Les aides au recrutement d’alternants étendues à 2022, annonce Jean Castex

L’annonce intervient la veille de la présentation des modalités d’un nouveau « plan d’investissement dans les compétences ». Dimanche 26 septembre, Jean Castex a déclaré dans un entretien publié sur le site des Echos qu’il se fixait l’objectif de faire « former 1,4 million de demandeurs d’emploi en 2022 ». Le premier ministre a également annoncé l’extension « sur toute l’année 2022 » des aides au recrutement d’alternants.
Evoquant les difficultés de recrutement qui tendent « à se généraliser », Jean Castex a fait savoir que le gouvernement entend « mobiliser 1,4 milliard d’euros supplémentaires sur 2021 et 2022, dont 900 millions dès cette année » pour la formation professionnelle, en précisant qu’il s’agit de redéployer des crédits d’urgence qui avaient été « budgétés pour la gestion de la crise ». Les PME de 51 à 300 salariés « bénéficieront de 600 millions pour former leurs salariés », ajoute M. Castex.
Un accent mis sur la formation des chômeurs
« Pour les chômeurs, nous assumons le parti pris de privilégier au maximum les formations en entreprise, directement opérationnelles », poursuit le premier ministre. Il a annoncé que l’Etat va signer « de nouvelles conventions avec les régions et avec Pôle emploi, à hauteur de 560 millions, et ouvrir les nouvelles formations à l’ensemble des demandeurs d’emploi quel que soit leur niveau de qualification. Objectif : former 1,4 million de demandeurs d’emploi en 2022 ».
Pour les demandeurs d’emploi de longue durée, qui comptent désormais pour plus d’un inscrit sur deux à Pôle emploi (50,3 %), il indique vouloir « rendre plus incitatif le bénéfice des contrats de professionnalisation pour les adultes ». Et ce « en étendant sur toute l’année 2022 l’aide à l’embauche des alternants, qui fonctionne très bien pour les jeunes ». Cette aide de 5 000 euros pour un mineur, 8 000 euros pour un majeur, qui concerne aussi les contrats de professionnalisation, a été prolongée à plusieurs reprises, la dernière fois début septembre jusqu’au 30 juin 2022.
La fin des tests de « confort »
Dans ce même entretien, Jean Castex a par ailleurs confirmé la fin de la gratuité des tests de « confort » de dépistage du Covid-19 au 15 octobre. « Il n’est plus légitime de payer des tests de “confort” à outrance aux frais des contribuables », a déclaré le premier ministre. « Mais les tests continueront d’être remboursés pour raison médicale, soit sans prescription pour les personnes déjà vaccinées, soit sur prescription pour les autres. Nous voulons également maintenir la gratuité pour les mineurs » ajoute-t-il.
Lors de son allocution du 12 juillet, Emmanuel Macron avait annoncé que les tests de « confort » deviendraient payants à l’automne. La mesure est censée encourager la vaccination, mais aussi alléger la facture du dépistage, qui a coûté 2,2 milliards d’euros en 2020 et pour lequel 4,9 milliards sont prévus cette année.