Tensions sur le recrutement : une responsabilité bien partagée

Carnet de bureau. L’emploi salarié dans le privé est stable au premier trimestre, évalue l’Insee dans son estimation flash du 7 mai. Mais c’est une stabilité sous tension. Le taux de chômage autour de 7,3 % pour tous et de 19 % pour les moins de 25 ans cohabite toujours avec une part importante de métiers en tension. Ils représentent 68 % de l’emploi total avec trois métiers sur quatre en tension forte ou très forte, selon les derniers chiffres de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail publiés le 24 avril. Un constat qui se répète chaque année sans jamais trouver de solution.

Les entreprises interrogées par France Travail sur leurs besoins en main-d’œuvre déclarent qu’en 2025 un recrutement sur deux sera difficile. Déclaration incantatoire ? Frilosité des employeurs ? Pénurie de compétences ? Inadéquation des formations aux besoins du marché ? « Pour les métiers de l’informatique, le manque de main-d’œuvre disponible et le besoin de formations spécifiques sont déterminants », observe la Dares.

Dans tous les secteurs, les problèmes liés aux candidatures en nombre insuffisant ou inappropriées sont « le principal motif mis en avant par les employeurs qui anticipent des difficultés », précise l’enquête menée par France Travail sur le sujet et publiée à la mi-avril.

Pourtant « les CV n’ont jamais été aussi nombreux », assure Michaël Giaj, le directeur d’études de JobTeaser. Dans la perspective d’une étude à paraître le 20 mai sur l’entrée en entreprise (stage, alternant, premier emploi), le site d’emploi a analysé 4 millions de candidatures et 250 000 offres publiées sur sa plateforme, avec l’ambition d’y voir plus clair sur « le désalignement entre les emplois sur lesquels les étudiants postulent, les offres que publient les entreprises, et les formations », explique son PDG, Adrien Ledoux. Un zoom sur les plus qualifiés donne des explications complémentaires à la vision d’ensemble de la population active où la pénurie de candidats touche en priorité le BTP, l’industrie ou la santé, faute de bonnes conditions de travail et de rémunération.

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Aux Etats-Unis, le retour des « programmes de performance » pour ne garder que les salariés les plus productifs

Un employé dans un centre logistique Amazon à Robbinsville (Etats-Unis), en novembre 2023.

Lorsque son employeur lui annonce, en 2019, qu’il fait partie d’un PIP (Performance Improvement Plan, « plan d’amélioration de la performance »), Patrick McGah est choqué. Cet ancien cadre de la filiale drones du groupe Amazon se sent « totalement pris par surprise », et même humilié par son intégration à ce programme, alors qu’il avait l’impression de remplir ses objectifs. Il apprend beaucoup plus tard que l’entreprise classe ses personnels en cinq catégories, du meilleur au moins bon. Et M. McGah, jugé « médiocre », a quelques semaines pour redresser la barre. Son manageur lui fait de vagues reproches qu’il ne comprend pas bien.

Au bout de six semaines, il est de nouveau classé en queue de peloton, et donc deux options s’offrent à lui : remplir des missions qui l’obligent à travailler « jusqu’à deux heures du matin » ou bien s’en aller, avec des indemnités de rupture.

Il choisit le départ, mais, note-t-il, « je m’engage alors à ne pas poursuivre l’entreprise en justice ». Des années plus tard, la pilule reste amère pour ce docteur en ingénierie mécanique : « J’étais un morceau de papier qu’on peut froisser et jeter à la poubelle. »

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Face aux licenciements, Emmanuel Macron rejette l’arme de la nationalisation

Manifestation à Dunkerque (Nord), le 1er mai 2025.

Sophie Binet n’est pas venue les mains vides. Invitée, mardi 13 mai, à discuter avec Emmanuel Macron sur TF1, la secrétaire générale de la CGT lui a livré la liste des « 400 plans de licenciements » en cours en France « avec des entreprises qui touchent des aides publiques et qui distribuent des dividendes », plus une demande de nationaliser ArcelorMittal. Le matin même, la députée (La France insoumise, LFI) de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé avait déposé une proposition de loi en ce sens.

« Non, je ne vais pas nationaliser ArcelorMittal », cela n’aurait « aucun sens », a répondu le président de la République. Pas question non plus d’un moratoire sur les licenciements : « Je ne suis pas pour bloquer les entreprises quand elles doivent s’ajuster. » Réplique de Sophie Binet : « Vous avez énormément de leviers entre les mains et vous refusez de les utiliser. »

L’échange illustre toutes les complexités, tous les obstacles auxquels se heurte l’Etat face à la marée montante des licenciements. Même lorsqu’il dispose en théorie de multiples moyens d’agir, il se retrouve souvent assez démuni en pratique. « Quand arrive une vague de plans sociaux très forte comme aujourd’hui, l’Etat n’a, en réalité, pas beaucoup de leviers, estime l’économiste Mathieu Plane, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Il peut tenter d’amortir un peu le choc, mais au-delà… »

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Morts au travail : trois maçons, écrasés par un mur en Côte-d’Or, viennent s’ajouter au lourd tribut du BTP

Deux brancardiers évacuent un corps après l’effondrement d’un mur de pierre qui a tué trois ouvriers, à Pommard (Côte-d’Or), le 13 mai 2025.

