Malgré le Covid-19, le numérique a continué à créer des emplois en 2020

Malgré le Covid-19, le numérique a continué à créer des emplois en 2020

« Les start-up y sont pour beaucoup puisque les 120 jeunes pousses retenues dans les indices Next 40 et la French Tech 120 ont, à elles seules, créé 10 500 nouveaux emplois en 2020, portant leur effectif global à 37 500.»

L’emploi dans le secteur du numérique a relativement bien résisté à la crise. Syntec numérique, la fédération patronale du secteur, affirme qu’en 2020, une entreprise sur trois a stabilisé ses effectifs, une sur trois les a augmentés (pour 36 %, de plus de 10 %), et une sur trois les a baissés (de 1 % à 3 %, pour 67 % d’entre elles). Sur la seule population cadres, l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) indique que 15 % des entreprises de services à forte valeur ajoutée, dont l’informatique et l’ingénierie, envisagent de recruter au moins un cadre au premier trimestre 2021 : pour les deux tiers de ces intentions d’embauches, il s’agit de créations de postes.

Le numérique a en effet continué à créer des emplois en 2020, malgré le contexte de crise. Difficile de le chiffrer précisément, car les données avancées par les uns et les autres prennent en compte des périmètres différents. Certains considèrent les sociétés de services informatiques et les éditeurs de logiciels ; d’autres intègrent les emplois informatiques dans les entreprises ; d’autres encore y ajoutent les développeurs d’applications, pas systématiquement reconnus comme cadres. Selon Syntec numérique, le secteur des services informatiques et logiciels a créé 21 500 emplois en 2020, contre 23 000 en 2019, et 34 000 en 2018.

Les start-up y sont pour beaucoup puisque les 120 jeunes pousses retenues dans les indices Next 40 et la French Tech 120 ont, à elles seules, créé 10 500 nouveaux emplois en 2020, portant leur effectif global à 37 500. Comme dans la quasi-totalité des activités, le premier confinement avait pourtant marqué un véritable coup d’arrêt des recrutements en informatique. « Puis à l’été, c’est reparti pour les besoins urgents, c’est-à-dire tous les métiers liés au télétravail, à commencer par la cybersécurité. Le second semestre 2020 a été très bon pour les métiers informatiques », précise Olivia Jacob, responsable du secteur numérique pour le cabinet de recrutement Robert Walters.

En tension structurelle

La pandémie de Covid-19 et le recours massif au télétravail qu’elle a entraîné ont accéléré la transformation numérique des entreprises, quel que soit leur secteur d’activité. Toutes les sociétés ont cherché à recruter des profils capables de les accompagner dans la migration de leurs applications informatiques dans le cloud, dans la sécurisation des solutions collaboratives pour leurs employés en travail à domicile et dans la direction des projets de transformation. Autant de métiers qui étaient déjà très demandés avant la crise sanitaire et qui vont rester en tension structurelle.

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LJD

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