1er-Mai, en direct : cortège dense à Paris, heurts et dégradation en marge de la manifestation

1er-Mai, en direct : cortège dense à Paris, heurts et dégradation en marge de la manifestation

« Je suis là pour dire à Emmanuel Macron que je suis opposée à toutes ses mesures »

Après un vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, Emma, 21 ans, et Marine, 23 ans, se sont résignées à voter pour Emmanuel Macron. « Mais uniquement pour faire barrage à Marine Le Pen », prévient Emma, étudiante en licence d’anglais à la Sorbonne, où elle s’était déjà mobilisée durant l’entre-deux-tours pour protester contre les résultats donnant le président sortant et la candidate d’extrême droite en tête.

Elles sont dans le cortège parisien du 1er-Mai. « Aujourd’hui, je suis là pour signifier à Emmanuel Macron, que, malgré mon vote, je suis opposée à toutes ses mesures », prévient Emma, rousse aux grands yeux noirs, évoquant notamment sa volonté de réformer l’université. « Je ne veux pas que mes enfants soient contraints de payer des milliers d’euros pour pouvoir faire des études supérieures », s’alarme la jeune femme.

Pour suivre son master de philosophie, Marine cumule d’ailleurs deux « petits boulots », surveillante dans un lycée et baby-sitter. « C’est absurde, pour étudier, j’en suis à devoir sacrifier mes études en travaillant beaucoup trop à côté », commente la jeune femme, pour qui le quinquennat d’Emmanuel Macron « a été marqué par une entrée dans la précarité, avec une baisse de nombreuses aides ». Elle évoque également « les périodes de confinement éprouvantes pour les étudiants, dont Macron se moquait totalement ».

Pour ce 1er-Mai, elle souhaite appeler à la responsabilité du président : « Macron a des vies entre les mains, chaque décision prise, c’est des quotidiens qui sont bouleversés. »

Alors que beaucoup de leurs amis craignent désormais de descendre dans la rue « à cause des violences policières qui émergent désormais à chaque manifestation », les deux étudiantes se réjouissent de défiler, cette fois, dans « un calme relatif », même si le défilé a été émaillé d’affrontements avec des forces de l’ordre.

Cécile Bouanchaud

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