« Mieux vivre au boulot tout en étant plus productif »

« Mieux vivre au boulot tout en étant plus productif »

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Chronique. Comme il est réjouissant de découvrir un livre qui confirme noir sur blanc vos intuitions pour mieux vivre au boulot tout en étant plus productif. Tel est le cas d’It Doesn’t Have to Be Crazy at Work (« Pas la peine de travailler comme des fous »), de Jason Fried et David Heinemeier Hansson (ed. HarperCollins, 240 p., 20 €, non traduit). Merci à l’auteur anonyme de la chronique Bartleby (The Economist du 6 octobre 2018) de nous l’avoir fait connaître.

L’ouvrage est d’autant plus percutant que ses auteurs sont des hommes de terrain. Ils ont l’expérience de ce qu’ils avancent, étant les deux fondateurs et dirigeants de Basecamp, un éditeur de logiciels américain, créé en 1999. Depuis une vingtaine d’années, ils mettent donc leurs principes en application, avec succès.

Leur société est rentable, et l’on peut imaginer que les salariés y sont heureux, bien que nous n’ayons pu vérifier ce deuxième point. Le calme est leur maître mot. « Le calme protège le temps de travail et l’attention. Le calme est d’avoir des objectifs raisonnables. Le calme est de travailler le plus possible en mode asynchrone, et en temps réel par défaut Le calme, c’est la profitabilité. »

Pour parvenir à cet état apaisé, ni séance de yoga ni cours de méditation ! M. Fried et M. Heinemeier Hansson mettent à terre bien des dogmes, des modes, des expressions répétées à l’envi dans le monde du business, et qui contribuent à le rendre nocif. Ainsi de la disruption – stratégie de rupture –, néologisme créé par un Français, Jean-Marie Dru, président du groupe publicitaire TBWA. « Le monde du travail souffre d’une hyperinflation d’ambitions. (…) Si vous arrêtez de penser que vous devez changer le monde, vous soulagez grandement vos collaborateurs et vous-même. (…) Traitez plutôt vos clients, vos employés et la réalité avec justesse », affirment les auteurs.

Haro sur les plans, les réunions

Plus étonnant : inutile de faire des plans, disent-ils. Pas de plan à cinq ans ni de plan à trois ans. Pas de plan du tout. Difficile à admettre ? Peut-être pas tant que ça. Le 2 novembre, deux responsables de deux groupements renommés de dirigeants, Denis Terrien, président d’Entreprise et progrès, et Gilles Levêque, administrateur du Cigref, proclamaient dans Les Echos que « la stratégie, objectif structurant de long terme, Graal dans l’ancien monde, est devenue un handicap à l’ère du numérique ». Inutile donc de s’angoisser pour réaliser des objectifs dans l’univers économique changeant qui prévaut actuellement.

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LJD

1 commentaire pour l’instant

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paul Publié le7:41 - Nov 17, 2018

Avoir un milieu de travail confortable ce n’est pas seulement avantageux pour les salariés mais aussi il augmente la productivité de l’entreprise aussi

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