Les Galeries Lafayette se retirent de Marseille, 145 salariés concernés

Les Galeries Lafayette à Marseille, c’est bientôt fini. Le groupe propriétaire des grands magasins a annoncé, mardi 21 janvier, aux instances représentatives du personnel qu’il comptait fermer les deux magasins qu’il possède dans la cité phocéenne d’ici à la fin de l’année.

Des cas très « spécifiques », assure la direction du groupe, qui ne révèlent en rien des difficultés sur l’ensemble du réseau des 19 grands magasins dont le groupe Galeries Lafayette est encore propriétaire. Au contraire, « le chiffre d’affaires du réseau a progressé de 4 % en 2024, après une hausse de 4 % [en 2023] », précise la direction, généralement peu loquace sur ses données économiques.

Dans le centre commercial Bourse, à Marseille, les Galeries Lafayette avaient hérité du magasin lors du rachat des Nouvelles Galeries, en 1991, mais, depuis, « le quartier a beaucoup évolué », explique-t-on en interne. De nombreux magasins de discount se sont installés, faisant venir une population en quête de prix bas, loin d’être celle qui fréquente habituellement les Galeries Lafayette.

A l’inverse, la clientèle plus bourgeoise du centre commercial du Prado, géré par Klépierre, où les Galeries se sont installées à l’ouverture, en 2018, correspondait mieux à une offre tournée vers les produits premium. Mais le centre commercial, qui espérait 7 millions de visiteurs annuels, n’a jamais pris son envol, confronté notamment à la concurrence des Terrasses du port, arrivées en 2014 et accueillant chaque année 9 millions de personnes. « La vacance commerciale trop longue du centre, combinée à la difficulté d’exploitation du magasin à proximité directe du Stade-Vélodrome », selon le groupe, a eu raison de l’activité économique des Galeries Lafayette Prado. Le bail commercial arrivant à échéance, le groupe a décidé de ne pas le prolonger.

Accompagnement des 145 salariés

Les deux magasins de Marseille affichaient depuis plusieurs années des pertes récurrentes, à hauteur de 10 millions d’euros par an, malgré des investissements importants. « Cette situation n’est aujourd’hui plus tenable pour ne pas déséquilibrer les performances du reste du réseau français Galeries Lafayette, qui s’inscrit, lui, dans une dynamique d’activité positive et porteuse, et dans lequel l’entreprise doit continuer à investir », a déclaré le groupe dans un communiqué. Il assure avoir cherché un nouvel emplacement à Marseille sans y être parvenu.

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« Sidérés », les quartiers populaires perdent leurs derniers emplois aidés

Juliette Méadel, ministre déléguée à la ville, à Paris, le 14 janvier 2025.

C’est le coup de massue « de trop », alertent les acteurs de terrain, celui qui risque de mettre à terre nombre d’associations des quartiers populaires. L’État s’apprête à mettre un point quasi final aux emplois aidés, ces contrats de travail bénéficiant de subventions des pouvoirs publics. C’est ce qu’indique une circulaire adressée aux préfets, datée du 7 novembre 2024 mais passée un peu inaperçue jusqu’à présent : « Les contrats arrivant à échéance des six ans ne pourront pas faire l’objet d’un renouvellement ». « En clair, cela signifie que le poste est perdu », résume Catherine Arenou, maire (divers droite) de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines).

Près de 5 000 postes « d’adulte-relais » sont ainsi voués à disparaître progressivement. Ces emplois facilitent non seulement le retour au travail d’habitants éloignés de la vie professionnelle, mais permettent également à certaines structures associatives d’embaucher, et ainsi de fonctionner malgré des moyens réduits.

« Ils [les pouvoirs publics] ne réalisent pas ce qu’ils font… Sont-ils au courant de l’impact que ça a pour nous ? Connaissent-ils l’aide que ça nous apporte ? Se rendent-ils compte qu’on ne peut pas tenir sans ces postes ? », s’inquiète Rombo Togbahoun, fondateur et président du club UGBD Grigny Boxe, présent dans les quartiers de la Grande Borne et à Grigny 2 (Essonne), qui compte entre 120 et 150 adhérents, âgés de 6 à plus de 50 ans.

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L’intelligence artificielle met les acteurs de doublage en péril imminent

Même les héroïnes des romans le constatent : le doublage des voix dans les films ou les séries s’avère un métier condamné. Dans Jour de ressac, de Maylis de Kerangal (Gallimard, 2024), l’héroïne, résignée, annonce à sa famille qu’elle « [va] devoir changer de métier ». « Je vous conseille de vendre rapidement votre voix à une IA [intelligence artificielle] qui pourrait de ce fait en générer d’autres, plus complexes, plus intéressantes », vient de lui asséner son employeur à Londres. Une fiction guère éloignée de la réalité. Car, avec l’avènement de l’IA, les voix se dupliqueront à l’infini et s’affranchiront des corps. Les comédiens de doublage, les vrais, en ont bien conscience.

