Les entrées en formation de chômeurs à un niveau historique

Les entrées en formation de chômeurs à un niveau historique

Les politiques en faveur de la formation des chômeurs continuent de monter en puissance. En 2020, le nombre d’actions engagées pour accroître les qualifications des demandeurs d’emploi s’est élevé à un peu plus de 1,116 million, selon des données rendues publiques, lundi 12 avril, par le ministère du travail. Il s’agit d’« un niveau jamais atteint en France », assure-t-on Rue de Grenelle.

Ce record est, pour une large part, imputable au plan d’investissement dans les compétences (PIC). Présenté quelque mois après le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, cet ambitieux programme, financé à hauteur de 15 milliards d’euros, entend former, sur cinq ans, un million d’individus sans activité, peu ou pas qualifiés, et un million de jeunes éloignés du marché du travail.

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A ce stade, la moitié du chemin a été parcourue, le nombre d’entrées en formation dans le cadre du PIC se situant à près de 1,08 million (pour un objectif initial de deux millions, donc). Le dispositif a souffert de la crise puisque ceux qui en ont bénéficié en 2020 représentaient un effectif en baisse de 19,6 % par rapport à 2019. Cependant, le gouvernement table sur un net rebond dès cette année, ce qui devrait se traduire par 1,04 million d’actions de formations sur les exercices 2021 et 2022. D’ores et déjà, « le pari est tenu », affirme Carine Seiler, haut-commissaire aux compétences, chargée du pilotage du PIC.

Amélioration chez les chômeurs peu qualifiés

En dehors du plan d’investissement dans les compétences, on recense quelque 1,9 million entrées en formation de chômeurs, entre le début de 2018 et la fin de 2020 : il s’agit de mesures financées par les conseils régionaux, Pôle emploi ou les demandeurs d’emploi eux-mêmes qui ont utilisé leur compte personnel de formation (CPF) de façon autonome. Au total, durant les trois dernières années, près de 3 millions d’actions de formation ont donc été dispensées à des actifs à la recherche d’un poste – dont beaucoup étaient en rupture avec le monde de l’entreprise.

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Grâce aux efforts déployés par le biais du PIC et à travers les autres systèmes existants, la proportion de demandeurs d’emploi qui accèdent à une formation a légèrement progressé, passant à 16 % en 2020 – soit trois points de plus par rapport à 2017. Cette tendance à l’amélioration s’observe, entre autres, chez les chômeurs peu qualifiés – c’est-à-dire ceux ayant un niveau inférieur au bac – mais elle s’est effritée, l’an dernier, puisque le taux d’accès à une formation pour cette catégorie a perdu deux dixièmes de point en un an (à 15,4 %) tout en restant au-dessus de celui observé en 2018 (13,2 %).

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