Les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim fermeront en février et juin 2020

Les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim fermeront en février et juin 2020

Ces dates diffèrent légèrement de celles avancées en février par le ministre de la transition écologique de l’époque, François de Rugy.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 10h01, mis à jour à 10h04

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La centrale de Fessenheim, qui génère d’importantes recettes fiscales pour les collectivités, emploie directement 850 salariés d’EDF et environ 350 employés permanents d’entreprises prestataires.
La centrale de Fessenheim, qui génère d’importantes recettes fiscales pour les collectivités, emploie directement 850 salariés d’EDF et environ 350 employés permanents d’entreprises prestataires. SÉBASTIEN BOZON / AFP

Le calendrier de la fermeture définitive de la plus ancienne centrale du parc nucléaire français a été fixée. Les deux réacteurs de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, fermeront successivement « en février » et « en juin » 2020, a annoncé jeudi la secrétaire d’Etat à la transition écologique, Emmanuelle Wargon.

Ces dates diffèrent légèrement de celles avancées en février par le ministre de la transition écologique de l’époque, François de Rugy, qui avait alors évoqué une fermeture du premier réacteur en mars 2020, et en août 2020 pour le second.

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Mme Wargon a présidé jeudi à Colmar le quatrième comité de pilotage pour l’avenir du territoire de Fessenheim. Signé le 1er février, le projet vise à anticiper, notamment en termes économiques et sociaux, l’impact de la fermeture de la centrale sur la région de Fessenheim.

Cette centrale, qui génère d’importantes recettes fiscales pour les collectivités, emploie directement 850 salariés d’Electricité de France (EDF) et environ 350 employés permanents d’entreprises prestataires.

Trouver « de nouvelles opportunités d’emplois »

« Notre responsabilité, c’est d’accompagner le territoire pour que nous trouvions de nouvelles opportunités d’emplois », a insisté Mme Wargon. « Nous savons que nous devons apporter plus de réponses », « plus concrètes », a-t-elle reconnu, disant espérer « de bonnes nouvelles pour accueillir des entreprises dans les mois qui viennent ».

« Les premières avancées doivent nous encourager à rester plus que jamais mobilisés, car beaucoup reste encore à faire », a réagi dans un communiqué Brigitte Klinkert, présidente (DVD) du conseil départemental du Haut-Rhin, alors que les élus locaux réclament des mesures concrètes, à quelques mois de la fermeture définitive de la centrale.

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Saluant pour sa part « la mise en œuvre de projets très concrets » – appel d’offres dans le photovoltaïque ou création d’une société d’économie mixte franco-allemande pour le développement d’une zone d’activités –, Mme Klinkert a appelé le gouvernement à s’engager « financièrement à accompagner les acteurs locaux à bâtir une transition exemplaire » pour la région de Fessenheim et le Haut-Rhin.

Mise en service en 1977, Fessenheim est la doyenne des centrales encore en activité en France. Sa fermeture, une promesse de l’ex-président François Hollande, devait initialement avoir lieu à la fin de 2016, mais elle a été reportée à plusieurs reprises.

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