Valérie Pécresse précise sa mesure sur la conditionnalité du RSA à quinze heures d’activité par semaine

Valérie Pécresse précise sa mesure sur la conditionnalité du RSA à quinze heures d’activité par semaine

Dans la dernière ligne droite, la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, tente de marquer sa différence avec Emmanuel Macron, malgré de sérieuses turbulences de campagne. Elle précise ainsi, mardi 29 mars, sa mesure de conditionnalité du revenu de solidarité activité (RSA) à quinze heures d’activité par semaine, semblable à celle du candidat président, dans un entretien accordé aux lecteurs du quotidien Le Parisien.

Répétant que « les bénéficiaires [du RSA] ne feront pas un travail à proprement parler », la candidate LR souligne qu’« il s’agira plutôt d’activités d’insertion proposées à des personnes très loin de l’emploi ». Tout comme le défend également Emmanuel Macron.

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En revanche, Valérie Pécresse insiste sur le fait qu’elle ne souhaite pas verser de contrepartie supplémentaire aux allocataires du RSA, dont le montant va être revalorisé de 10 % le 1er avril, atteignant ainsi 575,72 euros. Elle juge en effet « légitime », au vu du niveau du « smic net » proche des « 1 200 euros », de verser « 575 euros pour quinze heures » d’activité par semaine, et ce, alors que plusieurs candidats de gauche et syndicats dénoncent des « emplois sous-payés ».

« Il ne s’agit pas de les culpabiliser [les allocataires] mais de les aider à trouver un chemin de réinsertion. Dans RSA, il y a “solidarité active” donc il faut aider les bénéficiaires à reprendre petit à petit le chemin de l’emploi », se défend la candidate, précisant que ce sera aux départements, en charge du versement de cette allocation, de préciser et « jug[er] quel type d’activité ces bénéficiaires p[ourront] faire ».

Des attaques ciblées contre M. Macron

Emmanuel Macron a lui aussi annoncé vouloir conditionner le RSA à quinze à vingt heures d’activité hebdomadaire afin de « faciliter l’insertion professionnelle ». S’il n’est pas question « d’activité obligatoire », le chef de l’Etat sortant a affirmé que « si travail il y a », tout bénéficiaire du RSA serait toutefois « rémunéré au moins au smic ».

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Depuis qu’il a révélé cette promesse de campagne, la candidate LR accuse Emmanuel Macron de « plagiat », estimant que le chef de l’Etat sortant reprend ses mesures, à l’image, aussi, de la réforme des retraites.

Si elle plaide également pour un départ à la retraite à 65 ans, la candidate LR a justement profité d’une question d’un lecteur pour réitérer cette attaque contre M. Macron : « Est-ce qu’il aurait eu le courage d’annoncer ça si je ne l’avais pas fait avant ? Et vous avez vu que dès dimanche, il a commencé à reculer en disant que ça ne serait pas une réforme prioritaire d’un second quinquennat. Même quand il essaie de me plagier, très très vite, il recule ! »

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Le Monde

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LJD

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