une douche plutôt qu’un bain permettra d’économiser les ressources hydriques de la planète ? En réalité, 92 % de l’eau utilisée sur la planète l’est par l’agriculture et l’industrie. Vous triez, vous compostez ? Mauvaise nouvelle, les déchets des ménages représentent seulement 3 % de la production totale de déchets aux Etats-Unis et 8,3 % en Europe. Aussi incroyable que cela puisse paraître à tous ceux qui sont habités par un sentiment d’urgence écologique absolue, ce sujet n’attire pas les foules.

d’après de nombreux scientifiques, il ne resterait plus que quelques années pour réagir. Mais comment ?

Les mobilisations contre le changement climatique sont ridiculement faibles et, bien souvent, les néo-écolos « ne savent pas très bien par quoi commencer, s’épuisent dans des petites actions à faible impact, s’épanouissent dans des projets qui ne font pas encore système avec les organisations sociales, politiques, économiques qui les entourent » affirme Cyril Dion. Son ouvrage, Petit manuel de résistance contemporaine, explore les meilleures stratégies pour résister face à un danger « d’une ampleur comparable à celui d’une guerre mondiale ».

Le livre s’ouvre sur un chapitre désagréable, mais indispensable, pour établir la réflexion sur des bases solides. De quelle situation écologique parlons-nous exactement ? Accélération du réchauffement planétaire, disparition de 80 % des insectes en Europe et de 50 % des populations de vertébrés ces quarante dernières années… d’après de nombreux scientifiques, il ne resterait plus que quelques années pour réagir. Mais comment ?

Transformer notre façon de voir

Manifester, signer des pétitions, agir localement, occuper des lieux, boycotter… Toutes ces propositions faites dans d’innombrables ouvrages, articles, émissions et réseaux sociaux « n’ont aucune utilité, ou presque, si elles sont mises en œuvre de façon…

Universités : La province séduit de plus en plus d’étudiants

Auparavant la proximité géographique était un critère très important dans le choix de ses études…mais maintenant s’inscrire dans une fac à l’autre bout de l’hexagone, une démarche de plus en plus courante chez les bacheliers, y compris chez les Parisiens, séduits par la province.

De nombreux jeunes bacheliers s’apprêtent à commencer leur vie d’étudiant loin de papa et maman.  À en croire les rares chiffres qu’est en mesure de transmettre le ministère de l’Enseignement supérieur, les bacheliers semblent plus que jamais prêts à s’installer à l’autre bout de la France pour se ménager sinon une place au soleil, au moins un siège dans un amphi correspondant un tant soit peu à leur rêve de cursus post-bac.

Une concurrence moins forte

Le chiffre est d’autant plus saisissant que la région parisienne est de loin la plus dense en matière de formations prestigieuses ou valorisantes sur un futur CV. Il atteste que, dans un contexte de pression démographique où les baby-boomers des années 2000 investissent en masse le monde universitaire, certains peuvent tenter leur chance « en province » avec l’espoir que la concurrence y sera moins forte.

Un pari pas toujours juste : la cohue n’épargne en fait aucune grande ville universitaire.

À Lyon,par exemple où la population étudiante croît de 2,5 % par an, contre 1 % en moyenne ailleurs, le rectorat vient d’enregistrer 152 064 souhaits d’inscriptions de lycéens pour ses universités, IUT, BTS ou autres écoles post-bac. Les trois quarts (111 190) provenaient de jeunes non domiciliés dans la région lyonnaise !

Certes, une partie de ces candidatures « hors secteur » sont le fait d’habitants d’académies voisines, pour qui la capitale des Gaules est bien plus proche en temps que Grenoble ou Clermont-Ferrand. Mais cela ne suffit pas à expliquer l’impressionnante capacité de mobilité des générations de l’an 2000.

Des filières mieux connues

« Ils sont tout simplement très habitués à bouger, en tout cas pour ceux qui ont grandi dans des milieux plutôt favorisés », remarque Laurent Champaney, directeur général du réseau d’écoles d’ingénieurs Arts et métiers, qui avoue n’avoir « aucun mal » à remplir les programmes bachelors de ses campus d’Angers ou Châlons-en-Champagne, villes pourtant peu connues pour leur effervescence universitaire. Les bacheliers qui y débutent ont 18 ans et viennent de toute la France.

