Renault-Fiat Chrysler : Le ministre de l’économie réclame qu’il n’y ait aucune clôture d’usine en France

Renault-Fiat Chrysler : Le ministre de l’économie réclame qu’il n’y ait aucune clôture d’usine en France

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, à Paris le 23 mai.
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, à Paris le 23 mai. MARTIN BUREAU / AFP
Le ministre de l’économie a sollicité mardi certaines garanties avant une éventuelle fusion entre les fondateurs automobiles.

Il veut demeurer « très vigilant » sur « un certain nombre de garanties ». Bruno Le Maire, a demandé mardi 28 mai sur RTL que le projet de fusion entre les fabricants automobiles Renault et Fiat Chrysler n’entraîne aucune clôture d’usine en France.

Lundi, Renault a enseigné qu’il allait étudier avec intérêt l’ambitieux projet de fusion à 50/50 que lui a exposé le fabricant italo-américain et qui donnerait naissance au troisième constructeur automobile mondial. Un projet qui suscite des interrogations sur l’emploi et l’équilibre des forces dans le nouvel ensemble.

« Rassembler les forces »

« C’est à Jean-Dominique Senard [le président de Renault] de revenir vers moi dans les jours qui suivent, comme j’ai donné mon accord à l’ouverture des négociations, sur les garanties qu’il a pu avoir de la part de Fiat sur l’empreinte industrielle de Renault en France », a déclaré mardi Bruno Le Maire au micro de RTL.

Le ministre a accentué sur le besoin d’avoir des garanties « sur la préservation des emplois et des sites industriels en France ». M. Le Maire a aussi fixé comme autre garantie que la fusion entre Fiat et Renault se fasse dans le cadre de l’alliance avec Nissan et que les intérêts français soient bien évoqués dans la future gouvernance à la tête du nouvel ensemble, même si la collaboration de l’Etat s’en trouverait diluée de moitié, à 7,5 % (contre 15 % maintenant). Bercy espère par ailleurs que le nouveau groupe associe à la commande des futures batteries européennes.

« L’industrie automobile est mesurée à des défis technologiques qui sont les plus importants depuis ceux qu’elle a eu à objecter au début du XXe siècle, a ajouté M. Le Maire. Cela va solliciter des dizaines de milliards d’euros d’investissement, donc il faut fusionner les forces pour faire face à ces investissements. Les entreprises qui survivront seront celles qui auront la capacité d’investir lourdement dans le véhicule autonome, connecté et électrique. »

 

 

Avatar
LJD

Les commentaires sont fermés.