L’enseigne de chaussures San Marina placée en liquidation judiciaire
En difficulté depuis plusieurs mois, l’enseigne de chaussures San Marina a été placée en liquidation judiciaire lundi 20 février par le tribunal de commerce de Marseille. « Aucun projet de reprise sérieux n’a pu être soutenu et les dirigeants actuels n’ont pu faire aboutir leur projet d’offre de réserve faute d’investisseur », explique le tribunal, qui a annoncé la cessation immédiate d’activité face « à une situation qu’il n’est plus possible de redresser et [qui] s’aggrave de jour en jour ».
Le 22 septembre, la société, qui emploie 680 salariés dans 163 magasins en France, avait été placée en redressement judiciaire. Les candidats à la reprise avaient jusqu’au 7 février pour présenter leur dossier, et ils sont très peu à s’être manifestés. Le 6 février, Laurent Portella et Stéphane Collaert, actionnaires de l’entreprise, ont annoncé aux représentants des salariés qu’ils renonçaient à présenter une offre.
Le prêt-à-porter français en difficulté
San Marina, anciennement détenue par Vivarte, avait confié à l’automne subir le contrecoup de l’arrêt de la Cour de cassation qui a contraint, en juin, les commerçants dits non essentiels qui avaient dû garder porte close lors du confinement du printemps 2020 à payer leurs loyers. L’entreprise avait déjà annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi au printemps 2022.
Au mois d’août, c’est une autre enseigne du prêt-à-porter français, Camaïeu, qui avait justifié sa demande de mise en redressement judiciaire en évoquant « les conséquences » de l’arrêt de la Cour de cassation. Les 511 magasins Camaïeu ont définitivement fermé leurs portes le 1er octobre 2022, trois jours après le prononcé de la liquidation judiciaire de l’enseigne. Depuis, plusieurs chaînes ont annoncé avoir été placées en redressement judiciaire. Parmi elles, figure Kookaï, elle aussi autrefois détenue par Vivarte.