Archive dans décembre 2024

« Il devient urgent de repenser ce que signifie “travailler ensemble” à l’ère des échanges avec des entités artificielles »

Des voix se font de plus en plus entendre en faveur d’un retour à davantage de travail en présentiel, après la vague de télétravail engendrée par la pandémie de Covid-19. On pense à Amazon, qui a récemment imposé à ses troupes de revenir au bureau, ou encore à Ubisoft, qui réclame désormais trois jours de présence hebdomadaire.

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Cette demande de présentéisme apparaît pourtant comme un combat d’arrière-garde au moment où l’usage de l’intelligence artificielle (IA) générative se diffuse dans les entreprises, allant jusqu’à remettre en cause l’utilité même des relations entre les salariés.

Une étude récente menée par des chercheurs de l’université Stanford en Californie révèle ainsi que des téléopérateurs récemment embauchés préfèrent interroger des agents conversationnels lorsqu’ils ont une question à poser, plutôt que de solliciter l’aide de leurs collègues expérimentés.

L’adoption croissante d’outils reposant sur l’IA, tels que ChatGPT, Claude.ai ou GitHub Copilot transforme à la fois nos façons individuelles de travailler et les relations au sein des organisations, en particulier dans des secteurs comme le conseil, le droit ou les services numériques, tout ce que l’on nomme l’« économie de la connaissance ». Une telle transformation pose des risques de dégradation des rapports sociaux et de liens au collectif au moins aussi importants que ceux générés par le télétravail.

Préservation des rituels

En utilisant ces outils, on vit ce que le philosophe Jean Baudrillard (1929-2007) appellerait une simulation de dialogue (Simulacres et simulation, Gallimard, 1981). Une illusion d’une relation interpersonnelle qui s’adapterait parfaitement à nos préférences grâce à une succession de calculs de probabilité. Bien qu’elles ne reproduisent pas encore le langage non verbal (gestes, sourires, regards et autres micro-expressions), ces technologies parviennent à générer une forme de présence – et même d’amour – qui peut nous faire oublier leur nature artificielle.

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Réparateurs d’électroménager : « On a besoin de revaloriser ce métier dont on a une fausse image »

Jean Carlos (au centre) et Franck travaillent à la rénovation d’une machine à laver au sein du « banc de production ». Ils changent le tambour de celle-ci. A Bobigny, le 29 octobre 2024.

Sur le tableau blanc, le schéma d’une machine. Le formateur indique une petite pièce aux élèves concentrés : « Sur ce modèle de lave-vaisselle, il y a un électro-aimant en plus sur le répartiteur. Il y a ici un joint qui fuit très souvent, y a juste à le remplacer. »

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Un détail qui pourra faire la différence, quand ces futurs réparateurs et réparatrices d’électroménager se retrouveront dans votre cuisine, à genoux devant votre machine en panne. Ils sont onze, âgés de 21 à 59 ans, tous en reconversion, à avoir rejoint dans ce grand entrepôt de Bobigny la seizième promotion de la « Murfy Académie » lancée par l’entreprise de réparation d’électroménager en 2021 pour former des « techniciens en réemploi réparation et revalorisation d’appareils de gros électroménager ». D’autres ont depuis vu le jour à Nantes, Lyon, Bordeaux, Metz, Marseille, et un centre a ouvert cet automne à Nanterre. D’abord pour répondre à une pénurie.

« Quand on s’est lancés en 2018, on ne parvenait pas à recruter, pour la bonne raison que les profils que l’on recherchait n’existaient pas, explique Aurélie Fircowicz, directrice associée chez Murfy, qui compte aujourd’hui 250 réparateurs pour 350 salariés. On voulait des gens capables de comprendre, de A à Z, 8 000 références d’électroménager et de faire de la réparation hors garantie. Mais cette activité, pourtant extrêmement utile, a été complètement délaissée. »

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Négociations annuelles obligatoires 2025 : des augmentations de salaire inférieures à celles de 2024, selon une enquête du Groupe Alpha

+ 1,32 %, c’est la moyenne des augmentations générales et individuelles de salaire toutes catégories confondues que peuvent espérer les salariés en 2025, si l’on tient compte des entreprises qui n’accorderont rien d’autre en 2025 que « des primes et des éléments périphériques », révèle le Groupe Alpha, spécialiste des relations sociales et des conditions de travail, dans une étude « flash » publiée le 5 décembre.