Alors qu’ils renforçaient les fondations d’un bâtiment viticole, trois maçons ont été ensevelis par la chute d’un mur en pierre, mardi 13 mai, à Pommard (Côte-d’Or), vers neuf heures du matin. L’intervention d’adjoints de la mairie, du SAMU et des pompiers n’a pas pu sauver ces employés de l’entreprise Guy Bernard, spécialisée dans la création de caves.

« Trois hommes sont bien décédés, âgés de 45, 56 et 58 ans, à la suite de la chute d’un mur en pierre », confirme au Monde Olivier Caracotch, procureur de la République de Dijon, sur place vers 11 heures. Le Parquet a ouvert une enquête de flagrance du chef d’homicide involontaire dans le cadre du travail. Une cellule d’aide psychologique a été mise en place pour les collègues et familles des victimes.

S’il est difficile d’en savoir plus pour le moment sur les responsabilités de cet accident, il marque un nouveau choc, mais aussi une triste banalité. « A chaque fois, on dit qu’il y a un mort par jour ouvrable dans le BTP, personne ne nous croit. Là on est donc à quatre en quinze jours sur un seul département, avec la chute d’un couvreur intérimaire à Dijon la semaine dernière », déplore Mohamed Boukmij, membre de la CGT Construction en Côte-d’Or, qui s’est rendu à Pommard peu après l’accident.

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La gouvernance du pape François vue par son successeur

Parmi les nombreux commentaires qui ont accompagné le décès du pape François, auquel a succédé Léon XIV, l’un est revenu de manière récurrente : ce pape réformateur, critique de la centralisation romaine et du pouvoir de la curie, aurait gouverné lui-même de manière centralisatrice, voire autoritaire, pour imposer ses vues. On a dénoncé alors la contradiction entre les principes proclamés – collégialité, décentralisation, synodalité – et une pratique de gouvernement qui a concentré les décisions importantes dans les mains du pape.

Ce paradoxe n’est pourtant ni inédit ni propre à François. Il est bien connu des sciences sociales, et il a été formulé dès les origines de la sociologie historique par Max Weber (Economie et société, 1921). Toute transformation profonde d’une société ou d’une organisation – qu’elle repose sur des logiques traditionnelles ou modernes et bureaucratiques – exige l’autorité d’un leader charismatique.

Il serait en effet naïf de croire que les élites en place peuvent modifier les routines organisationnelles, non seulement parce qu’elles n’y ont vraisemblablement pas intérêt, mais aussi – et peut-être surtout – parce qu’elles manquent des catégories culturelles ou cognitives qui leur permettraient de les mettre en cause. D’où ce constat, chez Weber, que toute révolution commence ou s’achève avec un leader charismatique fort, dont l’autorité centralisatrice amorce ou confirme la rupture.

Culture du soupçon

Cette thèse a longtemps été jugée suspecte dans les démocraties libérales, car l’expérience des régimes totalitaires, dans la première moitié du XXe siècle, a déprécié durablement toute forme d’exercice du pouvoir personnel d’un « chef ». La figure du leader charismatique a été associée à l’oppression autocratique. Seul a échappé à la critique le leader communiste ou postcolonial. Mais les dérives autoritaires de ces figures ont fini par les délégitimer à leur tour. Dans les sociétés occidentales, une culture du soupçon s’est ainsi imposée à l’égard de toute incarnation de l’autorité par une personne charismatique, autant dans les institutions politiques ou religieuses que dans les entreprises.

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Entre ArcelorMittal et la France, une histoire semée de crises

Gaëtan Lecocq, secrétaire général CGT d'ArcelorMittal Dunkerque (au centre), Christelle Veignie, secrétaire générale de l'union locale CGT Dunkerque, et Jean Paul Delescaut, secrétaire général de l'UD-CGT du Nord Dunkerque, lors d’un rassemblement en soutien aux salariés d’ArcelorMittal, à Dunkerque, le 1ᵉʳ mai 2025.

