Près de 20 % des agriculteurs français n’ont pas pu se verser un revenu en 2017

Près de 20 % des agriculteurs français n’ont pas pu se verser un revenu en 2017

Selon l’Insee, le revenu moyen des agriculteurs est en hausse, à 1 390 euros mensuels, mais il existe de très fortes disparités.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 08h56, mis à jour à 16h25

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La chute des revenus chez les céréaliers peut s’expliquer par l’onde de choc provoquée par une année de récolte catastrophique en France en 2016.
La chute des revenus chez les céréaliers peut s’expliquer par l’onde de choc provoquée par une année de récolte catastrophique en France en 2016. JOËL SAGET / AFP

Près de 20 % des agriculteurs français ont déclaré un revenu nul, voire un déficit de leur exploitation en 2017, selon un rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publié jeudi 7 novembre, malgré un revenu moyen affiché en augmentation, à 1 390 euros mensuels, avec de très fortes disparités.

La part d’exploitations sans revenus « est particulièrement élevée dans la production de céréales et grandes cultures (30 %) et dans l’élevage d’ovins, caprins, équidés et autres animaux (28 %) », selon l’Insee.

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Pour les céréaliers, cela peut s’expliquer par l’onde de choc provoquée par une année de récolte catastrophique en France en 2016, doublée d’une chute des cours mondiaux. Une situation qui a continué d’affecter les fermes françaises en 2017, la commercialisation des grains étant à cheval sur deux années. Résultat, les céréaliers ont dégagé en moyenne un revenu net avant impôts inférieur à 1 000 euros par mois cette année-là.

Lire notre enquête : « Pourquoi tout le monde se retourne contre nous ? » : le profond désarroi du monde agricole face à l’« agribashing »

La viticulture, secteur le plus prospère

Toutes productions confondues les exploitants agricoles ont en moyenne enregistré un revenu net imposable mensuel moyen de 1 390 euros par mois en 2017, en progression de 8,2 % par rapport à 2016, avec d’énormes écarts selon les secteurs.

Sans surprise, la viticulture est le secteur le plus prospère, avec un revenu moyen de 2 790 euros par mois, mais en recul de 3,9 % par rapport à 2016. 2017, explique l’Insee, était une « année de petite récolte après un excellent millésime 2016 ».

En bas de l’échelle, les éleveurs d’ovins, de caprins, d’équidés tirent la langue, avec un revenu moyen de 620 euros par mois, qui recule de 9 % par rapport à celui de 2016, le tout « dans un contexte de baisse de la production et des prix de la viande ».

Pour les éleveurs de bovins, si l’année n’a pas été florissante, elle a connu un mieux en 2017 : avec 1 100 euros de revenus par mois, ils ont bénéficié d’une forme de « rattrapage » (+ 15,9 %). Dans le même temps, les revenus des agriculteurs en polyculture-élevage voyaient leur revenu moyen passer à 1 090 euros, une progression de 25,2 %. En 2016, ils avaient subi l’effondrement des prix du lait dû à la fin des quotas laitiers en 2015.

Lire l’éditorial du « Monde » : Agriculture : une crise existentielle
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