Les employés du transport routier lancent une campagne de mobilisation pour les salaires

Les employés du transport routier lancent une campagne de mobilisation pour les salaires

Un chauffeur fait le plein de son camion dans une station-service de Lucciana (Haute-Corse), le 14 février 2022.

Les conducteurs de camions, les ambulanciers, les magasiniers des entrepôts, les convoyeurs de fonds, les déménageurs, les chauffeurs de cars et de bus… Lundi 27 juin, toutes les catégories du transport routier devraient être en ébullition.

Les cinq fédérations syndicales des transports et de la logistique – pour une fois unies – appellent en effet à un mouvement national de protestation de la totalité du secteur afin de réclamer des augmentations de salaires.

Car c’est bien une campagne pour la défense des fiches de paie des métiers de la route et des entrepôts qui commence ce lundi. Dans leur communiqué unitaire publié début juin, la CFDT, la CGT, FO, la CFTC et la CFE-CGC donnent le ton : « Malgré (…) un pouvoir d’achat des salariés qui fond comme neige au soleil, les patrons du transport pratiquent la politique de l’autruche. » Les syndicats dénoncent au passage, les « propositions indécentes » de revalorisation salariale de leurs employeurs.

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« Dans la logistique, les employeurs ont mis sur la table 3 % de hausse des salaires comme base de négociation, détaille Thierry Douine, président de la Fédération CFTC des transports. C’est une provocation. Avec ce type d’augmentation, les minima sociaux de la branche sont rattrapés voire dépassés par le smic. On peut même dire submergés ! Vous avez des rémunérations minimales 3 % à 4 % en dessous du smic. »

Une situation « ahurissante »

Les organisations syndicales ont donc refusé cette proposition d’augmentation de 3 % du patronat de la logistique. Elles déplorent aussi l’absence de revalorisation salariale depuis sept ans dans le convoyage de fonds. Et les salariés considèrent que les augmentations conventionnelles négociées en septembre 2021 dans le transport routier de marchandises et de voyageurs suffisent à peine à compenser « une inflation galopante et exponentielle ».

Face à une situation considérée comme « ahurissante » par l’intersyndicale, celle-ci appelle donc à une « première mobilisation lundi 27 juin ». Il ne s’agit pour le moment que d’un coup de semonce et les automobilistes n’ont probablement pas à craindre de gros blocages sur les routes françaises au niveau des péages ou des carrefours très passants. « On ne va pas bloquer à l’ancienne, indique M. Douine. On va plutôt cibler les zones industrielles et logistiques clés, nous concentrer sur certains gros opérateurs, des dépôts de bus, d’ambulances, de convoyage de fonds. Nous sommes en train de travailler sur cette cartographie que nous rendrons publique le plus tard possible. »

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LJD

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