Fort de « résultats record », PSA annonce une prime d’intéressement de 4 100 euros pour les plus bas salaires

Fort de « résultats record », PSA annonce une prime d’intéressement de 4 100 euros pour les plus bas salaires

Chez PSA-Peugeot à Mulhouse, en avril 2019.
Chez PSA-Peugeot à Mulhouse, en avril 2019. SEBASTIEN BOZON / AFP

Le constructeur automobile PSA, qui a publié mercredi 26 février un bénéfice net « record » pour 2019, va verser à ses salariés aux plus faibles salaires une prime d’intéressement de 4 100 euros, a annoncé sur RTL le président du directoire du groupe, Carlos Tavares.

« Les résultats record (…) nous permettent de faire en sorte que les primes d’intéressement et de participation versées à nos salariés soient elles aussi en augmentation. Nos salariés qui ont les salaires les plus bas, inférieurs à deux fois le smic, vont recevoir 4 100 euros » soit « environ deux mois et demi de salaire », a précisé Carlos Tavares.

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PSA, en cours de fusion avec Fiat Chrysler, a enregistré un bénéfice net en 2019 en hausse de 13,2 % à 3,2 milliards d’euros, malgré la baisse du marché automobile mondial. Le groupe aux cinq marques (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) a également publié un chiffre d’affaires record, à 74,7 milliards d’euros (+ 1 %), et une marge opérationnelle historique, parmi les plus élevées du secteur, à 8,5 % des ventes tant pour l’ensemble du groupe (+ 0,8 point) que pour la seule division automobile (+ 0,9 point).

Une stratégie centrée sur les ventes rentables

Il s’agit de la deuxième année record successive pour le constructeur qui tire les bénéfices d’une stratégie centrée sur les ventes rentables au détriment des volumes. PSA avait déjà publié en janvier des ventes en recul de 10 % l’an dernier, à près de 3,5 millions de véhicules. Le groupe souffre de son absence du marché américain, où il a annoncé vouloir revenir, et de son échec en Chine, où il est devenu un acteur marginal, avec à peine 0,5 % du marché après des années de dégringolade.

Le business chinois a amputé de 700 millions d’euros les bénéfices de l’an dernier. PSA a annoncé des mesures de réduction des coûts pour redresser la situation. En revanche, la fin de l’activité en Iran, imposée par les sanctions américaines, n’a aucun impact financier car elle n’était pas consolidée. Le constructeur écoule désormais 90 % de sa production en Europe, région où il est solide numéro deux, derrière l’allemand Volkswagen.

Cette dépendance au marché européen peut inquiéter sur les perspectives de croissance. Mais à court terme, contrairement à ses concurrents allemands, le constructeur est immunisé contre le recul du marché chinois enclenché depuis un an et demi, et qui pourrait s’aggraver avec l’épidémie de Covid-19.

Les ventes des constructeurs français ont reculé en 2019

Dans un marché automobile mondial en recul de près de 5 % en 2019, les deux constructeurs français Renault et PSA affichent aussi des résultats commerciaux en baisse, mais de façon contrastée. Avec 3,75 millions de véhicules immatriculés en 2019, les ventes de la marque au losange se sont repliées de 3,4 %. Pour PSA, la chute est plus marquée (– 10 %, avec 3,49 millions de voitures vendues l’an dernier). Peugeot-Citroën-DS-Opel, qui donne la priorité à la rentabilité plutôt qu’aux volumes, souffre surtout de sa descente aux enfers en Chine (– 55 %) et marque le pas dans son pré carré européen (– 2,5 %). Si le groupe dirigé par Jean-Dominique Senard s’en tire mieux, c’est surtout grâce à ses low cost Dacia (+ 5 %) et Lada (+ 3,6 %) ; la marque Renault, elle, peine davantage (– 7 %).

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LJD

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