L’économie française plonge dans le rouge au troisième trimestre, l’inflation ralentit nettement

L’économie française plonge dans le rouge au troisième trimestre, l’inflation ralentit nettement

Dans un supermarché, à Toulouse, le 4 septembre 2023.

Le coup de frein enregistré dans certains secteurs a pesé sur la croissance française. Initialement estimée faible, mais positive par l’Insee, l’activité a finalement basculé dans le rouge au troisième trimestre. Les chiffres définitifs publiés jeudi 30 novembre font état d’un produit intérieur brut (PIB) en recul de 0,1 % au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, sur fond de baisse du pouvoir d’achat des ménages. L’inflation, elle, continue de ralentir. En novembre, la hausse sur un an s’est établie à 3,4 %, après 4 % en octobre.

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Malgré cette révision à la baisse de la croissance, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a indiqué, jeudi, sur France Inter maintenir sa prévision pour 2023 à 1 % et à 1,4 % pour 2024. Après un premier trimestre en stagnation (0 %), un second plus dynamique (+ 0,6 % ) et le coup de froid sur le troisième trimestre, l’acquis de croissance pour la France s’établit aujourd’hui à 0,8 %.

Ce qui signifie schématiquement que pour atteindre l’objectif de Bercy, le quatrième trimestre devra afficher une croissance d’un « gros » 0,6 %. Atteignable à la condition que l’économie reprenne de la vigueur sur les trois derniers mois de l’année, ce qui semble loin d’être simple. « Sur le fond, le diagnostic reste un peu gris », estime ainsi Nicolas Carnot, directeur des études et synthèses économiques à l’Insee. « L’activité reste, molle, peu allante. » Pour sa part, la Banque de France parie sur une hausse du PIB de seulement 0,9 % cette année. Et concernant 2024, l’Organisation de coopération et de développement économiques mise sur une croissance limitée à 0,8 %.

Le climat des affaires s’assombrit

Les indicateurs du climat des affaires, qui s’est encore assombri en novembre, ne semblent pas laisser espérer une fin d’année plus dynamique. La consommation des ménages, l’un des principaux moteurs de la croissance, puisqu’elle représente la moitié du PIB, a encore accusé une baisse en octobre (− 0,9 %), alors que le pouvoir d’achat a diminué de 0,2 % par unité de consommation (ce qui tient compte de la taille des ménages) sur le trimestre, indique l’Insee.

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A noter, toutefois, que sur l’ensemble du trimestre, la consommation reste positive (+ 0,6 %). Contraints par un budget de plus en plus serré, les Français commencent à piocher dans leurs économies. Le taux d’épargne des ménages, un indicateur très regardé, car il constitue une réserve de croissance, est passé de 17,9 % au deuxième trimestre à 17,4 %. Mais il reste supérieur de 2 points au niveau de 2019.

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