Pimkie impose à ses salariés un nouveau plan social

Pimkie impose à ses salariés un nouveau plan social

Le siège de Pimkie à Villeneuve-d’Asq, le 8 janvier 2018.

Le début de l’année 2024 promet d’être sinistre dans l’habillement. Le 10 janvier, au lendemain du coup d’envoi des soldes d’hiver, les représentants du personnel de Pimkie ont rendez-vous avec la direction de l’enseigne d’habillement pour une mise à jour du plan d’économie en cours. D’après le site d’informations L’Informé, l’ordre du jour sera consacré à un nouveau plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) relatif à une cinquantaine de fermetures de magasins, en sus de la soixantaine annoncée au printemps 2023. Sans démentir ni confirmer ce chiffre, la direction de Pimkie dit, dans un texte envoyé au Monde, « envisager des fermetures de magasins supplémentaires à partir de 2024 ».

La chaîne d’habillement fondée en 1971 connaît des difficultés depuis près de vingt ans. De guerre lasse, fin octobre 2022, après des mois de tractations, son actionnaire historique, l’association familiale Mulliez (AFM), qui détient Auchan, Décathlon et Leroy-Merlin, avait annoncé sa cession à Pimkinvest, un consortium constitué de la marque de jeans Lee Cooper, de Salih Halassi, repreneur des slips Mariner et des chaussettes Kindy, et de l’entreprise turque Ibisler Tekstil, l’un des fournisseurs de l’enseigne.

Lors de la cession, début 2023, les nouveaux actionnaires avaient obtenu de l’AFM les liquidités nécessaires pour abonder un plan social induit par la fermeture de 100 magasins. Echaudés par la suppression de 200 postes en 2010 et environ 300 en 2018, les élus du personnel craignaient alors la disparition de 500 des 1 400 postes de l’entreprise de Villeneuve-d’Ascq (Nord).

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Finalement, un mois après cette signature, « un plan d’économie fondé sur le redimensionnement » du parc de magasins avait réduit les fermetures à 63 adresses. Le plan doit être réalisé par étapes d’ici à 2027, entraînant la suppression de 257 postes. Ce PSE a été validé en juillet.

Le secteur de la chaussure aussi à la peine

Depuis, l’enseigne a changé de directrice générale ; en remplacement de Sandrine Lilienfeld, ancienne patronne de Camaïeu, qui ne sera restée en fonction que six mois, Elodie Chelle, ex-dirigeante de Don’t call me Jennyfer, est entrée en fonction à l’automne, sous la présidence de M. Halassi. « Le contexte économique actuel, la baisse de fréquentation (…) et l’inflation impactent considérablement [les] ventes et [les] résultats économiques », avance aujourd’hui l’enseigne pour expliquer être « contrainte » à ce PSE. Au passage, Pimkie reviendrait au plan initial de restructuration. Actuellement, l’entreprise exploite 196 boutiques dans les centres-villes et les centres commerciaux.

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LJD

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