De fait, c’est l’offre pédagogique et les issues professionnels des établissements, bien avant tout le reste, qui attirent les nouveaux Rastignac. À La Rochelle, qui s’est fait un nom avec ses masters spécialisés dans l’environnement et le monde portuaire, un tiers des effectifs en 2016-2017 n’étaient pas originaire de Poitou-Charentes « sans qu’on ait fait la moindre campagne pour attirer à l’extérieur », précise la communication de l’université.

En tout cas, « l’existence de plateformes numériques, comme Parcoursup, permet aux jeunes d’avoir beaucoup plus de lisibilité sur l’offre de formation au niveau national et, par ce fait, de candidater partout où existe la filière qui les intéresse », remarque Anne Giroir-Fendler, vice-présidente de l’université Lyon-1 en charge de la vie étudiante. Elle en est sûre : « Nous allons avoir de plus en plus d’étudiants qui viennent d’ailleurs dans les années à venir. »

Jeunes diplômés et premier emploi : quelques conseils pour bien le réussir

La recherche du premier emploi terrifie, inquiète les jeunes diplômés. Voici quelques conseils utiles pour bien réussir cette recherche.

Une fois diplômé, est-on condamné à une recherche d’emploi longue et épuisante ?
Je ne pense pas que cette recherche soit si pénible. Il n’y a pas de différences notoires entre les jeunes diplômés et les actifs en cours de carrière. Il y a des opportunités qui peuvent se créer quels que soient l’âge et le diplôme. Le jeune candidat doit parvenir à se mobiliser et à faire fonctionner un réseau. Il doit également monter un projet crédible et bien défini. Bien entendu, un actif aguerri dispose de plus de repères, mais globalement, il y a de la place pour tous sur le marché de l’emploi.

Est-il conseillé de trouver un petit boulot durant cette recherche ?
Il est toujours bon pour le jeune diplômé d’avoir un petit boulot durant la recherche d’emploi. Mais non à temps complet pour garder du temps à une recherche active. Il est indispensable de rester en contact avec le monde du travail. De plus, cela peut ouvrir un réseau, même si le job en question n’a rien à voir avec l’objectif professionnel de base. En ce qui concerne les sites comme Viadeo et LinkedIn, ils ne sont à mon sens utiles, que dans le but de renforcer un réseau physique une fois un contact bien établi.

Est-il concevable d’orienter sa recherche uniquement sur la ville de son choix ?
Encore une fois, tout dépend du secteur d’activité recherché, de la formation et du marché. Lors d’un entretien, il faudra justifier de cette non-mobilité sous peine de vous le voir reprocher. Un étudiant en chimie sur Lyon aura par exemple tout intérêt à poursuivre sa recherche ici. Mais ne pas quitter son cocon reste handicapant. Le marché du travail est tel, qu’il faut se mettre un peu en danger pour réussir.

Est-il judicieux de postuler dans une autre branche ou pour un poste inférieur aux qualifications ?
Un candidat se doit d’être polyvalent et accepter de prendre des risques. Un entretien en entreprise est différent d’un entretien en cabinet de recrutement. L’intermédiaire cherchera généralement un profil qui colle parfaitement aux attentes du client alors qu’une société peut avoir une vision à long terme dans le recrutement d’un jeune diplômé. Aujourd’hui, il occupera une fonction différente de ses acquis ou à un échelon moindre. Mais ce candidat reste un pari sur l’avenir et il pourra ainsi s’inscrire dans une logique d’entreprise et gravir les échelons un à un.

La maîtrise de l’une langue étrangère est-elle indispensable ?
Si vous postulez auprès d’une entreprise à dimension internationale, la maitrise de l’anglais coule de source. Vous serez amené à consulter, analyser, rédiger des documents en anglais. Des rendez-vous en anglais sont aussi probables. Dans le cas contraire, il faut viser des structures locales ou nationales non tournées vers l’étranger comme des PME.

