« Le vrai coup de stress », c’est Parcoursup, plus le bac

« Le vrai coup de stress », c’est Parcoursup, plus le bac

La session du bac 2019 lundi. Mais la vraie escale de défi, pour les élèves de terminale, est dorénavant le sort fait à leurs vœux pour la suite de leurs études.

Les ajustements de l’après-bac sont-ils en train de dissimuler le bac ? La question peut paraitre pénible, à deux jours de l’ouverture de la session 2019 de l’examen de fin de lycée. Elle s’inflige malgré cela, à entendre ceux qui sont pris entre ces deux étapes.

Mercedes, 19 ans, en terminale littéraire, en nomment. Le « vrai coup de stress », elle l’a éprouvé il y a tout juste un mois, à l’annonce des premiers résultats sur Parcoursup, la plate-forme d’accès dans l’enseignement supérieur. Son acceptation en droit, à l’université parisienne d’Assas, a « soulagé » la lycéenne de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). « Depuis, le bac n’est pas une obsession. »

Yann, lycéen marseillais, communique lui également avoir « moins d’intérêt pour le bac », mais pour une tout autre raison. Ce que le jeune homme en terminale technologique veut « à tout prix », c’est un DUT. Depuis le 15 mai, il s’est amélioré dans la liste d’attente de la 60e place à la 29e. Mais ces derniers jours, son emplacement stagne et son angoisse se concentre là-dessus. « Evidemment, je ne suis pas très motivé pour le bac », s’agace ce jeune homme de 17 ans. Pour libérer l’esprit des candidats, il a été déterminé de mettre à l’arrêt la machine Parcoursup durant une semaine, jusqu’à la fin des épreuves écrites.

Le jugement des formations

« Parcoursup, pour moi, c’est vraiment le plus important, déclare aussi Sandy, élève en Seine-Saint-Denis, qui a obtenu sa place en licence d’administration économique et sociale. Cela détermine ce que tu vas faire de ta vie. »

Chez Mercedes comme chez Yann ou Sandy, l’identique constat : le mois qui vient de circuler représente le moment d’évaluation le plus pénible de leur scolarité. Quatre semaines durant lesquelles ils se sont testés face au verdict des formations : « admis », « en liste d’attente », « refusé ».

« Suis-je assez autonome pour réussir à l’université ? Est-ce que je ne préférerais pas le cadre d’une prépa ? », se demande Mercedes, qui retient, en plus de la fac, ses vœux en attente en classes antérieurs. « Pourquoi, avec 13/20 de moyenne générale, n’ai-je pas obtenu la formation de mes rêves quand un camarade avec des moins bonnes notes l’a décrochée ? », se demande Yann.

« Pourquoi ne suis-je pris nulle part ? » : cette question retentit chez certains lycéens. Ils étaient, à la veille du bac, environ 15 % des 640 000 lycéens notés sur la plate-forme à n’avoir reçu aucune réponse adaptée. Soit près de 100 000 jeunes, refusés partout ou sur liste d’attente. Ce chiffre ne prend en compte que les élèves de terminale, pas les étudiants en réorientation ou les candidats en reprise d’études.

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LJD

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