Une conversion au télétravail plutôt réussie, selon une étude

Une conversion au télétravail plutôt réussie, selon une étude

Mis en place pour des millions de salariés depuis le début du confinement, le télétravail semble avoir le vent en poupe. C’est le principal enseignement d’une note diffusée, jeudi 30 avril, par le think tank Terra Nova. Elle s’appuie sur une enquête lancée par l’« agence conseil » Res Publica qui a permis de recueillir, durant les trois premières semaines d’avril, l’avis de quelque 1 860 personnes exerçant leur activité à distance : 58 % d’entre elles « souhaitent à l’avenir travailler plus souvent » de leur domicile.

Le but de l’étude est d’identifier les « bénéfices » et les « difficultés » d’une expérience « totalement inédite », provoquée par la crise liée à l’épidémie de Covid-19. A partir de la mi-mars, des salariés ont, du jour au lendemain, dû travailler depuis leur logement, « en improvisant de nouvelles manières de coopérer avec leurs collègues et de cohabiter avec leurs conjoint et enfants, tout en ayant un ordinateur sur les genoux et un téléphone à la main », comme le souligne la note.

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Ce changement soudain n’est pas toujours évident à affronter. D’abord parce que 42 % des sondés ne disposent pas d’un « espace de travail dédié » à la maison, si bien qu’ils accomplissent leurs tâches dans une pièce partagée avec leurs proches. Une telle situation peut s’avérer particulièrement « inconfortable » pour ceux qui vivent avec au moins deux autres personnes sous le même toit, ce qui est le cas d’un peu plus de deux tiers des répondants (près de 30 % d’entre eux ayant au moins un enfant de moins de 12 ans). En outre, une bonne partie des personnes interrogées (42 %) n’avaient jamais pratiqué leur métier de cette manière, jusqu’à présent.

Plus de difficultés pour les femmes et les personnes âgées

Malgré ces écueils, le constat est positif pour une très large majorité : les trois quarts des répondants disent, en effet, remplir leur mission « dans des conditions  “faciles” ou “très faciles” ». La plupart (75 %) affirment être familiarisés avec les « outils du travail à distance » et la quasi-totalité (88 %) « ont le sentiment d’être complètement ou partiellement équipés ».

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Ceux qui rencontrent des difficultés sont « un peu plus souvent » des femmes et des personnes âgées de 30 à 49 ans : les « perturbations sont d’autant plus probables pour [elles qu’elles] vivent plus souvent dans des foyers plus nombreux ». Les problèmes posés tiennent à la vie quotidienne : attention à accorder aux enfants, gestion des « charges domestiques ». Ils peuvent aussi résulter d’un équipement insuffisant et d’un manque d’expérience au télétravail. Sont ainsi mis en évidence les inconvénients, « voire les impossibilités », « d’un complet mélange » entre vie familiale et vie professionnelle.

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