Seuls moins de 50% des jeunes diplômés veulent travailler dans une grande entreprise

Les jeunes diplômés français ne plébiscitent pas les grandes entreprises pour leur carrière, mais changent d’avis après quelques années d’expérience professionnelle.

Jeune diplômé de la génération Z recherche emploi… mais pas forcément dans un grand groupe. Selon une étude récente publiée par Accenture Strategy, seuls 25 % des jeunes diplômés en 2017 veulent travailler dans une grande entreprise. Néanmoins, après 1 à 2 ans d’expérience, les grandes entreprises se révèlent beaucoup plus attirantes. Ils sont alors 33 % à vouloir y travailler. Au contraire, s’ils sont pratiquement le même nombre (24 %) à préférer les PME, avec l’expérience les moyennes entreprises plaisent moins. Ils ne sont plus que 18 % à les préférer. C’est le même phénomène pour les petites entreprises et les start-up. Elles attirent 12 % des jeunes diplômés en 2017, mais plus que 9 % des diplômés en 2015 et 2016.

Les jeunes diplômés sont fonctionnels et confiants

Les employés nés après 1993 (génération Z) font preuve de pragmatisme. Mieux encore, ils anticipent la suite de leur carrière. 72 % d’entre eux ont le sentiment d’être surqualifiés pour leur premier poste. Résultat, ils ne sont que 23 % des jeunes diplômés d’université et 12 % des jeunes diplômés de grandes écoles (ingénieurs et commerce) à imaginer rester plus de 5 ans dans leur premier emploi. Point positif, ces jeunes se montrent optimistes sur leur futur professionnel.
Pour gérer leur carrière, les jeunes ne manquent pas d’ambition. 79 % des jeunes interrogés espèrent obtenir un premier salaire annuel supérieur à 25 000 euros. Les jeunes diplômés sont même 77 % à estimer qu’ils trouveront un travail dans les 6 mois qui suivront leur remise de diplôme. Et c’est d’ailleurs ce qu’ils se passent pour les jeunes diplômés des grandes écoles, selon la dernière étude d’insertion de la Conférence des Grandes Écoles qui établit que 86,5 % de leurs diplômés ont trouvé un poste stable en 6 mois.

Un bon milieu de travail peut faire la différence

Les études, pour quoi faire ? Certainement pas pour se retrouver sans emploi. 91 % des jeunes diplômés en 2017 ont pris connaissance des débouchés de leur filière avant d’entamer leur cursus. Conscients des réalités économiques, 84 % d’entre eux se montrent même prêts à déménager pour le travail dans une autre ville, voire dans une autre région. En retour, ils attendent de leur employeur qu’il continue à les former (83 %). Notez que l’implication dans la formation professionnelle est une caractéristique des grands groupes.
À rémunération inférieure, un environnement épanouissant et collaboratif peut faire la différence (55 %) quand il s’agit de postuler. Les jeunes diplômés cherchent un travail intéressant (29 %), un environnement innovant (24 %) et des perspectives de progression rapides (24 %). Les jeunes diplômés veulent un équilibre entre vie privée et vie professionnelle… plus facile à négocier dans une grande entreprise. Si les jeunes diplômés ne postulent pas tout de suite dans les grands groupes, c’est pour mieux y revenir plus tard.

Des vérités qui vont vous surprendre sur l’insertion des jeunes diplômés

Plein de fausses idées circulent sur les jeunes diplômés. La dernière étude de l’Apec sur la promotion remet les pendules à l’heure.

L’Apec continue d’interroger les jeunes diplômés deux ans après leur sortie de formation sur leur insertion. D’après son baromètre, neuf jeunes diplômés du supérieur sur dix sont en poste deux ans après l’obtention de leur diplôme. Leur taux d’insertion reste stable depuis 2011. Par ailleurs, les jeunes n’ont pas tellement la bougeotte. Près d’1 jeune sur 2 au travail occupe toujours son premier emploi. De quoi secouer quelques préjugés.