Pour eux, la menace vient d’abord des Etats-Unis, où les acteurs et les scénaristes ont conclu un accord avec les studios américains pour mettre fin à la dernière grève massive à Hollywood, à l’automne 2023. Si les premiers ont obtenu gain de cause pour des hausses de salaires et des contreparties financières en cas d’utilisation de leur image ou de leurs œuvres par une IA générative, rien n’a été conclu dans le domaine de la voix, resté un angle mort. Aucune compensation financière n’a été prévue si celle-ci est doublée par un robot. Les studios ont eu beau jeu d’expliquer aux acteurs que s’ils n’avaient, jusqu’à présent, jamais touché un seul centime grâce au doublage, ils bénéficieraient, en revanche, d’une plus large notoriété internationale s’ils étaient doublés par leur propre voix dans des langues du monde entier.

Par effet domino, cet accord frappe de plein fouet les comédiens français de doublage, qui, eux, traduisent à 90 % de l’anglais en français. Pour Stephan Kalb, comédien, producteur audiovisuel et membre fondateur de l’association Les Voix, « la technologie n’est pas encore au point, mais c’est une question de mois, ça marchera forcément dans un an ». A ses yeux, il en va aussi d’un problème culturel : celui du soft power français. « Il faut savoir si à l’avenir on veut des robots ou des humains » pour perpétuer convenablement la langue, poursuit-il. Ne pas l’altérer, ne pas inculquer un français approximatif aux enfants.

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La Fonderie de Bretagne demande son placement en redressement judiciaire, 350 emplois menacés

Des membres de la CGT lors d’une manifestation contre la vente de la Fonderie de Bretagne par Renault, en mars 2021, à Caudan.

Alors que 200 salariés étaient réunis devant le tribunal de commerce de Rennes (venus du Morbihan dans quatre cars affrétés par la CGT), la Fonderie de Bretagne (FDB), ancienne filiale du constructeur automobile Renault, y a demandé, mercredi 22 janvier, son placement en redressement judiciaire, avec 350 emplois en jeu. La FDB avait été placée le 15 janvier en cessation de paiements.

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Lors de l’audience de mercredi, qui a duré environ deux heures, sa direction a demandé le placement en redressement judiciaire avec recherche de repreneur, a annoncé son directeur général, Jérôme Dupont. « On se bat maintenant pour sauvegarder l’entreprise dans ce nouveau contexte », a-t-il déclaré à des journalistes. « La position de Renault dans le dossier reste centrale », a estimé M. Dupont. La décision du tribunal est attendue jeudi.

La FDB avait été vendue en 2022 au fonds d’investissement allemand Callista Private Equity. Mais le groupe automobile est resté le principal client de la fonderie, représentant 95 % de son chiffre d’affaires en 2024. « On est venus il y a deux ans quand Callista a été choisi » pour reprendre FDB, « on ne veut pas que l’histoire se répète et que le tribunal valide n’importe quel plan » de reprise, a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Maël Le Goff, délégué CGT de l’entreprise.

La moyenne d’âge des salariés est de 48 ans, avec des métiers très spécialisés. « Ça va être difficile de se retourner », s’est encore inquiété Maël Le Goff, placé en activité partielle comme l’ensemble de ses collègues. « Depuis lundi, on est à la maison », a raconté Patrick, 58 ans et treize années à la FDB. « A priori, il y a de l’argent pour payer les salaires jusqu’en avril », espérait-il. « On n’a pas grand espoir, ça va être très compliqué », a estimé pour sa part Catherine Le Ferrand, 60 ans, salariée depuis 2001 au restaurant de la FDB.

L’entreprise, qui produit des pièces en fonte pour les suspensions et les pots d’échappement, avait entamé en juillet des négociations avec un autre fonds d’investissement allemand, Private Assets, pour sa reprise. Ce dernier, propriétaire d’un groupe de fonderies présent en Allemagne et en Espagne, Procast Guss, s’était engagé à apporter 11 000 tonnes de pièces à produire dans le plan de charge, selon la direction de la FDB, qui assure que Renault a refusé en décembre de s’engager sur des commandes futures, faisant capoter l’accord de reprise par Private Assets.

Le Monde avec AFP

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Dans l’Isère, l’effet « domino » de la chimie se concrétise avec les licenciements d’Arkema

Le site chimique d’Arkema, à Jarrie (Isère), le 10 novembre 2022.

