A Belfort, l’espoir d’un nouvel avenir pour General Electric prend corps

A Belfort, l’espoir d’un nouvel avenir pour General Electric prend corps

Il ne faut pas s’y tromper : si le quatrième comité paritaire de suivi de l’accord du 21 octobre 2019, qui s’est tenu mardi 30 juin au ministère de l’économie et des finances en présence de représentants de l’Etat, de General Electric (GE) et des syndicats (hormis la CGT), n’a débouché sur aucune annonce ferme, il a enfin posé les bases d’un futur pour le site de Belfort et de sa filière turbines à gaz ébranlés, l’an passé, par un plan social (485 suppressions de postes sur 1 760). « Il offre la possibilité de sortir du tunnel, résume Philippe Petitcolin, délégué syndical CFE-CGC. Rien n’est encore acquis, mais l’espoir renaît. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Chez General Electric, à Belfort, « le management à l’américaine est celui du rouleau compresseur »

La direction du conglomérat américain de l’énergie a, en effet, accepté d’intégrer huit axes de diversification du site dans ses orientations stratégiques et dans son processus budgétaire (année 2021) qui doit débuter courant juillet. Ils ont été élaborés, ces derniers mois, au sein de groupes de travail composés notamment de membres du personnel. « Il y aura deux nouvelles réunions à Bercy, l’une fin août-début septembre, l’autre en décembre, afin d’évaluer la consistance des axes du nouveau projet industriel et d’analyser les budgets qui y seront associés », précise le syndicaliste.

« Être plus compétitifs »

L’un de ces axes, c’est l’utilisation de l’hydrogène dans le fonctionnement des turbines à gaz alors qu’un écosystème autour de cette énergie verte est en gestation dans le pôle métropolitain Nord – Franche-Comté. Il y a tout juste un an, l’équipementier automobile Faurecia a choisi de localiser son centre d’expertise mondial pour le stockage de l’hydrogène à Bavans, dans le Doubs, à une trentaine de kilomètres de Belfort. « GE investirait 50 millions d’euros, avance M. Petitcolin. Le plus difficile consiste à trouver un partenaire alors que tous nos concurrents ont déjà franchi cette étape. Siemens s’est, par exemple, associé à Engie. »

Il y a aussi l’énergie à la demande (« power on demand »). « Il s’agit ici de rendre les centrales plus flexibles, explique Alexis Sesmat, délégué syndical SUD. C’est un enjeu crucial lié à deux phénomènes : la déréglementation des réseaux électriques et le développement des énergies renouvelables, instables par essence. » GE a encore accepté de travailler sur le montage d’une ligne d’arbre standardisée (turbine à gaz et alternateur). « On veut en faire un dénominateur commun à toutes les centrales que nous vendons, tout en laissant la possibilité à nos clients de les customiser, poursuit M. Sesmat. L’objectif, c’est de baisser les coûts, de diminuer les délais entre la commande et la livraison, et donc d’être plus compétitifs. »

Il vous reste 43.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Avatar
LJD

Les commentaires sont fermés.