Des initiatives pour les salariés qui aident un proche à domicile

Des initiatives pour les salariés qui aident un proche à domicile

Depuis quelques années, certaines entreprises accompagnent davantage leurs salariés aidants. Mais il reste encore beaucoup à faire.

Par Publié aujourd’hui à 10h00, mis à jour à 10h58

Temps de Lecture 2 min.

Combiner activité professionnelle et aide quotidienne à un proche peut vite conduire à l’épuisement.
Combiner activité professionnelle et aide quotidienne à un proche peut vite conduire à l’épuisement. Mint RF / Photononstop

Les dispositifs légaux de soutien aux aidants progressent et l’indemnisation du congé réservé au proche aidant représente une avancée. Ces mesures restent pourtant insuffisantes, tant la charge qui pèse sur cette catégorie de salariés est importante. Dans un sondage réalisé en juin 2019 par la plate-forme Yoopies en partenariat avec le LabRH, auprès de 1 300 salariés aidants, 97 % reconnaissent qu’ils gèrent au travail leurs problématiques personnelles, comme, par exemple, les démarches administratives liées à leur proche dépendant ou les urgences qui font suite à une maladie ou à un accident.

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Depuis quelques années, certains grands groupes tiennent compte de ces difficultés et accompagnent davantage leurs salariés qui s’occupent d’un proche malade ou âgé. Reste encore à sensibiliser les entreprises de plus petite taille qui, elles, n’ont pas toujours les moyens de se mobiliser. L’accent a surtout été mis sur l’information délivrée aux aidants qui peuvent rapidement se perdre face au nombre de structures et à la complexité des démarches à accomplir pour son proche dépendant ou malade.

Peu d’aides financières

Certaines entreprises ont donc mis en place plusieurs actions destinées à mieux informer leurs salariés aidants en éditant par exemple un guide (BNP Paribas, Crédit agricole Assurances…). D’autres ont développé des sites d’informations et des groupes de parole anonymes (La Poste, Macif…) et des plates-formes destinées à les aiguiller (Danone, Bayard, AG2R…).

En revanche, les aides financières réservées à ces salariés sont plus rares. Un accord de branche ou d’entreprise peut d’ailleurs prévoir des dispositions plus favorables que celles prévues dans le code du travail sur les conditions des congés spécifiques (proche aidant…). Certains groupes vont plus loin en maintenant la rémunération de leurs salariés dans le cadre du congé de l’aidant ou en proposant une indemnisation complémentaire (Casino, ProBTP…). D’autres entreprises facilitent l’aménagement de leur temps de travail en autorisant un télétravail (Macif, Matmut…) ou des jours d’absence rémunérés (Novartis…).

Certaines entreprises, enfin, encouragent le don par leurs employés de jours de repos au profit de collègues aidants. Un salarié a ainsi la possibilité de renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie de ses jours de repos non pris – RTT, récupération ou congé, à l’exception des 4 premières semaines de congés payés – au profit d’un collègue dont l’enfant est gravement malade ou d’un proche aidant. Ce don permet au salarié qui en bénéficie d’être rémunéré pendant son absence.

Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Harmonie mutuelle

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LJD

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