Archive dans juin 2022

Sur Parcoursup, la multiplication du nombre de formations en apprentissage

Paris-I-Panthéon-Sorbonne souhaite accroître le nombre de ses formations ouvertes à l’alternance.

Sur Parcoursup, les formations proposées en apprentissage n’ont jamais été aussi nombreuses : la plate-forme en recense 7 400, parmi les 21 000 proposées aux lycéens sur tout le territoire. Elles n’étaient que 2 600 en 2018, année du lancement de Parcoursup.

La plupart de ces formations en apprentissage sont des BTS – brevet de technicien supérieur –, suivis par les bachelors universitaires de technologie (BUT). Mais il existe aussi des cycles préparatoires aux écoles d’ingénieurs dispensés en apprentissage (au CESI) des licences (par le CNAM), des cursus spécialisés dans les métiers du sport, des Deust dans le domaine du médical ou du social… L’apprentissage fait l’objet d’un délai spécifique sur Parcoursup : les néobacheliers peuvent formuler dix vœux, jusqu’au 14 septembre 2022.

Depuis la réforme de son système de financement à la fin de 2018, l’apprentissage dans l’enseignement supérieur a connu une vraie accélération, en particulier pour les cursus de niveau licence et master. La part des apprentis qui ont un niveau équivalent ou supérieur à bac + 2 est passée de 37 % en 2017 à 60 % en 2021. En 2020, 526 418 nouveaux contrats ont été signés. La dynamique se poursuit et accélère encore en 2021 : 731 785 contrats d’apprentissage ont été conclus, secteurs privé et public compris, selon les dernières données du ministère du travail (Dares). En un an, l’augmentation se chiffre à + 39 %. Sur une période de dix ans, cet accroissement s’élève à 140 %.

Sécuriser un revenu tout au long de l’année

« Les domaines du conseil et de l’ingénierie ont vu leur nombre d’apprentis exploser », relève Alain Druelles, ex-conseiller à la formation professionnelle et à l’apprentissage au ministère du travail, associé chez Quintet, un cabinet de conseil en stratégie sociale.

Le ministre du travail, Olivier Dussopt, a annoncé que les aides publiques versées aux entreprises pour l’embauche d’apprentis, mises en place durant la crise sanitaire, seront maintenues « au moins jusqu’à la fin de l’année ». Ces aides publiques annuelles peuvent aller jusqu’à 8 000 euros par an par apprenti. Sans préciser d’échéance, le gouvernement s’est fixé pour objectif d’élever encore le nombre de contrats d’apprentissage à 1 000 000. « Il faudra tenir compte de la conjoncture économique. Mais au rythme où l’on va aujourd’hui, cet objectif est réalisable dans les deux années », estime Alain Druelles.

Ancien boursier échelon 5, Gabin Denoyelle, 23 ans, étudiant au sein d’un master « contrôle de gestion » et apprenti à la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) du Val-d’Oise, voit notamment dans l’apprentissage l’opportunité de « gagner en autonomie financière ». En formation initiale, il percevait chaque mois 450 euros de bourse. Aujourd’hui, c’est un salaire de 860 euros qu’il empoche.

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Si l’apprentissage a la cote chez les étudiants, c’est que bon nombre d’entre eux ont été traumatisés par les effets de la crise sanitaire, « et la suppression des petits boulots étudiants », estime Alain Druelles. Le système leur permet ainsi de sécuriser un revenu tout au long de l’année. Et de mieux s’insérer : une étude du ministère de l’enseignement supérieur montre que les diplômés de licences ou masters universitaires en apprentissage s’insèrent plus facilement que les autres sur le marché du travail.

« Apprendre par la pratique »

Pour certains jeunes, la voie de l’apprentissage constitue aussi une pédagogie plus adaptée à leurs attentes. « Je voulais me forger une expérience professionnelle le plus tôt possible, apprendre par la pratique », relate Bastien Riccio, qui a passé sept années d’études supérieures en apprentissage : depuis son DUT jusqu’à ses deux masters, dont le dernier à l’Edhec. Son dernier contrat d’apprentissage s’est clôturé à la fin de décembre 2021. Aujourd’hui employé dans un cabinet de conseil, le jeune homme de 27 ans affirme qu’il gagne un salaire supérieur à celui qu’il aurait perçu s’il n’était pas passé par la voie de l’alternance, en raison de ses années d’expérience professionnelle.