Ce cabinet de conseil proche de la CGT a passé au crible 108 accords signés dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) entre le 1er septembre et le 6 novembre, dont 46 ont des budgets d’augmentation nuls, soit 42,6 % contre 23 % en 2023.

Le ralentissement de l’inflation, la dégradation de la conjoncture ont incité les employeurs à accorder moins de hausses salariales que l’an dernier, explique le cabinet de conseil. En moyenne, « pour toutes ces catégories, les augmentations accordées pour l’an prochain sont en deçà des prévisions d’inflation en 2025 [annoncée à 1,5 % par la Banque de France], ce qui laisse augurer une érosion du pouvoir d’achat », remarque Alice Rustique, chargée d’études au Groupe Alpha. Par catégorie, le 1,32 % correspond à une hausse de 1,38 % pour les ouvriers et les employés, 1,34 % pour les professions intermédiaires et 1,23 % pour les cadres et les ingénieurs qui perçoivent des rémunérations plus élevées.

Une France à deux vitesses

Mais ce 1,32 % est aussi une moyenne tirée vers le bas par la part croissante d’entreprises qui n’accordent que des primes ou autres éléments périphériques. En réalité, pour les salariés qui travaillent dans les entreprises qui augmenteront le salaire de base en 2025, la moyenne grimpe à 2,33 % toutes catégories professionnelles confondues, ce qui implique un gain de pouvoir d’achat.

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« Même en période de désinflation, les employeurs veillent à maintenir une part d’augmentation collective », relève le cabinet. Ce 2,33 % procède en effet essentiellement d’augmentations générales. Elles concernent davantage les non-cadres (77,4 %) que les cadres (66,5 %). Leur montant moyen régresse par rapport à celui de 2024, et il est inférieur à celui des augmentations individuelles. « La logique de maintien du pouvoir d’achat recule au profit d’une logique de rémunération de la performance », commente le cabinet de conseil.

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Grèves du 12 décembre : des mobilisations clairsemées pour l’emploi et l’industrie un peu partout en France

De Marseille à Rennes, en passant par Paris : près de 120 rassemblements et manifestations « pour l’emploi et l’industrie » ont eu lieu en France, jeudi 12 décembre à l’appel de la Confédération générale du travail (CGT), rejointe par Solidaires et la Fédération syndicale unitaire (FSU), en réponse à une vague de plans sociaux. Selon le bilan des autorités, 15 000 personnes ont participé aux 116 actions menées. Ils étaient 1 400 à Nantes, 520 à Rennes, 460 au Mans et 350 à Lyon, par exemple. A Paris, le cortège qui s’est dispersé sans incident, a rassemblé 1 400 participants au plus fort, selon les mêmes sources.

Les rassemblements ont été initiés alors que les annonces de plans sociaux se succèdent dans les grandes entreprises (Auchan, Michelin, Vencorex, PPG…), chez des sous-traitants ou petites structures, visant de nombreux secteurs (métallurgie, commerce, secteur public et associatif, banques et assurances, chimie…) un peu partout sur le territoire français.

La CGT avait dénombré, le 27 novembre, 286 plans sociaux. Elle en recense désormais 300, avec environ 300 000 emplois menacés ou supprimés, reprenant les données du cabinet Altares.

« Des urgences sociales, il y en a partout dans le pays », a déploré Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, depuis l’usine des Fonderies de Bretagne à Lorient (Morbihan) où « 400 emplois sont en jeu ». La leader, qui dénonce une nouvelle fois « cette saignée industrielle », a ensuite imploré la nomination d’« un premier ministre qui réponde aux urgences sociales », alors que le nom d’un nouveau locataire à Matignon se fait attendre.

Outre la centaine de mobilisations qu’elle a initiées dans près de 80 départements, la centrale de Montreuil a encouragé, dès fin novembre, « les salariés à se mettre en grève et occuper leurs usines pour empêcher les licenciements ». Mais l’appel semble avoir été peu entendu par les salariés. « C’est compliqué de se mobiliser lorsqu’on sait qu’on n’a pas d’interlocuteurs en face », juge une source syndicale, sous couvert d’anonymat.

Contrairement à la grève lancée par l’ensemble des organisations syndicales la semaine dernière dans la fonction publique, cette fois l’intersyndicale n’a pas pris position, divisée sur les stratégies à adopter, fragilisant un peu plus l’ampleur de la mobilisation. Seuls Solidaires et la FSU ont ainsi rejoint le mouvement.

Alerte sociale au futur gouvernement

En attendant la nomination d’un nouveau premier ministre, la CGT veut néanmoins maintenir la pression, en forme d’alerte sociale au futur gouvernement. « Le mois de décembre s’annonce rouge, et ce n’est pas le rouge du Père Noël », a promis Sophie Binet.

