Vers un « revenu d’engagement » pour les jeunes sans emploi

Vers un « revenu d’engagement » pour les jeunes sans emploi

Un nouveau dispositif est sur le point de faire son entrée dans notre Etat-providence : le « revenu d’engagement pour les jeunes ». Annoncé le 12 juillet par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée, il vise à soutenir les personnes ayant de la peine à démarrer dans la vie active. En gestation depuis plusieurs mois, la mesure en question sera finalisée avec l’appui d’un « comité » qui devait se réunir pour la première fois jeudi 22 juillet, sous l’égide de la ministre du travail, Elisabeth Borne.

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Le président de la République a l’intention de présenter « à la rentrée » les contours exacts de ce « revenu d’engagement », qui « concernera les jeunes sans emploi ou [sans] formation et sera fondé sur une logique de devoirs et de droits », a-t-il dit, le 12 juillet. M. Macron s’implique ainsi dans un projet de réforme qui, jusqu’à maintenant, portait un autre nom : la « garantie jeunes universelle ». Lancé en début d’année par Mme Borne, ce chantier a pour but d’offrir un « accompagnement » professionnel individualisé, assorti d’une allocation pour ceux qui en ont besoin. Le mécanisme a également vocation à faire converger les multiples systèmes existants, parmi lesquels la garantie jeunes, qui mêle immersions professionnelles et aide financière pour les 16-25 ans ni scolarisés, ni en formation, ni au travail.

Des droits « mais aussi des devoirs »

Si le dispositif en cours de construction vient donc de changer d’appellation, les motivations, elles, restent inchangées. Le pouvoir en place entend, en effet, promouvoir un schéma, qu’il juge préférable à la création d’un revenu de solidarité active (RSA) pour les jeunes, réclamée depuis des années par de nombreuses associations.

Le comité, qui devait commencer ses travaux jeudi, est composé de dix-huit personnalités issues de divers horizons : élus locaux, parlementaires, secteur associatif, Pôle emploi, réseau des missions locales qui est chargé de la mise en œuvre de la garantie jeunes… Leur tâche consistera à poursuivre la réflexion en cours depuis janvier. Les discussions s’annoncent nourries, en particulier sur les contreparties demandées aux jeunes. Pour le ministère du travail, l’un des piliers de la réforme se situe dans l’« engagement réel » des bénéficiaires, « qui conditionnera le versement du revenu ». Les publics concernés auront des droits « mais aussi des devoirs » : « se former, s’inscrire dans le parcours [qui leur correspond] ou exercer une activité (…) adaptée ».

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LJD

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