Les salariés, attachés à leur entreprise, manquent de perspectives professionnelles

Les salariés, attachés à leur entreprise, manquent de perspectives professionnelles

« La part des salariés motivés pour se dépasser au travail tourne autour de 68 % depuis 2013 pour l’ensemble de l’échantillon sondé, mais dégringole chez les non-manageurs (– 8 points entre 2013 et 2017, pour s’établir à 65 %). »

Mal dans leur job et désireux de changer de métier, les Français ? Non… A rebours du discours ambiant, c’est le portrait de salariés attachés à leur travail et à leur entreprise que dresse une étude du cabinet de conseil en gestion Korn Ferry, dévoilée en exclusivité par Le Monde et à paraître lundi 9 juillet.

Menée chaque année entre 2013 et 2017 auprès de 230 000 salariés issus de 80 entreprises françaises de toutes tailles et de tous secteurs (les grandes entreprises et le secteur industriel représentent néanmoins une part significative de l’échantillon), cette enquête retrace l’évolution de l’engagement des collaborateurs au fil des ans.

Une constante : près de trois quarts (74 %) des personnes interrogées déclarent avoir de l’intérêt pour leur travail et éprouver de la « fierté » à travailler pour leur entreprise (75 %). Cette part reste stable au fil des ans. Contre toute attente, les « millennials », qui ont grandi dans les années 2000 et réputés pour être volatils, ne sont pas en reste : 73 % d’entre eux affirment être motivés pour se dépasser au travail et 77 % se disent fiers de travailler pour leur entreprise.

Confiance stagnante

En revanche, les choix stratégiques de la direction suscitent nettement moins l’adhésion. Au fil des ans, les sondés sont même de moins en moins nombreux à estimer que « les décisions [de la direction] sont prises dans de bons délais » (35 %, en recul de 12 points depuis 2013) et que la « communication du changement » est bien faite (41 %, – 12 points). La confiance dans l’équipe de direction (59 %) et l’adhésion à la stratégie menée (62 %) stagnent aussi à des niveaux relativement bas.

« Nous n’observons pas de dégringolade du jugement des personnes à l’égard de leur direction, mais plutôt de la capacité de l’entreprise à s’adapter à son environnement, relativise Solène de Margerie, responsable des enquêtes d’engagement au sein de…

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LJD

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