Force ouvrière a, de son côté, apporté son soutien à « toutes les initiatives et mobilisations déjà décidées » par ses troupes localement.

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Côté rail, le trafic était « normal » pour tous les TGV, mais de légères perturbations ont touché les trains régionaux « avec en moyenne nationale huit trains sur dix ». En Ile-de-France, les lignes les plus perturbées étaient le RER D (un train sur trois en moyenne) et la ligne R du Transilien (un train sur cinq).

Dans la branche électrique et gazière, la grève est reconduite chez GRT Gaz dont les salariés s’étaient déjà fortement mobilisés il y a une semaine.

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Le Monde avec AFP

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Pascal Lokiec, professeur de droit social : « Il faut réhabiliter le salariat en donnant plus d’autonomie aux travailleurs »

Professeur à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne et auteur de Salariés, libres… Et heureux ? (Odile Jacob), Pascal Lokiec estime nécessaire que les salariés bénéficient d’une « autonomie émancipatrice », offrant des leviers d’action sur l’organisation de leur quotidien professionnel, mais aussi sur le contenu du travail et la stratégie de l’entreprise.

Vous soulignez dans votre ouvrage l’intérêt croissant des travailleurs, notamment de la jeune génération, pour le travail indépendant. Qu’est-ce qui explique cet attrait ?

Pascal Lokiec : Ils aspirent avant tout à une plus grande autonomie et à davantage de liberté. On le voit effectivement en particulier parmi les plus jeunes : ils souhaitent organiser comme ils l’entendent leur temps de travail – ce qui fait écho à l’importance qu’ils accordent à leur vie personnelle. Cela les incite à rejeter le salariat qui ne répond pas à leurs yeux à cette quête d’autonomie. En conséquence, beaucoup d’entre eux disent leur attirance pour le modèle du travailleur indépendant.

Vous appelez justement à considérer ce modèle de l’indépendance avec prudence. Pourquoi ?

Il faut avoir à l’esprit que ce qui est parfois décrit comme le « nouveau monde », comme la voie la plus sûre vers l’autonomie, implique d’importantes prises de risque. Il faut y être prêt, avoir une capacité psychologique à assumer l’incertitude. Lorsque vous êtes travailleur indépendant, vous n’avez aucune garantie d’avoir une rémunération à la fin du mois. Vous n’avez par ailleurs pas de limite à votre temps de travail – les indépendants travaillent d’ailleurs en moyenne bien plus que les salariés. De même, vous n’aurez pas de congés payés. Enfin, le déficit de protection sociale est patent.

Pour autant, vous estimez que le salariat peine à séduire ces jeunes générations…

Elles considèrent que la notion de subordination est incompatible avec une autonomie qu’elles appellent de leurs vœux. Cette notion induit à leurs yeux un rapport de pouvoir et un assujettissement. Nous savons que le lien de subordination implique tout à la fois la direction, le contrôle et l’éventuelle sanction.

Or cette vision avait déjà cours au début du XXe siècle et paraît s’opposer à la capacité d’initiative du salarié. Les générations passées pouvaient peut-être l’accepter. Ce n’est pas le cas des nouveaux arrivants sur le marché du travail. Cette subordination est devenue, pour eux, un repoussoir.

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La raclette « team building » : « Le problème, c’est qu’après, au bureau, ça sent les pieds ! »

Il y a quelques jours, l’entreprise KRE Concept, spécialisée dans l’architecture et le design de bureau, postait sur LinkedIn des photos de sa dernière session de « team building », décrite comme un « moment de convivialité inoubliable entre collègues ».

Un stage commando ? Un escape game ? Du saut à l’élastique ? Rien de tout cela. Ce qui soude aussi efficacement les équipes est un matériau blond et odorant à base de lait cru : le fromage à raclette. Pour faire sonner les trompettes de la viralité, les hashtags convoqués pour l’occasion ne font pas dans la demi-mesure, sur fond de photos où les convives aux mines réjouies voisinent avec les tranches de charcuterie : #EspritDequipe, #AmbianceChaleureuse. Ne manque plus que le Père Noël qui fait un dab et la neige en arrière-plan pour se croire aux Deux-Alpes.