« L’apprentissage constitue un outil d’égalité des chances, observe Olivier Gauvin, fondateur de WALT, une association assurant le développement et la promotion de l’alternance

Jérôme Glachant, vice-président chargé de la formation à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, évoque les aspects positifs de l’apprentissage pour les étudiants, mais aussi pour les établissements d’enseignement supérieur. Son université reçoit en effet une dotation comprise entre 7 000 et 8 000 euros par étudiants, versée au centre de formation d’apprentis par France compétences. Au total et après déductions de certains coûts, cet argent représente un apport de 1,5 million à 2 millions d’euros en 2021 pour l’université Panthéon-Sorbonne. « Cette dimension et autant de moyens supplémentaires permettent à notre université d’alimenter nos formations. »

L’apprentissage constitue un moteur pour les écoles privées de l’enseignement supérieur, qui y voient l’occasion d’assurer leur développement. Elles peuvent ainsi attirer un public plus large, dans la mesure où le système permet aux élèves de ne pas payer de frais de scolarité. « L’apprentissage constitue un outil d’égalité des chances, observe Olivier Gauvin, fondateur de Walt, une association assurant le développement et la promotion de l’alternance. Certains jeunes n’auraient pas accès aux formations s’ils n’étaient pas apprentis. »

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Mais si le système se développe à vive allure, ses finances apparaissent fragiles. L’organisme France compétences accuse un lourd déficit de près de 4 milliards d’euros, qui devrait encore s’amplifier en 2022. Pour les défenseurs de ce système professionnalisant, les apprentis rapporteraient toutefois plus qu’ils ne coûtent, notamment parce qu’ils sont moins sujets au chômage en sortie d’étude. « Dans la cohorte de 2020, on a chiffré que 1 euro placé dans l’apprentissage rapportait 1,21 euro aux finances publiques », affirme Olivier Gauvin, qui a participé, en février, à la création de l’Observatoire de l’alternance avec l’association Walt, le cabinet Quintet et la fondation The Adecco Group.

Symbole de cet engouement pour l’apprentissage, Paris-I – qui compte près de 1 000 apprentis – veut encore accélérer. A la rentrée prochaine, une dizaine de parcours de master et deux nouvelles licences professionnelles vont ainsi voir le jour avec l’option apprentissage.

Rémunérations : les actionnaires plus regardants face aux patrons trop gourmands

Sonné, Didier Truchot, le président d’Ipsos, n’a pas caché son amertume, à l’issue de l’assemblée générale de son groupe, le 17 mai : 58 % de ses actionnaires se sont opposés à la rémunération prévue au titre de 2021 pour le fondateur du spécialiste des études de marché. Ce score en forme de gifle bloque le versement de tout variable en cash pour M. Truchot. « Je serai le seul chez Ipsos à ne pas toucher de bonus lié aux bonnes performances » de 2021, a-t-il lâché, dépité. Les investisseurs ont voulu le priver d’une prime de vrai-faux départ. Une indemnité de 1,1 million d’euros que le conseil d’administration lui avait attribuée pour avoir abandonné ses fonctions de directeur général en 2021.

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Ces primes exceptionnelles sont peu goûtées par les actionnaires, qui considèrent les dirigeants suffisamment bien rémunérés pour ne pas avoir à en rajouter. Antoine Frérot est prévenu. Les actionnaires de Veolia devront se prononcer le 15 juin sur le versement au PDG de trente mille actions gratuites (soit environ 780 000 euros au cours de mercredi 1er juin), censées récompenser « le succès lié à l’acquisition du groupe Suez ». Même si le conseil d’administration du géant de l’environnement ne manque pas de rappeler que M. Frérot n’a jamais bénéficié de prime exceptionnelle en treize ans de mandat, les agences de vote ISS et Proxinvest ont appelé à s’opposer à cette résolution.

Pour éviter le désaveu de ses actionnaires, Stéphane Richard, le président d’Orange, a renoncé in extremis récemment à une indemnité de départ de 500 000 euros, quelques jours avant une assemblée générale délicate. Grâce aux votes reçus en amont de cette grand-messe, le groupe de télécoms avait pu mesurer l’ampleur de la levée de boucliers suscitée par cette gratification. En catastrophe, l’entreprise a fait le tour des sociétés de gestion pour inverser la tendance. Ces efforts ont porté leurs fruits : la rémunération des dirigeants d’Orange pour 2022 a été approuvée à 50,55 %. Se voyant également mal embarqué, Publicis a décidé de « surseoir », trois semaines avant l’assemblée générale du 25 mai, à la mise en place d’un mécanisme de retraite supplémentaire au bénéfice d’Arthur Sadoun, le président du directoire.

