L’index récent de la parité femmes-hommes obtenu à l’arraché
99/100 à la MAIF, 99/100 pour CNP Assurances… Les bons élèves se sont empressés d’afficher leurs résultats sur la mesure de l’égalité femmes-hommes, à quelques jours de l’échéance fixée par décret. Au 1er mars, les quelque 1 400 entreprises ou unités économiques et sociales d’au moins 1 000 personnes doivent avoir informé leurs salariés du niveau de l’égalité de l’organisation.
Mais, à deux jours de l’échéance, elles étaient très peu nombreuses à avoir envoyé leur index à la direction générale du travail. Au sein du CAC40, la plupart envisageaient de le publier le 1er mars. « Elles ont jusqu’au 1er mars à minuit », indiquent les services de Muriel Pénicaud.
La dernière ligne droite a été franchie « un peu dans la précipitation », admettent les services du ministère du travail. Le décret d’application est sorti le 9 janvier et les derniers éléments sur les modalités de transmission de l’index à l’administration publique n’ont été annoncés aux entreprises qu’en février. « On n’a pu commencer à travailler qu’à partir du 9 janvier. Le décret qui précise le barème des indicateurs est paru relativement tardivement et n’a été complété par un questions-réponses du ministère que le 13 janvier », confirme Isabelle Villedieu, responsable rétributions et avantages sociaux de Schneider Electric, qui sera prêt vendredi 1er mars pour annoncer son résultat : 94/100.
Cinq critères
La note globale de l’index, engendré par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, doit être éditée par les entreprises sur leur site Internet, le détail devant être transmis au Conseil social et économique et à l’inspection du travail. L’objectif étant de diminuer à zéro l’écart salarial qui demeure à 9 % entre les femmes et les hommes pour un même travail.
La situation interrompue au plus tard au 31 décembre 2018, concerne cinq critères : les niveaux de salaire à poste et âge comparables (40 points), les aggravations (20 points), les promotions (15 points), les élévations au retour de congé maternité (15 points), et la part des femmes parmi les dix plus élevées rétributions (10 points). Les entreprises qui auront ajouté moins de 75 points, ont trois ans pour se mettre en conformité, sauf à essayer une sanction de 1 % de la masse salariale.