1. Ils répondent aux petites annonces

Les nouveaux venus plébiscitent toujours les petites annonces. 36 % d’entre eux ont obtenu leur premier poste en répondant à une offre d’emploi. C’est deux fois plus que ceux qui ont sollicité leur réseau avec succès (16 %) ou posté leur CV dans une base de données en ligne (14 %).
Dans le détail, 72 % des jeunes diplômés ont consulté les offres sur internet. 42 % se sont tournés vers les offres des sites spécialisés sur l’emploi. Et malgré les moindres résultats de cette méthode (8 % de succès), la moitié d’entre eux (50 %) s’est jetée à l’eau en envoyant des candidatures spontanées aux entreprises. Pour cette promotion 2015, la recherche d’emploi médiane aura duré 2 mois.

2. Ils ne boudent pas le statut cadre

Pas si ringard le statut cadre… Près de 7 diplômés sur 10 en bénéficiaient au moment de l’enquête, un score quasi identique à celui des promotions précédentes. Pour les diplômés Bac+5 et plus, il semble qu’il reste l’aboutissement d’un chemin tout tracé pendant leurs études. 93 % d’entre eux ont obtenu un poste de cadre dès leur embauche.
En revanche, l’obtention de ce statut varie selon la filière. Par exemple, 8 diplômés sur 10 en sciences deviennent cadres. Ce n’est le cas que de 6 diplômés sur 10 en moyenne dans les filières économie, droit, gestion et sciences humaines. Les diplômés en lettres, langues et arts restent les plus mal lotis. Seuls 3 jeunes sur 10 obtiennent le statut cadre.

3. Le CDI est leur ami

Attiré par le statut d’indépendant, les jeunes ? Pas si l’on en croit les contrats qu’ils décrochent. 75 % des jeunes diplômés obtiennent un CDI et la grande majorité l’obtient dès le 1er emploi (84%) La proportion de ce type de contrat augmente même au détriment des CDD par rapport à la promotion 2014. Néanmoins, le graal du CDI n’est pas à la portée de tous. Les diplômés en sciences technologiques (82 %) arrivent devant les diplômés en économie, droit, gestion (74 %) et ceux qui ont achevé un cursus en sciences expérimentales (64 %). Les ex-étudiants en lettres, langues et arts (55 %) et en sciences humaines (49 %) occupent la queue du classement.

4. Le 1er poste correspond à la formation suivie

Le diplôme garde toute son importance pour s’orienter sur le marché du travail. Pour 8 jeunes diplômés sur 10 le premier emploi correspond massivement à la formation suivie. Pour la majorité des jeunes, c’est une source de satisfaction. 83 % des jeunes sont satisfaits de leur premier emploi, dont 25 % de très satisfaits.
Ce sentiment touche surtout la filière sciences technologiques (87 %), devant les diplômés en économie, droit, gestion (84 %) et les ex-étudiants en sciences humaines (82 %). En revanche, les jeunes diplômés en lettres ressentent moins d’adéquation (72 %) entre leur travail actuel et leur formation. 23 % d’entre eux reconnaissent occuper un « job alimentaire ».

5. Ils préfèrent toujours les grandes entreprises

Les grands groupes n’effraient visiblement pas les jeunes diplômés. 58 % d’entre eux travaillent dans une entreprise de 250 salariés ou plus. Près d’1 jeune sur 4 choisit même un grand groupe de plus de 5 000 salariés ! Un réflexe peut-être lié à la volonté de démarrer sa carrière avec un nom prestigieux sur son CV.
Notez que ce réflexe dépend beaucoup de la filière. Contrairement aux diplômés en sciences techniques, économie et droit, les jeunes avec une formation en lettres et arts (60%) et sciences humaines (52%) travaillent plus souvent dans des entreprises de moins de 250 salariés. Preuve que chacun finit par trouver chaussure à son pied.
*Etude réalisée en ligne du 15 mai au 12 juin 2017 par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) auprès d’un échantillon de 5.000 jeunes diplômés. Tous les répondants étaient âgés de 20 à 30 ans, de niveau Bac+5 ou plus, et sur le marché du travail en France métropolitaine depuis 2015. Les résultats de l’enquête ont été publiés le 29 novembre 2017.

Les jeunes diplômés que les entreprises recherchent en 2018

Les entreprises n’ont jamais autant prévu de recruter de jeunes diplômés dans les 6 prochains mois. Le Baromètre Edhec-Cadremploi révèle ceux qui sortiront leur épingle du jeu.