Forte hausse des profits en 2021

Il faut dire que, après s’être quelque peu serré la ceinture en 2020, les dirigeants de grandes entreprises ont vu leurs rémunérations s’envoler en 2021, année marquée par une forte hausse des profits. Selon les calculs de la fintech consacrée aux sociétés cotées Scalens, la rémunération moyenne allouée aux patrons du CAC 40 a bondi à 8,7 millions d’euros, soit près du double des 4,5 millions de 2020. L’opinion publique s’en émeut ; les investisseurs sont plus partagés. Un fonds souverain du Moyen-Orient, un gérant américain ou une mutuelle de Niort n’auront pas la même sensibilité. « Du point de vue des apporteurs de capitaux, il n’existe pas de chiffre magique, de montant socialement acceptable pour le salaire du patron », souligne un expert en matière de gouvernance.

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Après une phase d’euphorie, le monde de la tech est à l’heure des économies

L’heure n’est plus à l’optimisme sur les marchés financiers du numérique. Malgré un rebond ces derniers jours, le Nasdaq a clôturé vendredi 27 mai sur sa sixième baisse hebdomadaire consécutive. Ce n’était plus arrivé depuis l’éclatement de la bulle Internet, en 2000. Le décrochage de l’indice américain des valeurs technologiques remonte à plus tôt encore. Depuis la mi-novembre 2021, quand il avait atteint un plus haut historique, c’est une dégringolade régulière : il a perdu près de 25 %.

Personne n’est épargné. Pour avoir émis un avertissement sur ses résultats trimestriels – et failli jusqu’ici à dégager régulièrement des bénéfices –, le réseau social Snapchat a vu son action perdre 35 % le 24 mai. Même de solides géants sont pénalisés par les investisseurs. Depuis le début de l’année, le titre Meta (Facebook, Instagram…) a perdu plus de 40 %, celui d’Amazon plus de 30 %… Symbole : le 11 mai, Apple a perdu sa couronne de première capitalisation mondiale au profit du pétrolier Saudi Aramco.

Pour justifier ces revers boursiers, analystes et dirigeants avancent des causes multiples : la guerre en Ukraine, la crise du Covid, un environnement macroéconomique défavorable avec le retour de l’inflation et le relèvement des taux, la pénurie de composants électroniques…

Ce mouvement de recul peut aussi s’assimiler à une forme de retour à la normale après une période d’euphorie. Avec les mesures de confinement, les entreprises du numérique avaient bénéficié de l’explosion de l’e-commerce, du télétravail, des loisirs numériques… Entre mars 2020 et novembre 2021, le Nasdaq a crû de 170 %. Ces gains hors norme sont encore loin d’avoir été effacés.

Coup de frein sur les recrutements

Le changement de climat économique pousse toutefois déjà les entreprises à prendre certaines mesures. « Malheureusement, nous nous séparons aujourd’hui de cent cinquante employés », a annoncé Netflix le 17 mai, tout en précisant : « Ces changements sont liés à des impératifs économiques et pas à des problèmes de compétence individuelle. » Ces licenciements ne représentent que 1 % environ des 11 000 salariés, mais ils incarnent un changement d’ambiance chez le leader de la vidéo à la demande, qui a perdu 200 000 abonnés au premier trimestre, dans un secteur devenu très concurrentiel.

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En mai, les licenciements dans la tech auraient bondi à 15 600, soit, de loin, leur plus haut niveau depuis mars-avril 2020 et le début de la pandémie, selon le site Layoffs.fyi, qui recense les suppressions de postes. Parmi les sociétés américaines touchées : Carvana (vente de voitures d’occasions), Reef (cuisine à emporter)…

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Enseignant-chercheur en gestion, une profession en observation

La disputatio est un art du débat, de la controverse qui nous renvoie aux universités du Moyen Age, où elle était une méthode d’enseignement et de recherche. La section du Conseil national des universités (CNU) consacrée aux sciences de gestion et du management se propose de la remettre au goût du jour à travers un ouvrage paru aux Presses universitaires de Provence : La Disputatio au cœur du management.

D’actuels et d’anciens membres de cette institution se retrouvent ainsi pour mener au fil des pages « une discussion entre pairs mobilisant arguments et contre-arguments ». L’ouvrage collectif, réalisé sous la direction d’Aude Deville, professeure des universités en sciences de gestion et du management à l’université Côte d’Azur-IAE de Nice, est l’occasion pour eux de mettre en relief les enjeux, qui touchent aujourd’hui l’enseignement et la recherche de leur discipline. Ils ne manquent pas.

« La Disputatio au cœur du management. Débats et contoverses », ouvrage collectif, sous la direction d’Aude Deville, Presses universitaires de provence, 270 pages, 21 euros.

