Le nombre de demandeurs d’emploi atteint un niveau record en juin

Le nombre de demandeurs d’emploi atteint un niveau record en juin

Le redémarrage de l’économie continue d’avoir des incidences positives sur le marché du travail mais il est difficile, pour autant, de parler d’amélioration. En juin, le nombre de demandeurs d’emplois sans aucune activité (catégorie A) a baissé, sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris), de près de 205 000, selon les données diffusées, lundi 27 juillet, par Pôle emploi et par la Dares – la direction du ministère du travail chargée des études. Il s’agit d’un nouveau recul, de 4,6 %, qui s’avère encore plus fort que celui relevé le mois précédent (-3,3 %).

Pour autant, les effectifs des personnes dans cette situation se maintiennent à un niveau très élevé, à 4,22 millions. Depuis la mise en place, en 1996, de cette série statistique, jamais la barre des quatre millions d’inscrits dans la catégorie A n’avait été franchie, ce qui montre l’ampleur des ravages causés par la crise due au coronavirus.

Un record depuis 1996

Surtout, le nombre d’individus à la recherche d’un poste tout en ayant travaillé (catégories B et C) a, de son côté, continué d’augmenter fortement, en juin : +13,9 %, soit une progression presque aussi soutenue qu’en mai (+14,2 %). Au total, les rangs des demandeurs d’emploi, en activité ou non (catégories A, B et C), s’étoffent encore, mais à un rythme moins rapide qu’avant : + 31 500 en juin, contre + 61 000 un mois plus tôt et + 209 000 en avril. Ils atteignent désormais 6,157 millions, un record depuis 1996.

Si l’on ne regarde que la catégorie A, la tendance à la baisse touche toutes les tranches d’âge, mais elle est un peu plus nette chez les 25-49 ans (-5 %) que chez les jeunes (-4,6 %) ou chez les personnes d’au moins 50 ans (-3,7 %). L’ensemble du territoire est concerné par cette décrue, à l’exception de la Guyane, qui « a continué à faire l’objet de mesures plus restrictives dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire », souligne la note publiée par la Dares. Enfin, le repli des effectifs dans la catégorie A est porté par la diminution du nombre d’individus « qui recherchent un métier dans la construction et le BTP, ainsi que dans l’hôtellerie et le tourisme ».

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LJD

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