Des routiers en grève pour réclamer des revalorisations salariales, des barrages filtrants dans plusieurs zones industrielles

Des routiers en grève pour réclamer des revalorisations salariales, des barrages filtrants dans plusieurs zones industrielles

Des barrages filtrants avec distribution de tracts étaient organisés, lundi 27 juin dans la matinée, à l’entrée de plusieurs zones industrielles un peu partout en France à l’appel des syndicats de routiers qui réclament des revalorisations salariales.

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Des barrages étaient en place dès l’aube à Orléans (Loiret), Miramas (Bouches-du-Rhône) ou encore Lunéville (Meurthe-et-Moselle), d’après la Confédération générale du travail (CGT), occasionnant des ralentissements.

Dans les Hauts-de-France, deux barrages filtrants organisés à l’entrée de deux grandes zones d’activité logistiques, l’une à la sortie de Lille et l’autre près d’Arras (Pas-de-Calais), ont provoqué d’importantes files de véhicules à l’heure de pointe.

A Lille, sur une sortie d’autoroute en direction de Valenciennes, une cinquantaine de personnes en gilets orange de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) étaient mobilisées, bloquant la sortie d’autoroute qui mène à la zone d’activité du Mélantois, non loin de l’aéroport, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse.

Ils distribuaient des tracts aux automobilistes, critiquant la « politique de l’autruche » en matière de salaire des « patrons du transport et du gouvernement », en dépit des « hausses successives dues à une inflation galopante et exponentielle, une forte pénurie de salariés (…) et le pouvoir d’achat qui fond comme neige au soleil ».

Perspective d’une rentrée potentiellement agitée

« La plupart des minima des branches conventionnelles sont en dessous du smic », a expliqué Fabrice Michaud, délégué CGT-Transports, avant d’ajouter :

« En plus, il n’y a pas de volonté du patronat [d’augmenter les salaires], car plus ils donnent des salaires proches du smic, plus ils ont des exonérations. »

Les syndicats de routiers demandent la réouverture immédiate des négociations salariales après celles d’octobre, qui avaient débouché sur une revalorisation des grilles de 6 %.

L’objectif de cette journée « est de se compter », dans la perspective d’une rentrée potentiellement agitée, selon M. Michaud. « On s’est fixés septembre pour un mouvement significatif si on n’a pas d’écho favorable du gouvernement et du patronat », a-t-il prévenu.

Un peu plus tard dans la matinée, les zones industrielles de Nantes (Loire-Atlantique), Caen (Calvados) et Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne) étaient à leur tour ralenties par des barrages filtrants.

A 11 heures, les routiers avaient pour projet d’installer le même dispositif devant l’entrepôt Amazon situé près de Metz.

L’ensemble des professionnels du transport routier, qui comprend les routiers ainsi que les chauffeurs de car, les ambulanciers ou les transporteurs de fonds, sont appelés à la grève par une intersyndicale composée de la CGT, la CFDT, Force ouvrière (FO), la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) et la Confédération française de l’encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC).

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Le Monde avec AFP

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