Un séjour à l’étranger après l’obtention du diplôme est-il un plus ?
Bien entendu. Il est bon de se confronter à une autre culture, que ce soit dans le cadre d’un stage, d’études ou d’une année sabbatique. La progression en langue étrangère est aussi un atout notable.

Qu’est-ce qu’un bon CV ?
Un CV crédible doit s’adapter à l’offre ou l’entreprise ciblée. Il doit mettre en valeur les compétences essentielles en adéquation avec les critères recherchés. Un recruteur passe en moyenne dix à vingt secondes sur un CV, il faut donc être synthétique et accrocher l’attention de ce dernier.

La partie centres d’intérêts a-t-elle un intérêt particulier ?
Prenons l’exemple de la pratique sportive. Le nerf de la guerre reste toujours l’adéquation avec le poste ciblé. Si vous ciblez un poste en équipe, mettons en avant une passion pour un sport collectif. Si vous visez un poste d’avocat, un sport individuel sera plus révélateur etc…

Quelques conseils pour être performant lors d’un entretien ?
Sans être caméléon, il faut s’adapter à tout type d’interlocuteur. La préparation de l’entretien est fondamentale pour gagner en crédibilité. Au niveau de la gestuelle, on ne peut parler d’un critère particulier. Il est bon de rester naturel et posé, c’est un peu bateau, mais c’est ce qui marche le plus. L’écoute est une qualité indéniable, la prise de notes fait également bon effet. L’humour est aussi à proscrire sauf si le recruteur fonctionne comme cela. Dans tous les cas, la mesure est maîtresse de raison. Une lettre de recommandation est un plus indéniable en fin de processus de recrutement. Lorsqu’il reste cinq ou six candidats « en lice », un contrôle de références peut faire la différence.

Réformer Air France : une mission impossible ?

Le PDG d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, annonce sa démission lors d’une conférence de presse à Paris, le 4 mai.

La question devient récurrente : Air France est-elle réformable ? Elle s’est posée à Alexandre de Juniac, puis à Jean-Marc Janaillac qui ont tous deux quitté Air France-KLM faute de parvenir à faire évoluer la compagnie française. Le premier a cédé le manche en avril 2016 devant l’impossibilité d’appliquer son plan « Perform 2020 » ; le second a démissionné début mai 2018, désavoué par un vote du personnel sur les salaires. Qu’en sera-t-il du prochain patron du groupe, au sein duquel le néerlandais KLM fait figure de bon élève à côté d’Air France, à la traîne avec une rentabilité de 4 % (contre 9 % pour son partenaire) ?

Les deux PDG ont certes tenté de rénover la compagnie, mais, quel que soit leur style de management, le dialogue avec les pilotes et les organisations syndicales a débouché sur une impasse. « Il y a un problème de confiance, à la fois entre les compagnies du groupe, entre les différentes catégories de personnel et le management, et entre les différentes catégories de personnel entre elles », relevait M. Janaillac peu après son arrivée à la tête du groupe.

Cette situation est liée au fait que les réformes structurelles ont été repoussées pour éviter toute contestation interne. Et ce, en dépit d’un changement radical du secteur aérien au mitan des années 1980, avec l’apparition des low cost comme Ryanair, mais aussi des compagnies du Golfe, telles qu’Emirates. Peu à peu, la compagnie tricolore, à l’instar de toutes les « historiques », a été confrontée à une profonde mutation,passant d’un marché unique à une segmentation entre les court-, moyen- et long-courriers avec, à chaque fois, des concurrents différents.

« La vitesse d’adaptation », clé du succès

« Avec La Navette, Air France fait face au TGV sur les courtes distances »,explique Stéphane Albernhe, président du cabinet de conseil Archery Strategy Consulting.« Sur le moyen-courrier, Transavia, déployée par Alexandre de Juniac, tout comme…

Le taux de chômage baisse de 0,1 point au deuxième trimestre

Après une légère remontée au 1er trimestre, le taux de chômage a repris sa baisse au 2trimestre (- 0,1 point), pour s’établir à 9,1 % pour la France entière (hors Mayotte), selon des chiffres provisoires de l’Insee publiés mardi.

Sur un an, le taux de chômage, mesuré par l’Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), est en baisse de 0,3 point.

L’indicateur reste au-dessus du plancher de 8,9 % (chiffre révisé à la baisse) atteint à la fin 2017.

