Plan social chez Casino, un tiers des effectifs du siège historique supprimés

Plan social chez Casino, un tiers des effectifs du siège historique supprimés

Dans un hypermarché Casino Hyperfrais, à Villefranche-sur-Saône (Rhône), en avril 2023.

Un premier suspense a pris fin pour les salariés du groupe Casino. Sans information depuis plusieurs semaines sur l’ampleur de la restructuration, consécutive à la cession de l’ensemble de ses supermarchés et de ses hypermarchés, et à son changement de propriétaire, la nouvelle est tombée, mercredi 24 avril au matin.

La mise en œuvre d’un « large plan de transformation devenu indispensable pour assurer la pérennité du groupe et le redresser (…) impliquerait la suppression nette de 1 293 à 3 267 postes au maximum », a fait savoir Casino dans un communiqué. « Il est vital pour le groupe d’adapter la taille de ses fonctions support dans ses différents sièges ainsi que son réseau logistique », compte tenu de « sa situation financière et de son recentrage sur les magasins de proximité », a précisé la nouvelle direction, et son directeur général, Philippe Palazzi.

Depuis le 27 mars, l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, associé à Marc Ladreit de Lacharrière, le fondateur de la holding Fimalac, et au fonds de dette britannique Attestor, a pris le contrôle du groupe plus que centenaire, au terme d’une restructuration massive de sa dette qui a mis un terme au règne de Jean-Charles Naouri.

« Mise en commun de fonctions support transverses »

Dans le détail, 1 293 postes seraient supprimés dans les différents sièges du groupe, dont 554 à Saint-Etienne, qui emploie actuellement 1 564 personnes. Les repreneurs s’étaient engagés à préserver un maximum d’emplois au siège historique du distributeur. Ils prévoient de mettre en place « une organisation plus intégrée grâce à la mise en commun de fonctions support transverses » de manière à « mutualiser un certain nombre de fonctions qui ne sont pas en contact direct avec les clients dans les magasins », sans en donner les détails.

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Mais ce chiffre pourrait s’alourdir. Notamment si Casino ne trouve pas d’acquéreur pour les supermarchés et hypermarchés qui n’ont pas encore été cédés. Fin février, 26 points de vente n’étaient pas encore fixés sur leur sort. « A défaut de trouver des repreneurs », Casino prévoit « la fermeture de magasins hypermarchés et supermarchés et de certaines plates-formes logistiques, soit la suppression de 1 974 postes au maximum », a expliqué la direction. Les quelque 300 hypermarchés et les supermarchés qui ont été cédés fin janvier principalement à Intermarché et Auchan, mais aussi à Carrefour, seront progressivement transférés dans les semaines qui viennent. Certains changeront d’enseigne dès le 1er mai.

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