Les clubs de jeux parisiens, victimes collatérales de la censure du gouvernement Barnier, devraient fermer au 31 décembre

Les clubs de jeux parisiens, victimes collatérales de la censure du gouvernement Barnier, devraient fermer au 31 décembre

« C’est vraiment une balle perdue », résume Philippe Bon, délégué général de Casinos de France, syndicat professionnel qui représente cinq des sept clubs de jeux parisiens. Ces établissements de jeu vont probablement devoir fermer leurs portes au 31 décembre, faute de prolongation de leur autorisation d’ouverture. Conséquence : près de 1 200 emplois sont menacés.

Les clubs de jeux, qui ne proposent que des jeux de table (et où les machines à sous et la roulette sont proscrites), ont été créés par une loi de 2017 pour assainir le jeu d’argent en région parisienne. Une expérimentation de trois ans a été lancée le 1er janvier 2019, puis prolongée jusqu’au 31 décembre 2024, car les autorités souhaitaient évaluer le succès de ce régime sur trois années pleines (post-Covid-19). Ce bilan n’ayant pas eu lieu cet été en raison du climat politique, un article du projet de loi de finances prévoyait une prolongation de l’expérimentation jusqu’au 31 décembre 2025, mais la mesure est tombée à l’eau avec la censure du gouvernement.

« Il y a un effet de stupéfaction chez les salariés, c’est tombé de manière soudaine, avec des répercussions très incertaines, relate Kevin Lafon, secrétaire adjoint de la section casinos et clubs de jeux de la Fédération des employés et cadres-Force ouvrière (FEC-FO). Dans les semaines qui viennent, pour une simple injustice administrative, leurs emplois sont menacés. » « On ne sait pas quoi répondre au personnel, c’est tellement soudain, déplore Sébastien Leclercq, directeur général du groupe Circus Casino en France, qui gère le Club Circus dans le 16e arrondissement de Paris (150 salariés). Il y a une dizaine de couples dans l’entreprise, ce sont des familles avec enfants. Imaginez la situation, en fin d’année… »

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Placement en activité partielle des salariés

« Les clubs représentent 1 200 emplois à temps plein, mais aussi jusqu’à 300 emplois supplémentaires en fonction des événements », ajoute Philippe Bon. « Des centaines de croupiers devaient être embauchés pour l’European Poker Tour de PokerStars en février prochain. Il a déjà été annulé en raison du contexte », illustre Kevin Lafon.

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