Nouvelle grève à la raffinerie Total de Grandpuits en Seine-et-Marne

Nouvelle grève à la raffinerie Total de Grandpuits en Seine-et-Marne

La raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne).

Les salariés de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), que Total a décidé de reconvertir, ont voté mercredi 28 octobre une nouvelle grève et l’arrêt des expéditions de carburant pendant quarante-huit heures, a-t-on appris auprès de la CGT : « Pas une goutte de carburant ne sortira entre jeudi 6 heures et samedi 6 heures. » « Nous réclamons des discussions sur l’emploi dans le cadre du PSE [plan de sauvegarde de l’emploi] », a déclaré Adrien Cornet, délégué CGT (majoritaire).

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Grandpuits : Total ferme la raffinerie et promet une plate-forme « zéro pétrole »

« Total continuera à assurer les approvisionnements de son réseau de station-service et de ses clients », a indiqué Total mercredi soir. Les expéditions de carburant avaient déjà été bloquées le 13 octobre par un arrêt de travail mené par une intersyndicale.

Total a annoncé en septembre que le raffinage à Grandpuits cesserait « fin 2023 ». Il doit laisser place à un projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l’exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques, selon le géant pétrolier.

« Trous énormes dans l’organigramme »

D’un budget de 500 millions d’euros, ce redéploiement n’entraînera aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes vers d’autres sites, avait affirmé Total. Le groupe avait assuré que 250 postes sur les 400 que comptent aujourd’hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville (Yvelines) seraient maintenus.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les majors du pétrole face à leurs engagements climatiques

Un scénario auquel ne croient pas les syndicats, qui craignent la suppression de « 700 emplois directs et indirects » et réclament « des réunions pour pouvoir discuter de l’emploi ». « Total refuse de discuter ce chiffre de 250 postes, mais cela ne suffira pas, il y aura des trous énormes dans l’organigramme, qui ne permettront pas d’assurer la sécurité et la maintenance » du site, estime Adrien Cornet.

Une nouvelle assemblée générale doit se tenir mardi 3 novembre pour décider de la suite à donner au mouvement, a indiqué la CGT.

Le Monde avec AFP

Avatar
LJD

Les commentaires sont fermés.