La bonne santé de l’emploi facilite la mobilité des cadres

La bonne santé de l’emploi facilite la mobilité des cadres

La majorité des cadres envisagent de changer de poste ou d’entreprise d’ici à 2022, indique le baromètre annuel de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), publié mercredi 26 juin.

Par Publié le 26 juin 2019 à 00h15

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« En 2018, 30 % des cadres ont réellement bougé, contre 25 % en 2015 et 24 % en 2013 »
« En 2018, 30 % des cadres ont réellement bougé, contre 25 % en 2015 et 24 % en 2013 » Monty Rakusen/Cultura / Photononstop

Plus de six cadres sur dix (64 %) envisagent une mobilité dans les trois ans à venir, révèle l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) dans son baromètre annuel, publié mercredi 26 juin. Leur intention est d’abord (41 %) de changer de poste, puis (39 %) d’aller voir ailleurs et enfin (12 %) de créer une entreprise. Mais quelle que soit la motivation de la mobilité, depuis dix ans que l’APEC mesure les intentions et la réalité de la mobilité professionnelle du secteur privé, la tendance est à la hausse.

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En 2018, 30 % des cadres ont réellement bougé, contre 25 % en 2015 et 24 % en 2013. 21 % ont changé soit de poste, soit de service, soit de département, soit de contenu de poste au sein de leur entreprise et 9 % l’ont quitté. Mais ceux qui bougent dans l’entreprise ne le font pas pour les mêmes raisons que ceux qui en sortent. L’APEC explique la progression de la mobilité externe par « la dynamique du marché de l’emploi cadre ».

Avec un taux de chômage à 3,8 %, dont 100 000 chômeurs de longue durée, les cadres sont aujourd’hui quasiment au plein-emploi. Les entreprises qui n’avaient recruté que 143 700 cadres en 2009 en ont embauché 266 400 en 2018 ! Un record qui ne devrait pas s’arrêter là. Pour 2019, l’APEC a annoncé une nouvelle hausse des recrutements de 2 % à 10 %. Mais les motivations « défensives » déclarées par les cadres modèrent tout enthousiasme.

Occasion à ne pas manquer

La première est le besoin de « quitter un environnement difficile (stress, difficultés relationnelles) » et la deuxième est « l’absence de choix ». La bonne santé du marché de l’emploi se transforme dès lors en occasion à ne pas manquer. La mobilité interne dépend, quant à elle, davantage des réorganisations et des restructurations. Elle est en majorité (52 %) décidée à l’initiative de l’employeur. Les motivations le plus souvent avancées par les cadres sont : une opportunité à saisir, un gain en responsabilité ou l’absence de choix.

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En 2018, au sein de l’entreprise, 8 % des cadres ont ainsi changé de poste et 13 % ont connu d’autres types de changements. C’est cette deuxième composante qui augmente depuis 2014, précise l’APEC. Dans le cas d’une mobilité interne, 65 % des cadres ont vu leur charge de travail alourdie.

Cadres jeunes plus mobiles et moins fidèles

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LJD

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