« C’est le même cauchemar qui recommence. » Pour Edouard Martin, l’ancien délégué du personnel de la CFDT qui avait pris la tête de la lutte contre la direction d’ArcelorMittal à Florange en 2012, « l’histoire se répète encore et encore ». Treize ans après la fermeture des derniers hauts-fourneaux de Moselle, l’ex-syndicaliste de 61 ans, élu député européen entre 2014 et 2019, désormais salarié de Valo, une entreprise spécialisée dans l’insertion sociale et l’économie circulaire, à Longwy, à 30 kilomètres de Florange, ne décolère pas de l’annonce par le numéro deux mondial de l’acier, le 23 avril, d’un plan de suppression de 636 postes en France, dont 295 sur son site de Dunkerque (Nord), l’une des plus importantes aciéries d’Europe. Depuis ce coup de tonnerre, la pression monte. Les syndicats appellent à un rassemblement, mardi 13 mai, date de l’ouverture des négociations du plan social, devant les bureaux d’ArcelorMittal à Saint-Denis, en région parisienne, douze jours après une première manifestation, le 1er mai, dans la cité portuaire.

La multinationale, dont le siège social « monde » est à Luxembourg et qui compte 15 000 salariés en France répartis sur quarante sites, justifie son « projet de réorganisation » par le contexte de « crise de l’acier en Europe », alors que la production ne cesse de baisser, menacée par la concurrence de l’acier chinois fortement subventionné, la hausse des prix de l’énergie depuis la guerre en Ukraine, et l’augmentation de 25 % des droits de douane sur l’acier et l’aluminium imposée par Donald Trump.

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Appel à témoignages : êtes-vous attiré par la fonction de chef ? Racontez-nous

La Société éditrice du Monde souhaite présenter dans ses publications une sélection de témoignages, sous forme d’écrits, de photographies et de vidéos (ci-après désignés ensemble ou séparément « Contribution(s) ») qui lui sont soumis librement par les internautes.

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Intéressement, participation : que faire de votre épargne salariale ?

Un gâteau de près de 13 milliards d’euros : c’est ce qu’ont versé les entreprises à leurs salariés en participation et en intéressement en 2024, au titre de leur exercice 2023, selon les données publiées fin mars par l’Association française de la gestion financière. Et d’après les derniers chiffres communiqués par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail, 8,9 millions de salariés avaient reçu, en 2023, de l’intéressement, de la participation ou un abondement de leur employeur.

La réglementation favorise le déploiement de l’épargne salariale, y compris dans les petites entreprises. « Depuis le 1er janvier 2025, et sous certaines conditions, les entreprises de 11 à 49 salariés ont l’obligation de mettre en place un dispositif de partage de la valeur, alors que seules les entreprises de plus de 50 salariés étaient jusque-là concernées, rappelle Mathieu Chauvin, président d’Eres, société de gestion spécialiste de l’épargne salariale. Cela devrait se traduire par une augmentation des montants versés à partir de 2026. »

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« L’employeur principal aurait tout intérêt à accompagner son salarié vers un deuxième emploi »

Il existe des singularités qui interrogent le modèle économique et social français. Le rapport de la Cour des comptes (2025) souligne la permanence des écarts entre les montants des retraites des hommes et des femmes, en raison des métiers exercés, mais aussi des charges de famille déséquilibrées. La direction du Trésor estime que le taux de fécondité dépend moins de la politique familiale au sens strict que de la capacité à concilier les temps de vie personnel et professionnel. Quant à la ministre du travail, Catherine Vautrin, elle a déclaré souhaiter « travailler à une évolution de la loi pour autoriser le cumul du métier d’assistant familial avec une autre activité professionnelle ». Une proposition de loi en ce sens a été adoptée en première lecture au Sénat le 29 mai 2024.

Lire aussi la tribune | Article réservé à nos abonnés « Le débat sur le travail ne peut se réduire à une question de quantité »

Si le report de l’âge légal peut contribuer à améliorer le taux d’emploi des seniors, il n’est pas impossible qu’il intensifie aussi les inégalités sociales et de genre, ainsi que le souligne la Cour des comptes. Notre modèle social doit évoluer pour être plus résilient. Un nouvel ingrédient est sans doute à trouver dans le cumul des métiers et des emplois.

Est-ce d’ailleurs un nouvel ingrédient ? Le cumul des emplois n’est pas forcément interdit, il est même autorisé pour les agents publics, sous certaines réserves. C’est ainsi que des enseignants accordent une partie de leur temps de vacances à encadrer des séjours thématiques ou des colonies de vacances ou enseignent dans des cours privés, sans que cela suscite des oppositions.

Compenser les pertes de pouvoir d’achat

Un grand nombre de travailleurs ou de retraités proposent leurs services soit contre rémunération, soit en échange d’autres services. Ces activités sont rarement déclarées, même si elles nécessitent le recours au matériel de travail usuel. Enfin, beaucoup de personnes donnent une large partie de leur temps libre dans le milieu associatif, sous une forme de bénévolat qui mériterait d’être mieux reconnu. Une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) de 2024 sur les nouveaux rythmes de travail fait ressortir que la semaine de travail dite « standard » (du lundi au vendredi sur des horaires diurnes et fixes) ne concernerait plus aujourd’hui, en France, que 36 % des salariés.

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