De fait, l’ouvrage est publié alors que « de multiples débats se font jour sur la gouvernance du système universitaire, notamment dans le processus de recrutement et de promotion des enseignants-chercheurs », soulignent les auteurs. Des débats qui font tout particulièrement écho à la promulgation, en décembre 2020, de la loi de programmation de la recherche (dite « LPR »), évoquée à de nombreuses reprises dans l’ouvrage et source d’inquiétudes au sein du CNU.

Malaise

Le conseil a pour mission de se prononcer sur la qualification, le recrutement et la carrière des professeurs des universités et des maîtres de conférences. Or, rappelle l’ouvrage, la LPR « vient bouleverser les pratiques de recrutement des enseignants-chercheurs puisque, désormais, il est possible de [les] recruter sans passer par la qualification du CNU », qui se voit, par conséquent, « remis en cause ».

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Sur cette thématique du recrutement, comme sur beaucoup d’autres égrainées au fil des chapitres, c’est un sentiment de malaise qui domine. Le livre concentre ainsi les inquiétudes qui parcourent aujourd’hui la profession d’enseignant-chercheur en sciences de gestion et du management. Les problèmes d’effectifs et de « sous-encadrement » sont par exemple évoqués : « Le ratio enseignants-chercheurs/étudiants est de un pour 53 en économie et gestion, contre un pour 25 en moyenne dans l’université. »

L’évolution du métier est, dans le même temps, soulignée. « Un malaise est observé dans la profession en raison de la dégradation des conditions de travail : mécontentements dus à la bureaucratisation croissante du métier, à la dévalorisation de la pédagogie, à la difficulté à rechercher des financements de travaux de recherche, à la difficulté de concilier vie privée et vie professionnelle qui s’est accélérée depuis la crise liée à l’épidémie », expliquent plusieurs des auteurs.

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« Aux urgences, un service sur cinq est en danger de fermeture cet été. Il y aura donc des morts »

L’hôpital public va mal, les services d’urgences vont très mal. Symptôme et conséquence d’une crise hospitalière profonde, accélérée par la pandémie de la Covid-19, les urgences sont au bord de la rupture. Par manque de personnels hospitaliers, un service sur cinq est en danger de fermeture cet été.

Il y aura donc des morts… Toutes les études scientifiques le démontrent, l’engorgement aux urgences est un facteur associé à une surmortalité indue. Les urgences sont pourtant la vitrine et la porte d’entrée de l’hôpital. Le départ massif de soignants et de médecins a déstabilisé nos établissements, avec des fermetures de lits et de services, ce qui rend inévitable le goulet d’étranglement que constituent nos urgences.

Se remettre en configuration de crise Covid

Ce désamour profond, viscéral des personnels de l’hôpital résulte d’une gestion déshumanisée des ressources humaines, transformant l’administration de nos hôpitaux en management entrepreneurial, dont la seule boussole reste la rentabilité. Critère absurde, puisque nos recettes aggravent le déficit de l’Assurance-maladie, et donc les comptes de la nation, en s’appuyant sur la fameuse tarification à l’activité (T2A), aux effets mortifères. On arrive clairement au bout d’un cycle, appelant une réforme structurelle de fond, maintes fois annoncée par nos différents ministres, mais jamais réalisée ni même initiée.

Comment passer l’été sans trop de « casse » ? Avec les vacances de nos personnels hospitaliers, la situation va s’aggraver. Afin de limiter les dégâts, il faut donc, en urgence, se remettre en configuration de crise, exactement comme pour la crise due au Covid-19. Les agences régionales de santé et les directions hospitalières doivent réactiver nos fameuses cellules de crise, en instaurant des organisations de « bed management » (gestion de lits), par le recensement journalier, à l’échelle départementale, de tous les lits disponibles et l’information en temps réel des établissements en crise. Oui, ce « dispatching » pourrait être efficace, mais ne nous y trompons pas, affronter cette nouvelle crise imposera d’autres sacrifices pour un personnel en souffrance et épuisé. Le recours à de nouvelles déprogrammations pour libérer des lits redevient ainsi une option envisageable.

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Comment en est-on arrivé là ? Dans mon service, je demande toujours aux infirmiers, aides-soignants, cadres de santé les raisons de leur départ. Deux types d’arguments : d’abord, le manque d’attractivité « factuel » de l’institution ; ensuite, le sentiment d’un manque de reconnaissance humaine. Manque d’attractivité : les difficultés de logement à cause de loyers hors-sol déconnectés des revenus de nos soignants, d’où des trajets plus longs et plus chers. Il faut prendre ce problème à bras-le-corps en réservant, en contractualisant avec les mairies, des logements abordables pour nos soignants.

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