« Nous sommes les premiers sur la liste, les autres suivront derrière. » La prophétie prononcée par Alexandre Fiat, secrétaire CGT d’Arkema Jarrie (Isère), est glaçante. Mais les mauvaises nouvelles qui s’accumulent ces derniers mois dans le secteur de la chimie laissent craindre sa réalisation.

Mardi 21 janvier, le chimiste français Arkema, dont les salariés, en grève depuis début décembre, ont durci leur mouvement depuis le 13 janvier, a annoncé la suppression de 154 emplois sur les 344 que compte son site de Jarrie, dans l’Isère, avec la fermeture des ateliers correspondants. Le site est une référence en Europe pour la production de chlorates et d’eau oxygénée ainsi que d’autres dérivés comme le chlore et la soude.

Arkema explique pâtir des difficultés de son voisin du Pont-de-Claix (Isère), Vencorex, qui traite et fournit le précieux sel, sa matière première. Vencorex, en redressement judiciaire depuis septembre, ne fait, pour l’instant, l’objet que d’une seule offre de reprise, pour une cinquantaine de salariés sur les 450 du site isérois. Mais aucune offre n’a été faite pour l’activité d’acheminement et de traitement du sel, pièce maîtresse de l’équilibre économique des plateformes chimiques de Jarrie et du Pont-de-Claix.

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Licencié pour avoir boycotté l’avion, un chercheur obtient une indemnité en justice

Le chercheur italien Gianluca Grimalda, à la frontière entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l’Indonésie, le 3 novembre 2023.

Il est connu comme le premier employé licencié pour avoir boycotté l’avion. Gianluca Grimalda, un chercheur italien en psychologie sociale, avait refusé de prendre un vol pour rentrer d’une mission scientifique en Papouasie-Nouvelle-Guinée, afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. A la place, il avait parcouru 28 000 kilomètres en train, cargo, ferry et voiture, un périple de soixante-douze jours à travers 16 pays, pour rejoindre la ville allemande de Kiel (Schleswig-Holstein), où il travaillait. Cette décision lui a coûté son poste à l’Institut pour l’économie mondiale (IfW).

Congédié en octobre 2023, le scientifique de 53 ans a engagé un recours en justice pour licenciement abusif. Après avoir perdu en première instance, il vient d’obtenir une « demi-victoire », se félicite-t-il. Le 10 janvier, Gianluca Grimalda et son ancien employeur ont accepté l’accord proposé par le tribunal du travail de Kiel : l’institut dédommagera le chercheur, mais sans le réembaucher, en raison d’une « incompatibilité des convictions idéologiques des parties ». Le montant exact de l’indemnité de départ n’a pas été divulgué, accord de confidentialité oblige, mais Gianluca Grimalda a annoncé d’ores et déjà qu’il en verserait une partie – 75 000 euros – à des associations écologistes.

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Budget : le nombre de fonctionnaires va finalement continuer d’augmenter

Eric Lombard, ministre de l’économie et des finances, avec Amélie de Montchalin, ministre des comptes publics, au Sénat, à Paris, le 23 janvier 2025.

Plus de trois mois après son dépôt au Parlement, le projet de budget de l’Etat a enfin été adopté, jeudi 23 janvier, par le Sénat, à une large majorité – 217 voix, contre 105. Une étape marquante pour un texte au parcours spécialement cahoteux. Il doit ensuite être remanié en commission mixte paritaire, à partir du 30 janvier, puis soumis au vote des parlementaires, au début de février.

Mais la copie issue du Sénat n’a d’ores et déjà plus grand-chose à voir avec la version initiale de Michel Barnier sur de nombreux points. C’est, en particulier, le cas en ce qui concerne le nombre de fonctionnaires, qui va finalement continuer d’augmenter.

Dans le projet de loi de finances présenté par l’ancien premier ministre en octobre 2024, le nombre d’emplois (équivalent temps plein) de l’Etat et de ses opérateurs, comme France Travail, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ou France Compétences, devait très légèrement fléchir, avec une baisse de 2 201 emplois. Une diminution minime au regard du nombre total de fonctionnaires : plus de 2,4 millions. Symboliquement, elle marquait néanmoins une rupture après des années de progression continue, et concrétisait la volonté du gouvernement de réaliser des économies pour tenter de limiter le déficit public.

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Chômage : le nombre de demandeurs d’emploi en forte hausse au quatrième trimestre 2024

Le nombre de chômeurs inscrits à France Travail en catégorie A (sans activité) a augmenté de 3,9 % au quatrième trimestre en France (hors Mayotte) et de 3,5 % sur un an. Au total, 3,138 millions de personnes sont inscrits dans cette catégorie, selon les chiffres publiés lundi 27 janvier par la direction des statistiques du ministère du travail (Dares). Il s’agit de la plus forte remontée du chômage en France (hors Mayotte) en une décennie en dehors de la crise du Covid-19.

