Grève du 7 mars à la SNCF : tous les syndicats appellent à un mouvement reconductible contre la réforme des retraites

Grève du 7 mars à la SNCF : tous les syndicats appellent à un mouvement reconductible contre la réforme des retraites

La CFDT-Cheminots, quatrième syndicat représentatif de la SNCF, a lancé lundi 27 février un appel à la grève reconductible à partir du 7 mars, rejoignant ainsi la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire et SUD-Rail.

Les quatre syndicats représentatifs du groupe public se sont mis d’accord pour durcir le mouvement, comme l’avait déjà annoncé le 11 février dernier l’ensemble des organisations syndicales représentatives de la RATP qui ont elles aussi appelé à un mouvement reconductible.

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Mercredi 22 février, l’ensemble des syndicats de la SNCF s’était réuni pour envisager la possibilité d’un mouvement reconductible unitaire. La CGT et SUD militaient pour, mais l’UNSA et la CFDT avaient fait savoir qu’elles souhaitaient consulter leurs adhérents d’abord.

Vendredi 24, l’UNSA a appelé à « reconduire le mouvement après le 7 mars », dans un communiqué. Le deuxième syndicat de la SNCF « analysera dès le 7 mars et chaque jour le taux de grévistes à la SNCF (…), mais également au niveau interprofessionnel, pour décider des suites à donner à ce mouvement », a-t-il dit.

Quant à la CFDT, elle a dévoilé les résultats d’une consultation lancée au cours du week-end auprès de ses adhérents. « Plus de 80 % sont favorables à une grève reconductible », a-t-elle révélé lundi.

Les éboueurs sont également appelés par leur fédération CGT à se mettre en grève reconductible à partir du 7 mars, tout comme les livreurs des plates-formes l’ont été par la CGT-Transports.

Jeudi 2 mars, la CGT-Cheminots doit se réunir avec les autres fédérations professionnelles de la CGT actives dans le mouvement (chimie, énergie, ports et docks) pour préparer la journée « France à l’arrêt » du 7 mars et des jours suivants.

Emmanuel Macron « souhaite que le Sénat puisse enrichir » le texte

A deux jours de l’examen de la réforme des retraites par le Sénat, le gouvernement multiplie de son côté les gestes d’« ouverture » et les appels à « l’enrichissement » du texte, notamment sur la situation des femmes, l’une des principales revendications des Républicains (LR), majoritaire à la chambre haute.

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« Je souhaite que le Sénat puisse enrichir » le texte « avec ce qui lui paraît utile » : samedi soir, dans les travées du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a semblé donner presque un blanc-seing à son gouvernement pour toper avec LR lors des futurs débats de la réforme-phare de son deuxième quinquennat, une descente dans l’arène dont il s’était jusqu’alors gardé.

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Le Monde avec AFP

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