Il faut se rendre à l’évidence : la suspicion qui pèse sur le baby-foot depuis son instrumentalisation par le monde des start-up a conduit à l’émergence de nouvelles stratégies pour rendre conviviale la vie de bureau. Comme le suggéraient les sociologues Edgar Cabanas et Eva Illouz dans l’ouvrage Happycratie. Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies (Premier Parallèle, 2018), travailler ensemble ne suffit plus. Il faut désormais être heureux ensemble. C’est cet instantané du bonheur sur commande que représente la raclette corporate. « Comfort food » par excellence, ce plat venu du Valais suisse s’est d’abord imposé dans les montagnes françaises, avant de dégouliner vers les plaines, à la faveur des lois de la gravité et de stratégies marketing visant à en étendre temporellement et géographiquement la consommation.

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Symbolisant aujourd’hui le summum du cool pour le montagnard urbain, au point qu’il est de bon ton d’annoncer sur les réseaux le « lancement de la saison » engoncé dans sa polaire Patagonia, la raclette s’accompagne d’une couche gratinée de second degré : dans certaines entreprises, elle ne va pas sans son concours de pulls moches, sa distribution de cadeaux nazes et une dégustation de vin chaud.

Mais derrière l’amusement et le partage, la raclette de bureau pourrait entrer dans le cadre de ce que Le Cheese Geek, société qui propose des ateliers de « team building » autour de la dégustation de fromage, nomme le « cheese building ».

Inconscient du chasseur-cueilleur

Discipline RH émergente, le « cheese building » consiste à diffuser certains mots d’ordre planqués sous les ferments lactiques, en vous passant l’assiette de viande des Grisons. Le premier d’entre eux est un sentiment de bien-être associé au présentiel, du style « on n’est pas bien ici ? ». S’il existe désormais des « raclette bowls », qui permettent de participer en solo et en visio à l’orgie fromagère, la raclette en groupe génère une ambiance de bureau-cocon venant opportunément rappeler que… dehors, il fait froid.

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La fabrique de la perte de sens à France 3

Carnet de bureau. « On nous a fait passer d’un métier passion à un métier alimentaire », témoigne, sous le couvert de l’anonymat, Michel. Un an après la suppression des éditions nationales d’information de France 3, annoncée alors comme un bouleversement, France Télévisions est le théâtre d’échanges nourris sur la perte de sens au travail des journalistes de télévision.

« La perte de sens existe dès lors que les règles de l’art du métier sont bafouées ou que la finalité du travail est dévoyée, explique la sociologue Danièle Linhart, chercheuse émérite du CNRS. Ce sont les premières qui donnent la fierté au travail et les secondes, la dignité. Quand les règles de l’art ne sont pas respectées, les salariés se sentent maltraités. Quand l’utilité de leur travail s’efface, ils s’effondrent. »

Une vingtaine de témoignages anonymisés ont été remontés fin novembre à la tête de l’entreprise France Télévisions par la société des journalistes de France 3 rédaction nationale. Les salariés (ex-France 3 et ex-France 2) s’y interrogent sur « leur place dans la rédaction nationale de France Télévisions », parlent de « déqualification », de « souffrance ». Leurs propos sont clairs : « je me sens sous-utilisée », « je ne peux plus exercer mon métier », « depuis 2023, tout a changé ».

Le débat est lancé, la direction, qui rappelle que sa porte est toujours ouverte, invite toutes les personnes concernées à venir discuter dans le détail de leur situation. Un bon point de départ, car c’est justement le détail de ces témoignages qui est révélateur de la dynamique en œuvre de perte de sens.

Un recul de la reconnaissance

« Mes amis me demandent si je travaille encore à France Télévisions, car on n’entend presque plus mon nom à l’antenne. A 40 ans, je parcourais le monde. Dix ans plus tard, je semble hors-jeu », écrit Michel. De quoi parle ce journaliste ? A la fois ne plus être un élément visible du collectif et ne plus faire le travail, dans lequel il se reconnaît. « Pour le salarié, c’est une dévalorisation, car c’est un non-respect du métier auquel il s’identifiait jusqu’alors. Au travail, le salarié s’identifie à son travail », explique la sociologue Danièle Linhart.

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La réorganisation redistribue les responsabilités et les missions. Sans préjuger du bien-fondé de cette redistribution, des journalistes se sentent « écartés de l’antenne », tandis que la direction dit « mettre les personnes au bon endroit ». Mais le ressenti généré est un recul de la reconnaissance, y compris financière – plusieurs témoignages pointent une stagnation salariale ou l’absence de promotions, qui remontent en fait bien avant la transformation de 2023, et une perte de sens surtout parce que le contenu de leur travail a changé.

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