Le nombre de demandeurs d’emploi en baisse de 0,4 % au premier trimestre

Le nombre de demandeurs d’emploi en baisse de 0,4 % au premier trimestre

Dans une angence Pôle emploi d’Antibes, le 29 juin.

Soutenu à bout de bras par les pouvoirs publics, le marché du travail continue de tenir face à la crise. Au premier trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A de Pôle emploi) a reculé de 0,4 % par rapport aux trois derniers mois de 2020, pour se situer à 3,8 millions sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris), selon les données diffusées mardi 27 avril par la Dares – la direction chargée des études au ministère du travail.

Cette tendance avait été révélée par Elisabeth Borne quelques heures avant que les chiffres soient rendus publics : invitée de BFM-TV, la ministre du travail avait, en effet, annoncé, mardi en début de matinée, une « légère baisse » des effectifs inscrits à Pôle emploi, mais elle n’avait pas divulgué de statistiques précises.

Pour Mme Borne, cette évolution prouve que les « aides massives » mises en place depuis le début de la récession liée à l’épidémie de Covid-19 « ont bien fonctionné » et permis de « contenir le chômage ». Une allusion aux multiples mesures instaurées en faveur des entreprises et des actifs : prêts garantis par l’Etat (PGE), fonds de solidarité, exonération ou report de cotisations sociales, chômage partiel (qui a concerné 2,3 millions de salariés en mars), etc.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Pourquoi il ne faut pas se réjouir des bons chiffres du chômage

Hausse du chômage des plus jeunes

La très modeste amélioration constatée au premier trimestre ne concerne pas toutes les tranches d’âge. Chez les 25-49 ans, le nombre de demandeurs d’emploi reflue de 0,7 % en métropole, mais on observe le mouvement inverse chez les jeunes (+ 0,3 %), tandis que la stabilité prévaut pour ceux ayant au moins 50 ans (+ 0,1 %).

S’agissant des personnes qui recherchent un poste tout en ayant travaillé durant la période récente (catégories B et C), leur situation se dégrade un peu, avec des effectifs en hausse de 0,8 % dans l’Hexagone, entre le début de janvier et la fin de mars. Au total, quelque 6,012 millions d’individus, avec ou sans activité (c’est-à-dire affiliés dans les catégories A, B ou C), étaient en quête d’un emploi, au premier trimestre : un chiffre très élevé, quasiment identique à celui enregistré pendant les trois derniers mois de 2020.

Les tendances dévoilées mardi par la Dares interviennent à un moment où les recrutements sont de nouveau orientés à la hausse : au premier trimestre, les déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) se sont accrues de 6,4 %, alors qu’elles s’étaient repliées de 14,5 % entre le début d’octobre et la fin de décembre 2020, d’après la Caisse nationale des Urssaf.

Avatar
LJD

Les commentaires sont fermés.