L’enseigne d’ameublement Habitat risque la liquidation judiciaire

L’enseigne d’ameublement Habitat risque la liquidation judiciaire

La trésorerie d’Habitat s’est effondrée au lendemain du placement de l’enseigne en redressement judiciaire, le 30 novembre.

Le sort d’Habitat et de ses 550 salariés sera scellé avant Noël. Les administrateurs judiciaires de l’enseigne d’ameublement ont obtenu une audience au tribunal de commerce de Bobigny, mercredi 20 décembre, pour « demander la mise en liquidation judiciaire » de l’enseigne d’ameublement détenue par Thierry Le Guénic, a confirmé au Monde l’un de ses porte-parole après la révélation de cette hypothèse par le site d’actualité Mediapart, jeudi 14 décembre.

Déjà presque asséchée, la trésorerie de l’entreprise s’est effondrée au lendemain de son placement en redressement judiciaire, le 30 novembre. En effet, confronté à de multiples incidents avec les clients dont les commandes ne seront pas honorées, le personnel des vingt-cinq magasins a exercé son droit de retrait et procédé à la fermeture de l’ensemble des points de ventes exploités en propre en France (plusieurs autres points de vente opèrent sous franchise en Espagne, en Suisse et à Monaco).

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Racheté pour 1 euro symbolique en 2020

Début décembre, sans convaincre les représentants du personnel, dont ceux de la CGT, M. Le Guénic assurait être en mesure de présenter un plan de continuation dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire. L’homme d’affaires avait racheté l’entreprise Habitat au groupe Cafom (commerces franchisés exploités en outre-mer, sites marchands) pour 1 euro symbolique en 2020 ; sa trésorerie avait alors été renflouée à hauteur de 15 millions d’euros.

M. Le Guénic est, par ailleurs, confronté aux difficultés de Burton of London, autre enseigne reprise en 2020, qu’il prétendait redresser. Placée en procédure de sauvegarde en octobre 2022, la chaîne avait été restructurée en février, avec la fermeture de vingt-six de ses cent neuf points de vente. Ce plan de réduction de coûts n’avait pas suffi. Huit mois plus tard, elle a été placée en redressement judiciaire. Et, faute de candidat à sa reprise, le tribunal de commerce de Paris avait accepté que le dirigeant présente un plan de continuation de l’entreprise. Après prolongation de la période d’observation de l’entreprise, les juges doivent examiner ce plan le 31 janvier.

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LJD

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