Travailler à distance depuis l’étranger, une pratique qui se structure

Travailler à distance depuis l’étranger, une pratique qui se structure

Une terrasse ensoleillée, en arrière-plan la mer ou une piscine, des feuilles de palmier qui procurent un peu d’ombre et un individu – plutôt jeune – en bermuda et lunettes de soleil, assis devant un ordinateur portable… La légende précise que le télétravail peut se pratiquer partout, alors pourquoi pas dans un pays exotique ?

« Quitte à passer du temps devant un écran, autant que ce soit au soleil et les pieds dans l’eau ou dans son pays d’origine. »

Puisqu’il est possible de télétravailler à plein temps et à distance, les employés ont commencé à vouloir le faire depuis l’étranger. Et cette tendance s’accentue. Quitte à passer du temps devant un écran, autant que ce soit au soleil et les pieds dans l’eau ou dans son pays d’origine. Mais si l’affaire se révèle plutôt simple pour les « digital nomades », elle peut se révéler un véritable casse-tête pour les entreprises.

Pour un employé, partir travailler à l’étranger suppose de s’être mis d’accord avec son employeur et d’être en règle avec la législation en vigueur dans le pays d’accueil, notamment en matière de visa et de fiscalité selon la durée du séjour.

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Il ne suffit pas d’avoir un ordinateur portable, une bonne connexion Internet et un métier qui permet le télétravail. « Pour le salarié, il s’agit de savoir quelle protection sociale s’applique s’il part, par exemple, en Bolivie pour quatre mois avec l’accord de son employeur, et qu’il a un accident du travail. Là, on est dans le non-droit, car l’employeur n’est pas affilié aux organismes de protection sociale du pays d’accueil, souligne l’avocate MAdeline Cornic. Si le salarié est ressortissant d’un pays européen et qu’il réalise un minimum de 25 % de son travail dans un autre pays de l’Union européenne, soit plus d’une semaine par mois, le droit communautaire dit que le droit de cet autre pays s’applique et que l’employeur doit s’affilier et cotiser aux deux régimes de protection sociale. »

Une aide au recrutement

Autant dire que pour les entreprises françaises, déjà soumises à une législation sociale très développée, ces obligations peuvent être particulièrement lourdes à gérer. Malgré cela, elles acceptent, peu à peu, ce nouveau mode de travail à distance, car elles ont toutes du mal à recruter et les salariés demandent davantage de télétravail.

Pour certains métiers, accepter le travail depuis l’étranger les aide à recruter et à fidéliser leurs employés. « Pour cette raison, les TPE et les PME sont plus ouvertes à cette forme de travail, mais elles n’ont pas les moyens financiers et administratifs pour le gérer. Conséquence, elles demandent aux employés de devenir free-lance ou de passer par du portage salarial… Et quand ils se voient refuser cette possibilité, les employés quittent leur employeur et s’installent en free-lance », remarque Marjorie di Placido, coach spécialisée en télétravail.

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LJD

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