Lire aussi :   Chômage de longue durée : dix territoires en France se mobilisent

La baisse du 2e trimestre est moins forte qu’attendu. Dans ses dernières prévisions publiées en juin, l’Insee tablait sur un recul de 0,2 point.

Toutes ces évolutions sont toutefois à analyser avec prudence, car elles se situent dans la marge d’erreur de l’indicateur (+/- 0,3 point).

Le chômage des 15-24 ans à 20,8 %

Sur le trimestre, les jeunes (- 0,6 point) et les catégories d’âge intermédiaires (- 0,1 point) ont vu leur situation s’améliorer, tandis que celle des seniors est restée stable. Le taux de chômage des 15-24 ans s’est établi à 20,8 %, son plus bas niveau depuis la fin 2008, celui des 50 ans et plus se situe à 6,5 %.

En moyenne, l’Insee a comptabilisé 2,70 millions de chômeurs au deuxième trimestre, en baisse de 48 000 (- 1,7 %) sur trois mois et de 104 000 (- 3,7 %) sur un an.

Lire aussi :   Pourquoi le chômage n’a pas baissé au deuxième trimestre

Parmi eux, 1,04 million cherchent du travail depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée est stable sur trois mois, à 3,6 % de la population active.

Parallèlement au taux de chômage, le « halo autour du chômage » a, lui aussi, baissé au deuxième trimestre. Ces personnes souhaitant travailler, mais qui ne sont pas comptabilisées parce qu’elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,46 million au deuxième trimestre (- 19 000 sur le trimestre, – 25 000 sur un an).

Enfin, le taux d’emploi, c’est-à-dire la proportion de 15-64 ans qui travaillent, a légèrement augmenté (+ 0,1 point), à 65,8 %, son plus haut niveau depuis le début des années 1980.

Forum emploi et alternance de la Gohelle, les 5 bonnes raisons pour ne pas le rater

Le forum emploi et alternance de la Gohelle aura lieu le jeudi 6 septembre sur le parking du centre commercial Cora à Courrières. Plus de 80 recruteurs seront aux rendez vous et avec eux, de nombreuses opportunités à saisir pour les chercheurs d’emploi.

1/Un grand nombre de recruteurs
Plus de 80 recruteurs mis en place par la mission locale d’Hénin-Carvin en collaboration avec Cora Courrières et Pôle emploi, le rendez-vous rassemble à nouveau pour sa 8e édition toutes les sections professionnelles du territoire qui recrutent. 80 entreprises issues du BTP, commerce, transport, industrie, logistique, grande distribution, restauration et aide à la personne ont annoncé leur participation.

2/ 400 postes proposés
400 offres au minimum seront à pourvoir « car toutes les sociétés n’ont pas encore fait connaître leurs besoins précis ». Un panel d’offres concrètes en CDI, CDD, intérim, apprentissage, formation et toutes les propositions d’apprentissage non pourvues au sein des CFA du territoire et chambres consulaires proposées. La Maison de l’emploi de Lens-Liévin-Hénin-Carvin répondra aux questions sur l’alternance, voie vers l’emploi. Agences d’intérim, CFA, organismes de formation en alternance et partenaires institutionnels seront aussi sur place.

3/ Des simulations de métier et des échanges
Les conférences aborderont dans le détail les grands principes des modes de recrutement des entreprises de commerce; les métiers des services à la personne avec l’APEI ; l’apprentissage sur la CAHC avec l’AFPI Artois Douaisis et le CFA Senez, le CFA Apprentis d’Auteuil ; les métiers du BTP avec ADDS (Atelier Chantier Insertion), GEIQ BTP pour l’accès à la qualification des publics.
La théorie c’est bien mais rien ne vaut la pratique. Pour découvrir la réalité des métiers de la grande distribution, des échanges seront programmés avec des professionnels en plus de la visite du magasin, la présentation et la simulation de métiers avec une caisse école.

4/ Une opportunité pour tout le monde
Le forum est ouvert à tous dès 16 ans, jeunes et adultes en recherche active d’emploi. Il est recommandé de se munir de plusieurs CV pour les déposer aux employeurs potentiels sans pour autant bombarder tous azimuts, candidater en étant en adéquation avec ses envies et aptitudes.

