Liberty Steel envisage de vendre ses sites de Saint-Saulve et Hayange

Liberty Steel envisage de vendre ses sites de Saint-Saulve et Hayange

Ce sont les suites prévisibles de l’histoire qui s’écrit depuis le 8 mars et la faillite de Greensill, principal partenaire financier du britannique Gupta Family Group Alliance (GFG Alliance) : l’argent commence à manquer pour faire fonctionner les sites français du groupe. En cessation de paiements, trois fonderies d’Alvance, branche aluminium de GFG, situées dans l’Indre et la Vienne, ont été placées en redressement judiciaire le 23 avril. Elles comptent quelque 850 salariés.

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A son tour, Liberty Steel, la branche acier du conglomérat, a confirmé, samedi 8 mai, s’être mise en quête de repreneurs pour l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) et pour Liberty Rail (ex-France Rail Industry) à Hayange (Moselle), respectivement 270 et 430 salariés. Le Monde évoquait déjà, le 28 avril, la possibilité qu’Ascoval change d’actionnaire. Une première alerte avait retenti un mois plus tôt pour l’aciérie, lorsque le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait annoncé le déblocage d’un prêt de 20 millions d’euros « pour payer les salaires, la fourniture nécessaire pour faire tourner l’usine et garantir qu’il n’y ait pas de rupture d’activité », promettant aux salariés de ne « jamais les laisser tomber ».

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Mais, en échange, l’Etat a exigé de GFG Alliance de mettre également 20 millions d’euros sur la table avant le 31 mai pour financer la croissance du besoin en fonds de roulement. Or, il y a peu de chance que GFG et Liberty, en grande fragilité financière, trouvent l’argent d’ici là. La vente est désormais une option examinée au grand jour. « Liberty Steel France, qui comprend Liberty Ascoval et Liberty Rail Hayange, a connu une réduction significative du soutien à son fonds de roulement depuis l’effondrement de Greensill Capital », explique la société Liberty Steel Group dans une déclaration transmise au Monde. Tout en se disant confiante pour trouver de nouveaux financements, Liberty Steel indique « par prudence » se mettre « à explorer des options de vente pour ces entreprises ».

Trouver de nouveaux clients

Un énième rebondissement dans la vie des deux sites que les salariés accueillent avec lassitude, huit mois seulement après leur rachat par Liberty Steel à la barre du tribunal de commerce. Ceux d’Ascoval sortaient alors d’une interminable quête d’un repreneur fiable, depuis la mise en vente du site par Vallourec en 2015. Pour ceux d’Hayange, si la cession se concrétise, ce sera le quatrième changement d’actionnaire en onze ans.

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LJD

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