L’Ile-de-France, région la plus touchée par les plans sociaux depuis le début de la pandémie

L’Ile-de-France, région la plus touchée par les plans sociaux depuis le début de la pandémie

Malgré les aides de l’Etat aux entreprises, la pandémie a provoqué une forte hausse du nombre de plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) en France. En 2020, 870 procédures ont été initiées, soit 77 % de plus que l’année précédente. La tendance s’est poursuivie au premier trimestre 2021 (+ 55 % par rapport aux trois mois précédents). Au total, 1 050 PSE ont été déclenchés depuis le début de la crise sanitaire.

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Résultat, pas moins de 775 PSE ont été validés par l’administration entre mars 2020 et mai 2021, selon les dernières données de la DARES publiées le 1er juillet. Un chiffre qui reste très loin des 2 647 PSE enregistrés en 2009 après la crise des subprimes. Pour le moment, près de 76 000 contrats ont été rompus, contribuant à une hausse de 7 % des inscriptions à Pôle emploi entre mars 2020 et mai 2021, par rapport à la même période de 2018-2019.

L’habillement et l’hôtellerie-restauration très affectés

En prenant en compte le nombre d’établissements impliqués, l’habillement (19 % des unités de production touchées) et l’hôtellerie-restauration (14 %) sont les branches les plus affectées. Le tiers des établissements de ces branches est implanté en Ile-de-France. Cette région concentre, par ailleurs, 43 % des ruptures de contrat envisagées depuis le début de la crise sanitaire dans les entreprises privées de plus de 50 salariés. L’Ile-de-France est suivie par l’Occitanie (11 % des établissements) et les Hauts-de-France (10 %).

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La métallurgie et la sidérurgie figurent en tête des branches les plus affectées par la crise sanitaire en nombre de salariés concernés. Elle représente 13 % des emplois dans les entreprises privées de plus de 50 salariés, mais 21 % des licenciements envisagés cette année. En Occitanie, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine, une rupture de contrat sur deux concerne un emploi de cette branche.

Viennent ensuite les bureaux d’études et les prestations de services aux entreprises (13 % des ruptures envisagées), l’hôtellerie, restauration et tourisme (11 %) et les transports (11 %). Ces quatre branches rassemblent plus de la moitié des licenciements prévus dans le cadre de PSE depuis mars 2020, tandis qu’elles pèsent 32 % de l’emploi des entreprises privées de plus de 50 salariés.

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