Le chèque bureau, une idée qui fait son chemin

Le chèque bureau, une idée qui fait son chemin

Carnet de bureau. Le 21 juin, trente-trois personnalités du monde de l’entreprise ont signé un appel de la Fondation Travailler autrement à créer un « chèque bureau ». Le télétravail ayant durablement bousculé l’organisation du travail, ils défendent l’idée d’un dispositif qui permettrait à tout salarié d’accéder au bureau de proximité de son choix, qu’il se situe dans un espace de coworking, dans un hôtel ou dans un tiers-lieu.

A l’instar du Ticket Restaurant, « ce titre serait émis directement par l’employeur ou par l’intermédiaire d’une entreprise spécialisée ; à l’issue d’un accord d’entreprise, le Comité social et économique pourrait lui aussi participer au financement de ces chèques (…). Ni les salariés ni les entreprises ne peuvent supporter seuls le coût de leur propre bureau ou d’un second bureau », expliquent les signataires, qui envisagent que le « chèque bureau » soit cofinancé par l’Etat et les collectivités locales. « Il permettra également aux territoires de redynamiser leur tissu économique local », estime la Fondation Travailler autrement dans une note ad hoc.

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Quelle que soit l’évolution de la crise sanitaire, les entreprises qui préparent la rentrée de septembre maintiennent pour la plupart un à trois jours de travail à distance par semaine et repensent leurs bureaux. Au sortir d’une longue période de travail en mode dégradé, la réflexion porte sur une organisation compétitive avec du télétravail régulier.

Un nouveau marché

L’accord national interprofessionnel signé en novembre 2020, en prévoyant la possibilité de télétravailler ailleurs qu’à domicile, a ouvert la voie à la commercialisation d’espaces de travail autonomes, déconnectés de l’entreprise et du domicile. C’est un nouveau marché, investi aujourd’hui à la fois par l’immobilier de bureau évidemment, mais aussi par les professionnels du coworking et de l’hôtellerie.

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Rien d’étonnant ainsi de trouver dans les soutiens au « chèque bureau » le PDG d’Accor Sébastien Bazin, qui expliquait début mai sur BFM Business vouloir, grâce au flex office, « donner la capacité à 8 milliards de personnes de travailler de n’importe où, à l’hôtel, dans un restaurant, dans un musée ». Il annonçait alors des espaces de flex office « dans 100 % du réseau » des hôtels Accor, mais pas seulement. Son objectif étant d’organiser ce système de bureau pour d’autres groupes que le sien. Autre signataire, Clément Alteresco, fondateur de Morning, qui a organisé l’aménagement, dans le prestigieux Hôtel de la Marine à Paris, d’un espace de coworking de 600 postes de travail, qui sera inauguré jeudi 1er juillet.

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LJD

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