Malgré la crise, les patrons français se disent prêts à recruter

Malgré la crise, les patrons français se disent prêts à recruter

En dépit des incertitudes qui prévalent sur le redémarrage à 100 % de notre économie, les patrons semblent disposés à recruter massivement en 2021. Leurs « projets d’embauche » pour l’année en cours atteignent 2,723 millions, selon la nouvelle enquête sur les besoins en main-d’œuvre diffusée, mardi 4 mai, par Pôle emploi. Un nombre nettement inférieur à celui qui avait été anticipé pour 2020, dans le cadre d’un sondage réalisé quelques mois avant le début de la crise, mais qui dépasse de 30 000 les projections établies sur l’exercice 2019. « Les entreprises sont dans les starting-blocks », a assuré Stéphane Ducatez, directeur « études et performance » de l’opérateur public, lors d’une conférence de presse.

Les indications apportées par Pôle emploi reposent sur un questionnaire auquel ont répondu quelque 450 000 « établissements ». Les données ont été collectées entre octobre et décembre 2020, soit avant les mesures de restriction prises au début du printemps 2021 pour contenir l’épidémie de Covid-19. Un énième tour de vis qui ne devrait toutefois pas remettre en cause la dynamique qui se dessine, d’après M. Ducatez. Pôle emploi a pris le parti de comparer les intentions des employeurs pour 2021 avec celles enregistrées pour 2019, car il lui « paraissait plus pertinent » de se référer à une année où les entreprises ont pu tourner normalement.

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Dans près de deux cas sur trois, les souhaits exprimés concernent des embauches « en emploi durable » (CDI et CDD de plus de six mois). Ce sont surtout les petites sociétés de moins de 50 salariés qui manifestent le plus d’optimisme : elles portent à elles seules 68 % des projets de recrutement. Si l’on raisonne par secteur, les services aux particuliers arrivent en tête (37,8 %), suivis par les services aux entreprises (23,7 %) et l’industrie (8,3 %). La construction se classe quatrième mais c’est elle qui affiche la progression la plus soutenue, avec des intentions en hausse de près de 22 % par rapport à 2019. L’agriculture et la santé sont également sur des pentes ascendantes.

« Profil inadéquat »

Selon M. Ducatez, « les métiers les plus recherchés sont un peu les mêmes » que les années précédentes : les « viticulteurs, arboriculteurs salariés, cueilleurs » représentent la catégorie reine. Viennent ensuite les « agents d’entretien de locaux ». Les serveurs dans les cafés et les restaurants se positionnent sur la troisième marche du podium, mais ils sont à l’origine d’un moins grand nombre de projets d’embauche qu’en 2019. La tendance est également orientée à la baisse pour les professionnels du monde des arts et de l’animation socioculturelle. En revanche, il y a un engouement notable pour les aides-soignants et les infirmiers.

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LJD

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