5/ Le rendez-vous:

Le forum aura lieu le jeudi 6 septembre, de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30, dans un chapiteau sur le parking de l’hypermarché Cora Courrières. Entrée libre.

Les collectivités locales peinent à recruter

Mairie de Baurech (Gironde).

Travailler dans le public ne fait-il plus rêver grand monde ? Employant à elle seule plus du tiers des effectifs de fonctionnaires, la fonction publique territoriale peine à recruter, s’inquiète l’association des DRH des grandes collectivités territoriales. En pleine réforme de la fonction publique, l’association, qui rassemble plus de cent trente responsables des ressources humaines travaillant pour des administrations territoriales, tire la sonnette d’alarme dans une étude parue début juillet (lien vers PDF).

les collectivités peinent à trouver chaussure à leur pied au niveau de postes a priori attractifs, comme secrétaire de mairie ou éducateur sportif

Sur les quarante-cinq directeurs des ressources humaines travaillant pour de grandes collectivités qui ont été interrogés, « seuls deux […] affirment ne pas connaître ces difficultés » de recrutement, constatent les auteurs de l’étude. Aucun territoire n’est épargné : ce constat concerne toutes les catégories de collectivités, quelle que soit leur situation socio-économique ou géographique.

Développeur informatique, ouvrier chargé de la maintenance des bâtiments… La plupart des professions pour lesquelles les collectivités déplorent une pénurie de profils qualifiés sont des métiers en tension dans le privé, ce qui explique en partie les difficultés rencontrées. Mais ce n’est pas la seule raison : les collectivités peinent aussi à trouver chaussure à leur pied au niveau de postes a priori attractifs, comme secrétaire de mairie ou éducateur sportif.

« Fonctionnaire bashing »

En guise d’explication, l’association des DRH des grandes collectivités dénonce entre autres la tendance au « fonctionnaire bashing ». L’image d’une fonction publique sclérosée contribue à la rendre peu attractive aux yeux des potentiels candidats. Mais les freins viennent aussi des recruteurs, portés à « rechercher le profil idéal à tout prix, puisque l’agent a ensuite vocation à évoluer au sein de la…

Quand les collectivités multiplient les recrutements contractuels

Alors que le gouvernement souhaite augmenter le recours aux contractuels dans la fonction publique, une étude (lien vers PDF) de l’association des DRH des grandes collectivités territoriales s’est penchée sur les conditions de leur recrutement par les administrations locales. Et jette un pavé dans la mare : selon cette enquête, les collectivités locales recourent parfois aux contractuels à la limite de la légalité.

en 2017, la fonction publique dans son ensemble employait 940 200 contractuels pour 3 851 100 titulaires

Le recours à cette catégorie d’agent est encadré, peu ou prou, par les mêmes règles qui régissent les CDD. Ainsi, un contractuel ne doit pas occuper un emploi permanent. Malgré ce cadre législatif, « les entretiens avec des DRH de grandes collectivités et des praticiens des ressources humaines ont en effet révélé qu’en pratique, les collectivités étaient souvent amenées à recruter des agents contractuels aux limites du cadre strictement fixé par la loi du 26 janvier 1984 », révèle l’étude menée par l’association des DRH des grandes collectivités.

Le nombre de contractuels a explosé ces dernières années : en 2017, la fonction publique dans son ensemble employait 940 200 contractuels pour 3 851 100 titulaires. Les collectivités ne sont pas en reste : à l’image du secteur public dans son ensemble, plus de la moitié des nouveaux recrutements dans la fonction publique territoriale se font par la voie contractuelle.

CDD à rallonge

Afin de répondre aux nécessités du service public, les collectivités sont parfois amenées à prolonger des contrats de contractuels en marge de la légalité. C’est notamment le cas sur des postes de renfort d’équipes, tels que les animateurs de jeunes enfants, où « les CDD abusifs dépassant les douze mois sur une période de dix-huit mois consécutifs sont devenus fréquents », révèle l’étude. En cause, la difficulté pour les collectivités de faire des projections à long terme concernant leurs besoins…