En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emplois s’établit à 5,495 millions. Il augmente de 1,7 % sur ce trimestre et de 1,8 % sur un an.

Pour la seule France métropolitaine, le nombre moyen de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente de 3,9 % pour les hommes au quatrième trimestre (+ 4,2 % sur un an) et de 4,2 % pour les femmes (+ 3,2 % sur un an). Il augmente de 8,5 % pour les moins de 25 ans (+ 7 % sur un an), de 3,9 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans (+ 3,7 % sur un an) et de 2,2 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus (+ 2,0 % sur un an).

Sur le front du chômage de longue durée, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus (en catégorie A, B, C) augmente de 1,1 % (+ 1,5 % sur un an), et celui des inscrits depuis moins d’un an de 2,3 % (+ 2,1 % sur un an). L’ancienneté moyenne des demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est de 619 jours au quatrième trimestre 2024.

Le Monde

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Ubisoft annonce la fermeture d’un studio anglais et plusieurs restructurations en Europe, 185 employés licenciés

Après San Francisco et Osaka, le géant français des jeux vidéo Ubisoft, dans une mauvaise passe financière, a annoncé, lundi 27 janvier, la fermeture de son studio à Leamington, au Royaume-Uni, et plusieurs restructurations en Europe, menant au licenciement de 185 employés.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Ubisoft, la star française du jeu vidéo dans une crise existentielle

« Dans le cadre de nos efforts continus pour prioriser les projets et réduire les coûts afin d’assurer la stabilité à long terme d’Ubisoft, nous avons annoncé des restructurations ciblées » au sein des studios de Düsseldorf (Allemagne), de Stockholm (Suède) et d’Ubisoft Reflections (Angleterre), « ainsi que la fermeture définitive du site d’Ubisoft Leamington », a dit le groupe à l’Agence France-Presse. « Malheureusement, cela devrait affecter 185 employés » parmi les quelque 18 000 salariés que compte l’entreprise dans le monde, a ajouté Ubisoft.

Lancements de jeux en demi-teinte

Ces nouveaux licenciements s’ajoutent aux 277 postes supprimés après l’annonce en décembre de l’arrêt du jeu de tir en ligne XDefiant, faute d’avoir trouvé son public. La fin de XDefiant avait entraîné la fermeture des studios d’Ubisoft à San Francisco (Etats-Unis) et Osaka (Japon), et la « réduction progressive » de celui de Sydney (Australie).

Cette annonce intervient alors que le géant français a de nouveau reporté début janvier la sortie de son jeu-phare Assassin’s Creed Shadows, désormais prévue pour le 20 mars, ce qui l’a contraint à abaisser ses objectifs financiers pour l’année. En 2024, Ubisoft a connu plusieurs lancements de jeux en demi-teinte, comme Star Wars Outlaws dont les ventes ont été plus faibles que prévu.

Alors que l’action du groupe a baissé de plus de 40 % sur un an, Ubisoft a rapporté début janvier réfléchir à plusieurs options « stratégiques et capitalistiques » pour son avenir, alors que des rumeurs de rachat et de sortie de Bourse se font de plus en plus insistantes.

Le Monde avec AFP

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Aux Restos du cœur, « on voit de plus en plus de travailleurs précaires »

Dans une antenne des Restos Du Coeur, à Grenoble, le 21 novembre 2023.

Ce jeudi 23 janvier au matin, Jean-Pierre Dupin, bénévole aux Restos du cœur, a enregistré huit nouvelles inscriptions en « à peine trois heures », à l’antenne de Beaucaire (Gard). « Ça n’arrête pas, il y a toujours plus de monde. C’est comme ça chaque semaine et les nouveaux inscrits ne manquent pas une distribution », observe le retraité, qui semble désemparé par la situation. « Parfois, ça m’empêche de dormir », ajoute-t-il.

Dans le Gard, l’association fondée par Coluche compte sur 650 bénévoles et accompagne plus de 6 000 bénéficiaires par an. Les repas distribués entre 2022 et 2023 ont augmenté de 43 % dans ce département. « Cela représente en gros 13 000 personnes aidées. Nous avons toujours reçu des familles monoparentales et des retraités, dont on sait que la situation ne va pas s’améliorer. Maintenant, on voit de plus en plus de travailleurs précaires, ceux qui travaillent, mais qui ne gagnent pas assez pour vivre, explique Alain Bourdereau, président, depuis 2022, des Restos dans le Gard. A Nîmes, par exemple, une jeune fille de 20 ans est venue s’inscrire. Elle travaillait, mais à mi-temps, payée au smic. Ça ne suffit pas pour manger et payer son loyer. »

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