Quand France Travail s’appuie sur les psychologues pour faciliter le retour à l’emploi
Vivant seule, C. se limite à un vrai repas par jour, souvent un plat industriel. Elle fume davantage et dort moins bien depuis qu’elle est au chômage. En surpoids, elle marche difficilement ne peut plus porter de charges. « Mon corps ne suit plus, je me sens isolée car mon entourage travaille. Je suis en fin de droits et tout cela me pèse sur le moral », témoigne-t-elle sous le couvert de l’anonymat.

A Tours (Indre-et-Loire), début avril, une dizaine de chômeurs de longue durée sont ainsi reçus, personnellement ou en groupe pour entamer un Parcours emploi santé (PES), tout comme 58 440 autres chômeurs de longue durée inscrits en 2024 et autant en 2025, selon les prévisions de France Travail.
Lancé en 2022, ce dispositif de réinsertion vise à poser les premiers jalons en quatre à six mois pour améliorer leur santé, « la deuxième principale difficulté pour 28 % des chômeurs dans leur parcours d’accès ou de retour à l’emploi, derrière le numérique », selon une enquête de 2023 de l’opérateur public.
Kiné, addictologue et sophrologue
Des psychologues référents sont ainsi amenés à élaborer des plans d’action individualisés et à mobiliser différentes ressources et divers spécialistes. Ils s’attachent à créer un lien de confiance en offrant sans doute plus d’empathie qu’un conseiller emploi ordinaire. « Ainsi les personnes évoquent plus facilement leur vie familiale ou personnelle. Ce qui permet souvent de comprendre ce qui bloque dans le retour à l’emploi », explique la psychologue référente Mélanie Duron.
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