Quand La Redoute externalise ses effectifs chez IDLogistics : « Le bâtiment, les machines, tout reste La Redoute sauf les salariés »

Quand La Redoute externalise ses effectifs chez IDLogistics : « Le bâtiment, les machines, tout reste La Redoute sauf les salariés »

Dans l’entrepôt logistique du groupe de vente à distance La Redoute, à Wattrelos (Nord), le 28 juin 2022.

C’était deux jours après la fin des soldes d’hiver. Le 6 février, les salariés de l’entrepôt logistique de La Redoute, Quai 30, à Wattrelos (Nord), ont été rassemblés dès leur prise de poste. « On nous a annoncé de but en blanc qu’on allait être externalisé. Ça a été brut et sauvage », raconte Pascal, 53 ans, et toute une vie à La Redoute, comme sa mère avant lui. Le 1er juin, il continuera à emballer les mêmes articles, au même endroit, mais sa fiche de paie changera d’en-tête : il sera désormais rémunéré par le groupe IDLogistics.

Ce « véritable projet industriel » vise à « développer le plein potentiel » de ce site, à la pointe de l’automatisation et de la robotisation, mais qui ne tourne qu’à 50 % de ses capacités, explique La Redoute. Spécialisé dans les colis de moins de 3 kilos, pour des articles de prêt-à-porter et de linge de maison, Quai 30 subit la baisse des ventes d’habillement depuis le Covid-19 – celles, en hausse, de meubles et de décoration pour la maison, sont gérées ailleurs.

La mission du groupe IDLogistics (42 000 salariés dans 18 pays, 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires) sera donc de continuer à assurer la préparation de commandes pour La Redoute avec les 322 ex-salariés de l’enseigne – ils lui seront refacturés avec une marge – mais aussi de trouver de nouveaux clients et volumes pour rentabiliser l’entrepôt. Un « partenariat » qui doit « pérenniser le site et ses emplois », insiste La Redoute.

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LJD

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