L’entreprise française Vallourec annonce la suppression de 2 950 postes dans le monde

L’entreprise française Vallourec annonce la suppression de 2 950 postes dans le monde

Vallourec va supprimer environ 2 950 postes dans le monde, dont 320 en France, a annoncé le groupe dans un communiqué, mercredi 18 mai. La fermeture de ses sites allemands va entraîner la suppression « d’environ 2 400 postes ». A cela s’ajoutera une réduction « d’environ 550 postes » dans des fonctions dites support.

Mi-novembre, l’entreprise de fabrication de tubes sans soudure, qui sortait d’un long processus de restructuration financière, avait annoncé la mise en vente de ses activités allemandes et l’arrêt de la fabrication en Europe de tubes pour l’industrie. Elle prévoyait le transfert d’une partie de ses activités au Brésil.

Vallourec précise mercredi qu’aucun « acheteur crédible n’a été identifié » pour les activités allemandes et lance par conséquent leur fermeture. « La fermeture des actifs allemands entraîne une rationalisation supplémentaire des autres actifs européens en charge de la finition des tubes laminés en Allemagne », ajoute Vallourec. Cela se traduira par la fermeture de la « ligne de traitement thermique » de l’usine française de Saint-Saulve (Nord).

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Des départs à compter de fin 2022

Sur les 550 postes supprimés dans le reste du monde, « vous en avez 70 en Ecosse, par l’arrêt de l’activité de filetage, dont les volumes seraient rapatriés sur le site d’Aulnoye-Aymeries (Nord), et 320 en France, dont 65 au siège » de Meudon (Hauts-de-Seine), a détaillé le PDG du groupe, Philippe Guillemot, lors d’une conférence téléphonique.

Quelque 250 postes seront supprimés dans le nord de la France, qui se répartissent entre un peu moins d’une centaine sur le site de Saint-Saulve, une centaine de postes sur le site d’Aulnoye-Aymeries « et le solde sur le centre de services partagés que nous avons à Valenciennes », a précisé M. Guillemot.

Concernant le calendrier, « on est dans des discussions qui prennent le temps qu’elles doivent prendre dans les pays dans lesquels on opère », a répondu le PDG. Il envisage des départs à compter de fin 2022 et qui s’étaleront « sur toute l’année 2023, en particulier sur l’Allemagne », puisque ce pays va continuer à produire aussi longtemps que les volumes qui sont faits en Allemagne ne sont pas transférés au Brésil.

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« On est fatalistes, on s’en doutait (…). C’est la fermeture du site purement et simplement, a réagi devant la presse Michaël Tison, délégué CFDT du site de Saint-Saulve. Vallourec a eu de l’argent public pour faire des investissements au Brésil ou en Chine, ils vont là-bas construire des usines et c’est la France qui trinque. »

« La politique continue d’abandon du groupe de ses activités industrielles en France n’est pas acceptable » a réagi sur Twitter le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (Les Républicains), demandant à l’Etat d’« expliquer sa position en tant qu’actionnaire important via Bpifrance », banque publique d’investissement. Il a précisé avoir obtenu du PDG de Vallourec « une réunion en urgence » vendredi avec les représentants des salariés, élus locaux et direction.

Le Monde avec AFP

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