Le gouvernement lance une « contre-offensive » pour attirer de nouveaux candidats dans la fonction publique

Le gouvernement lance une « contre-offensive » pour attirer de nouveaux candidats dans la fonction publique

Lors d’un salon de l’emploi, à Tourcoing (Nord), le 4 octobre 2018.

Stanislas Guerini a donné de sa personne. Pour le premier salon consacré à l’emploi public depuis 2016, le ministre de la transformation et de la fonction publiques a enchaîné les tables rondes et les déambulations parmi les cinquante stands installés à la Station F (un incubateur de start-up créé par Xavier Niel, également actionnaire à titre individuel du Monde), à Paris, jeudi 4 mai. Objectif : lancer une campagne de recrutement et vanter les mérites de l’administration aux 5 000 visiteurs inscrits, parmi lesquels 40 % de chômeurs, 40 % de fonctionnaires en reconversion et 15 % d’étudiants.

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Car, touchée par des difficultés récurrentes à attirer les jeunes, la fonction publique dispose actuellement de 58 000 postes à pourvoir. Alors que le gouvernement tablait sur une stabilité des effectifs en 2022, il a en réalité constaté une baisse du nombre de fonctionnaires de 5 800 emplois du fait de problématiques de recrutement.

Jeudi matin, lors d’une table ronde ouverte aux visiteurs du salon, M. Guerini a lancé « une contre-offensive pour la fonction publique, pour montrer à quel point nous pouvons être les employeurs les plus attractifs du pays, vous proposer des jobs… » Parce que, a-t-il reconnu, « rarement autant dans l’histoire de la fonction publique, on a eu besoin de vous ». Les défis « qu’on a à relever ensemble », a souligné le ministre, n’ont « jamais été aussi grands : écologique, numérique, démographique… » Et, donc, « on a besoin du retour de la puissance publique sur nos territoires ».

« Mille métiers »

Il a ensuite vanté « les carrières et la diversité de métiers la plus incroyable ». « Il y a mille métiers dans la fonction publique », a-t-il martelé. Troisième message : celle-ci « se transforme, beaucoup plus vite et plus fort que ce que notre débat public laisse percevoir ». « J’en ai marre du “fonctionnaire bashing” », a-t-il soupiré. Affirmant à plusieurs reprises qu’il n’avait « pas de tabous », le ministre a promis de faire bouger les concours, de permettre la titularisation directe des apprentis, de valoriser le mérite, de proposer « des espaces de coworking » ou la prévention de l’usure professionnelle. Le matin même sur France 2, M. Guerini avait annoncé qu’il rencontrerait prochainement les syndicats pour discuter hausse des salaires.

Dans les travées du salon, les exposants tentaient de mettre en avant les opportunités offertes par l’administration. La gendarmerie nationale cherche à recruter 12 000 personnes en 2023 : c’est 2 000 de plus que d’habitude en prévision des Jeux olympiques de 2024. Ce type de salon est important, estime le maréchal des logis Loris Méchin, recruteur. Cela permet, dit-il, de montrer la diversité des trois cents métiers offerts par la gendarmerie, « d’expliquer le sens de notre institution, nos valeurs car les gens nous confondent souvent avec la police ».

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