Les derniers chiffres du Baromètre Edhec-Cadremploi annoncent de très belles perspectives pour les jeunes diplômés de niveau master. Dans cette enquête qui interroge plus de 200 entreprises – groupes du Cac 40, PME ou start-up -, 85 % envisagent de recruter au moins un jeune diplômé de niveau master dans les 6 prochains mois. Un chiffre record pour ce baromètre dont c’est la 27e édition. « On observe une hausse constante sur les prévisions de recrutement depuis octobre 2016, indique Manuelle Malot, directrice de NewGen Talent Centre à Edhec Business School. On peut y voir le signe de la fin des politiques stop and go où l’on ne recrutait que quand le besoin était exprimé. »

De plus en plus de besoin d’ingénieurs

Managers et ingénieurs sont concernés par cet optimisme. Près de la moitié des entreprises déclarent vouloir embaucher les deux profils. Toutefois, on peut noter une progression depuis 18 mois des employeurs qui recherchent uniquement des ingénieurs. Ils sont 30 % en janvier 2018, contre 24 % de ceux qui ciblent uniquement des managers. Sur les fonctions qui ont le vent en poupe, on ne cite plus les commerciaux qui sont prisés par les recruteurs quel que soit l’état du marché. En revanche, il faut bien avoir en tête que les entreprises sont de plus en plus exigeantes sur le profil de leurs commerciaux. « On parle d’ailleurs maintenant plus de business developer que de fonctions commerciales », fait remarquer Manuelle Malot.

Cap sur les fonctions digitales

Transformation digitale oblige, 1/3 des besoins se concentrent sur les fonctions numériques, les télécoms et les systèmes d’information. On apprend également que 20 % des postes à pourvoir dans les prochains mois le seront sur des emplois en R&D. « Ces fonctions sont synonymes d’investissements, ce qui montre une nouvelle fois la bonne santé de l’économie », se réjouit Manuelle Malot. Une situation qui lui fait dire que face à un refus, les jeunes diplômés de master ne doivent pas se décourager car ils trouveront forcément !

Des fonctions com-marketing moins prisées

Si les entreprises prévoient des besoins stables de finance en banque, en comptabilité, en audit ou en conseil, on peut toutefois remarquer une baisse des attentes d’embauche en marketing et communication. Ils ne sont plus que 24 % des recruteurs a anticipé une embauche sur ces fonctions, contre 32 % en mai 207. « On peut imaginer que pour ces fonctions qui sont souvent en première ligne lors de restrictions budgétaires, les directions ont appris à faire mieux avec moins de ressources », nous confie Manuelle Malot.

Tendances des pratiques de recrutement

La Baromètre Edhec-Cadremploi s’intéresse aussi aux outils utilisés par les entreprises pour sélectionner leurs nouveaux talents. Et on s’aperçoit de l’importance des cas pratiques, ou business cases, auxquelles recourent près de 45 % des employeurs. Ils sont la méthode la plus répandue, devant le test de personnalité (39 %), le test d’aptitude (28 %) et l’entretien de groupe (23 %). L’entretien de groupe, s’il est souvent redouté par les candidats, risque bien de se développer à l’heure du collaboratif.

Recruter un premier salarié – les méthodes et étapes du premier embauche

Jusqu’ici, votre petite entreprise n’avait besoin que de vos soins pour être gérée. Et les affaires allaient bien. Si bien, en fait, que vous allez devoir recruter un employé pour vous assister ou pour prendre en charge un volet précis de l’administration de l’entreprise.
Votre tout premier employé ! Voilà qui mérite une petite mise au point.

LES ÉTAPES D’UN NOUVEAU RECRUTEMENT

Il faut prévenir l’ANPE.
A moins de pouvoir pourvoir le poste par voie interne, cet accord demeure une responsabilité légale inévitable. La bonne nouvelle ? Vous n’êtes en aucun cas obligé de recruter via cet organisme. Et si ça peut vous consoler, cette formalité (informer systématiquement l’ANPE) s’applique également aux revues publiant des petites annonces.

