La place croissante des avantages non salariaux dans le management

La place croissante des avantages non salariaux dans le management

Télétravail à la carte, congés illimités, semaine de quatre jours, congés sabbatiques… Impossible pour les entreprises de faire l’impasse sur les questions d’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. « Pendant la crise sanitaire, de nouvelles manières de travailler ont vu le jour, intégrant davantage de souplesse et d’autonomie, explique Thierry Rochefort, professeur associé à l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Lyon. Aujourd’hui, les salariés, des juniors aux seniors, ne veulent plus retravailler comme avant. »

Une flexibilité indispensable tant pour séduire de potentiels candidats que pour retenir les salariés dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « Nous évoluons dans un secteur très compétitif avec des profils rares et très recherchés, souligne Francesca Sacchi-Gueguen, DRH France du groupe de communication Dentsu. Pour les attirer et les retenir, nous nous devons d’être en phase avec leurs souhaits : recherche de sens, d’équilibre, d’autonomie et de flexibilité. »

Ainsi, un accord signé en juillet 2021 a mis en place un mode de travail hybride permettant aux salariés de Dentsu de choisir de 0 % à 100 % de télétravail. « Dans 90 % des cas, les demandes des salariés ont été acceptées », précise la DRH. Un second accord de décembre 2021 vise à privilégier la vie familiale : congés paternité, maternité, de proche aidant ou encore congé en cas de fausse couche pour les deux parents.

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D’autres entreprises misent sur les congés illimités. C’est le cas notamment de Golden Bees, agence conseil en marketing digital RH, et du néoassureur Luko. « Le but est que les salariés soient maîtres de leur travail, explique Raphaël Vullierme, cofondateur et PDG de Luko. Le dispositif repose sur un contrat de confiance et l’atteinte des objectifs. »

Trente-deux heures sans perte de salaire

Bilan : les salariés de Luko partent en moyenne trente-sept jours, soit quatre de plus que la moyenne des Français qui, d’après une étude de la ­direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail (Dares) de 2017, prennent trente-trois jours (congés payés et jours de RTT). Les cadres de Luko prennent trois jours de plus que le minimum légal et les non-cadres cinq jours.

« C’est une grande source de satisfaction en interne, ainsi qu’un argument-clé pour le recrutement », se réjouit Raphaël Vullierme. Ainsi les trois quarts des salariés se disent satisfaits de cette politique ; 80 % estiment que cela a un impact positif sur leur productivité et leur épanouissement professionnel et 59 % reconnaissent que cette politique a pu influencer leur choix de rejoindre l’entreprise.

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LJD

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