Women’s Forum : la parité en entreprise, un vœu toujours pieux

Women’s Forum : la parité en entreprise, un vœu toujours pieux

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SEVERIN MILLET

La parité en entreprise tient du mirage. Les débats qui auront cours du 14 au 16 novembre, à Paris, dans le cadre du Women’s Forum for the Economy and Society, tenteront vraisemblablement de prouver le contraire. Mais force est de constater que, depuis 1946, année durant laquelle l’égalité entre les hommes et les femmes a été inscrite dans le préambule de la Constitution, plus de 10 textes de lois et décrets se sont succédé pour en réaffirmer le principe, sans qu’elle ne devienne une réalité dans le monde du travail. A ces textes législatifs se sont ajoutés depuis 2004 des accords paritaires, donnant naissance dans les entreprises, à des « directions de la diversité » dont le respect de la parité est une des missions principales. Pas suffisant non plus.

Les femmes restent moins bien payées que les hommes, dès le premier emploi. En moyenne, elles gagnaient 15,7 % de moins que les hommes en 2015, selon Anne Boring, chercheuse affiliée à Sciences Po. Certes, les femmes travaillent souvent à temps partiel. Certes, leurs métiers, ces fameuses fonctions du « care », de l’attention à l’autre, sont en moyenne moins payés que ceux exercés par des hommes. Mais ces arguments ne tiennent pas lorsqu’il s’agit de comparer des salaires à temps plein dès l’entrée sur le marché du travail et au même poste. Pas plus que l’affirmation selon laquelle les femmes demanderaient moins souvent que les hommes à être augmentées. Une étude de trois chercheurs en management et comportement des organisations, publiée le 25 juin, dans la Harvard Business Review, prouve qu’il n’en est rien.

Plus difficilement promues

En fait, les stéréotypes perdurent depuis le 30 juillet 1946, date à laquelle l’arrêté Croizat supprima l’abattement de 10 % appliqué aux revenus féminins, au motif que les femmes étaient plus faibles physiquement. « Les stéréotypes, légitimeurs d’inégalités, figent femmes et hommes dans la cire des préjugés et nous paralysent dans des injonctions inexorables », explique Brigitte Grésy, secrétaire générale du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

« J’ai l’impression que nous sommes au début d’un nouveau cycle, avec des initiatives innombrables et l’injonction de réussir, cette fois », affirme Marie-Christine Mahéas, coordinatrice de l’Observatoire de la mixité

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1 commentaire pour l’instant

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ange93 Publié le7:53 - Nov 12, 2018

Je vois pa pourquoi le problème l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes reste encore, la femme a autant de capacités que l’homme et peut-être plus il faut mesurer selon la qualité du travail et pas le sexe

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