LES MÉTHODES LIÉES À UN RECRUTEMENT

Publier votre offre.
Mais, avant ça, la rédiger surtout ! Car, sachez-le, votre annonce sera probablement décortiquée à la syllabe près par toute organisation antidiscriminatoire digne de ce nom. Alors, certes, la simple rédaction d’une simple offre peut paraître une modalité des plus anodines, mais la tâche est bien plus délicate que sa conception. Faites donc bien attention à vos formulations, gardez un ton et une rédaction parfaitement neutres, et surtout tentez au maximum de rester dans le seul terrain sûr : les compétences professionnelles.

Si ce n’est pas votre premier employé…
…respectez la loi des priorités d’embauche. A savoir : les derniers licenciés économiques bénéficient d’une priorité de réembauchage. La clause, généralement inscrite dans la lettre de licenciement, est valable un an à compter de la date de rupture du contrat de travail. De son fait, le salarié doit informer l’employeur qu’il entend l’activer. L’entreprise, quant à elle, doit informer son ex-salarié des embauches prévues.

Les sciences humaines font un carton (Jeune diplômé 2018)

Les signaux sont au vert, en particulier pour les jeunes diplômés des « humanités » révèlent le dernier baromètre de l’Apec. Trois experts éclairent les inégalités d’embauche, de statut et de salaire qui persistent néanmoins selon les profils.

Ils sont jeunes, ils sont diplômés et passeront moins de temps que leurs aînés à décrocher leur premier emploi. Les chiffres du dernier baromètre de l’Apec* l’attestent : avec la reprise économique amorcée en 2017, les recruteurs prévoient l’embauche de 50 000 nouveaux cadres débutants en 2018.

Les Bac+4/5 en tête

Douze mois après avoir réussi leurs examens, 94 % des jeunes diplômés Bac+5 et plus avaient déjà occupé un premier emploi. Pour Fabien Stut, directeur exécutif du cabinet Hays, « les Bac+5 et plus ont une employabilité supérieure aux autres car l’emploi des cadres est encore plus tendu. Les entreprises sont dans l’urgence et élargissent leurs champs de recherche. Elles recrutent des profils qui ne sont pas encore opérationnels qu’elles forment en interne ».

Néanmoins, les jeunes diplômés Bac+3/4 profitent eux aussi de la reprise économique puisque 80 % sont en emploi 12 mois après leur diplôme. « Tous les secteurs repartent sur des recrutements massifs, précise Fabien Stut. Pour ces diplômés, il y aura plus de postes de techniciens que de managers. »

La revanche des « humanités »

Comme l’an passé, les diplômés en sciences humaines et sociales sont les plus nombreux à travailler, avec un taux d’emploi record de 88 % un an après leur arrivée sur le marché du travail. Cette filière regroupe les diplômés en sociologie, psychologie, anthropologie, histoire, géographie, philosophie et sciences de l’éducation (sauf formations menant aux carrières d’enseignant dans l’Éducation nationale).
Que les diplômés issus de filières techniques se rassurent, les recruteurs ne leur tournent pas le dos. Ils ouvrent grandes leurs portes aux diplômés en sciences et technologie (86 % de taux d’emploi à 12 mois) ainsi qu’à ceux en droit, économie et gestion (84 %). Preuve toutefois que les bons vieux réflexes ont la vie dure, le seul taux d’emploi en baisse est celui des diplômés en lettres, langues et arts (72 %) qui baisse de 5 points en un an.

Les entreprises sont dans l’urgence et élargissent leur champ de recherche. Elles recrutent des profils qui ne sont pas encore opérationnels, qu’elles forment.

Pourquoi les jeunes issus des « humanités » sont-ils devenus les chouchous des recruteurs ? Philippe Burger, associé conseil en capital humain chez Deloitte, avance une explication : « Les entreprises ne cherchent plus des experts mais plutôt des gens capables de gérer des projets. Elles ont davantage besoin d’appréhender les dynamiques humaines et misent sur des profils plus généralistes. » De son côté, Fabien Stut constate l’attrait des entreprises pour des profils plus hybrides : « Avec la mutation vers une économie de services , il y a automatiquement une mutation des profils. Les carrières vont se faire en cinq ou six métiers. Il est nécessaire d’avoir un mode de fonctionnement et une scolarité qui permettent de pouvoir s’adapter sur des sujets différents et moins forcément techniques ».